Advanced French: At the science museum in Paris

Votre dictionnaire monolingue est un outil de qualité. Prenez l’habitude de faire des promenades à travers ses pages. Voici un petit travail qui vous permettra de développer votre vocabulaire en partant un peu à l’aventure dans votre dictionnaire.

Choisissez un mot. Parmi les termes utilisés dans la définition ou l’illustration, choisissez un autre mot à consulter et ainsi de suite. Par exemple, un dictionnaire propose la définition suivante pour le mot « fourmi » :

• N.f. Insecte de quelques millimètres de long, vivant en sociétés (fourmilières) où se trouvent des reines fécondes et de nombreuses ouvrières sans ailes.

Cette définition vous renvoie à au moins six mots différents (indiqués en caractères gras dans la définition ci-dessus).

Dans cette unité, vous allez revoir différents aspects du subjonctif, et d’abord le subjonctif employé après des verbes exprimant un souhait, une préférence ou une nécessité.

1. Un souhait : on emploie le subjonctif après des verbes comme « vouloir que, désirer que, souhaiter que, aimer que ».
   • J’aimerais que l’exposition soit intéressante pour les enfants.
2. Une préférence : on emploie le subjonctif après des verbes comme « préférer que, aimer mieux que ».
   • Il préfère que nous fassions une enquête avant de monter cette exposition.
   • Il aimerait mieux que tu ne sortes pas ce soir.
3. Une nécessité : on emploie le subjonctif après des verbes comme « falloir que, avoir besoin que, être indispensable que ».
   • Il faut que nous trouvions une analogie.

Les formes anciennes de 70, 80 et 90 : « septante, octante/huitante, nonante », sur le modèle du reste des nombres, ont été abandonnées en France au XVII^e siècle, mais restent parlées en Suisse romande et en Belgique. On les rencontre encore également dans les régions frontalières de l’est de la France (Savoie, Provence, Lorraine, Franche-Comté). Elles subsistent en outre dans la littérature, par exemple dans cet extrait de Marius, la pièce de Marcel Pagnol (Acte I, Scène vii) :

• HONORINE (elle fait ses comptes avec application) : Soixante-huit et neuf, septante-sept, et huit, quatre-vingt-cinq et six, nonante et un.

Les nombres

On distingue deux types de nombres – les cardinaux et les ordinaux, communément appelés « adjectifs numéraux cardinaux » et « adjectifs numéraux ordinaux ». Ils désignent d’une façon précise le nombre ou le rang des êtres ou objets désignés par le nom et, pour cette raison, se trouvent :

• soit employés comme adjectifs :
  • deux oranges ; trois paniers (nombres cardinaux : nombre)
  • le septième jour ; la neuvième heure (nombres ordinaux : rang, ordre)
• soit employés comme pronoms :
  • Le premier de la classe a été félicité.

Les nombres cardinaux peuvent être simples (« un, deux, trois, quarante, cent », etc.) ou composés :

• par addition :
  • dix-sept = 10 + 7 ; trente-et-un = 30 + 1 ; soixante-seize = 60 + 16
• par multiplication :
  • quatre-vingt = 4 x 20 ; trois mille = 3 x 1 000
• par multiplication + addition :
  • quatre-vingt-quinze = 4 x 20 + 15

Ces nombres sont invariables , sauf « un », « vingt » et « cent ». Par exemple :

• Nous partons à minuit moins une.

« Vingt » et « cent » prennent un « s » quand ils sont multipliés par un autre nombre et sont directement suivis du nom :

• L’école comptait cinq cents enfants. (prononcer : « sinsanzenfant »)
• Cette maison a coûté trois cents millions.
• Ce rocher pèse quatre-vingts kilos.

Les nombres ordinaux (« premier, neuvième, dixième », etc.) sont normalement formés sur les nombres cardinaux :

• trois → troisième ; vingt → vingtième ; neuf → neuvième

« Premier » est uniquement utilisé pour l’ordinal simple correspondant au cardinal 1. Pour les ordinaux composés, on utilise « unième » :

• trente-et-unième ; soixante-et-unième.

« Second » (prononcer le « c » comme « g ») et « deuxième » s’emploient indifféremment. L’usage tend à préférer « second », mais uniquement quand il correspond au nombre 2. Pour les ordinaux composés, on utilise « deuxième » :

• vingt-deuxième ; quatre-vingt-deuxième

Les nombres se placent devant le nom :

• trois chats ; le second film ; une seconde fois ; la troisième chanson

Les nombres peuvent s’écrire :

• soit en chiffres :
  • 2, 5, 75, 230 (chiffres arabes)
  • II, V, LXXV, CCXXX (chiffres romains)
• soit en lettres :
  • deux, cinq, soixante-quinze, deux cent trente

Les dates

Pour dire les dates, on n’utilise le nombre ordinal que pour le premier jour du mois :

• le premier mai (le 1^er mai)

Pour les autres jours du mois, on utilise le nombre cardinal :

• le trois avril (le 3 avril) ; le dix octobre (le 10 octobre)

« 1000 », quand il indique la date, a deux orthographes :

• il s’écrit « mille » la plupart du temps, surtout à partir de 2000 :
  • l’an deux mille(2000) ; l’année deux mille vingt-sept (2027)

• il s’écrit « mil », toujours pour désigner l’an 1000 (l’an mil), et parfois pour ce qui est des dates entre 1001 et 1999, qui acceptent les deux orthographes :
  • l’an mil (1000) ; l’an mil (mille) neuf cent (1900)

Entre 1000 et 2000, on peut prononcer les dates de deux façons, soit à l’aide de « mille » soit à l’aide de « cent ». Par exemple, 1850 peut se prononcer « mille huit cent cinquante » ou « dix-huit cent cinquante ». L’usage tend à préférer la seconde option.

Au cours de l’activité 16 vous avez travaillé sur le présent du subjonctif pour exprimer un souhait, une préférence ou une nécessité. Vous allez voir maintenant comment exprimer un ordre, une attente, une émotion ou une réaction.

• 1. Un ordre : on emploie le subjonctif après des verbes comme « vouloir que, demander que, exiger que, insister pour que ».
  • Je veux que vous fassiez moins de bruit dans la médiathèque.
  • Elle a demandé que nous nous taisions pendant la projection du film.
  • Il a insisté pour que le directeur vienne accueillir les visiteurs.
• Notez que le verbe « vouloir » peut aussi être employé pour exprimer un souhait, mais dans ce cas, il est conjugué au conditionnel (« je voudrais que… »).
• 2. Une attente : on emploie le subjonctif après des verbes comme « veiller à ce que, attendre que, s’attendre à ce que ».
  • J’ai veillé personnellement à ce que, dans la Cité des enfants, les filles soient traitées de la même manière que les garçons.
  • J’attends que Madeleine vienne me retrouver au Musée des arts et métiers.
  • Notre prof rate toujours ses expériences. Alors, je m’attends à ce qu’il fasse sauter le labo aujourd’hui : nous devons étudier le méthane !
• 3. Une émotion ou une réaction : on emploie aussi le subjonctif après des verbes comme « avoir honte que, s’étonner que, regretter que, être content / désolé / fâché / heureux / reconnaissant / surpris que ».
  • Le chercheur est heureux que nous lui posions des questions sur son travail.
  • Je viens juste de rentrer d’une expédition au Pérou et j’ai honte que vous voyiez ma maison dans cet état.
  • Je suis surprise qu’elle ne m’ait pas envoyé de carte postale du Palais de la découverte.

Les mots charnières servent, comme vous le savez, à marquer les relations entre les éléments, les phrases, les idées, les arguments ou les sections d’un texte. Vous allez maintenant en revoir et en préciser l’emploi pour structurer un développement écrit ou oral.

Pour organiser votre argumentaire, c’est-à-dire vos arguments, d’une manière qui permette à vos lecteurs ou à vos auditeurs de vous suivre, de connaître le « menu » de votre présentation, il vous faut utiliser les nombres ordinaux, des adverbes et des expressions comme :

Ce principe est souvent utilisé en fin d’introduction pour annoncer le plan que l’on va suivre. Par exemple :

• Le rapport de notre visite à la Cité des sciences et de l’industrie se concentrera d’abord sur les objectifs que s’est fixé le conservateur, puis sur les principes gouvernant la Cité des enfants et enfin sur les nouveautés présentes à la médiathèque.

Toutefois, lorsqu’il n’y a que deux aspects à considérer, vous pouvez utiliser « d’un côté… d’un autre côté…/ d’une part… d’autre part ». Par exemple :

• La médiathèque se compose d’une part d’un centre de ressources pour le grand public, d’autre part d’une bibliothèque réservée aux chercheurs.

Vous pouvez également introduire une idée de cause et d’effet en utilisant « car, par conséquent, c’est pourquoi ». Par exemple :

• La Cité des sciences et de l’industrie a beaucoup de succès car elle ne tente pas d’éduquer ouvertement son public.
• À l’origine, l’idée était d’ouvrir le musée à tout le monde. C’est pourquoi les billets d’entrée ne sont pas chers.

Pour expliquer, pour renforcer une idée déjà exprimée, employez « en effet, d’ailleurs, par ailleurs, d’autre part, d’un autre côté ». Par exemple :

• Tout le monde ne peut pas devenir ingénieur. En effet, il faut réussir à des concours difficiles pour être admis dans les grandes écoles.
• Je suis nul en maths. D’un autre côté, on ne peut pas tous être mathématiciens, hein ?

Pour indiquer une idée de restriction ou d’opposition, utilisez « en fait, en réalité, or, certes… (mais), en revanche / par contre / au contraire, cependant / toutefois / pourtant/ néanmoins, cependant que / tandis que ». Par exemple :

• Certes, elle a découvert un nouveau vaccin, mais on l’a aidée.
• Henri aime bien visiter les musées de sciences. En revanche, Joseph, lui, préfère les musées d’art.

Le résumé de texte, qui diffère de l’analyse de texte en ce qu’il ne cherche pas à critiquer le texte de départ, a pour fonction de faire gagner du temps à une personne qui n’aurait pas le temps de lire l’original. Il compte cinq étapes.

1. Lecture du texte

• Pour distinguer ce qui, dans le texte, est important et ce qui est secondaire.
• Pour repérer les articulations logiques du développement et l’enchaînement logique du texte (« donc, par suite, par conséquent », etc.).

2. Recherche des idées

Elle consiste à faire la liste des idées principales du texte.

3. Établissement du schéma logique

C’est la réduction du texte à ses idées essentielles, à partir des quatre niveaux du texte :

• L’idée principale, élément indispensable souvent placé au début du texte.
• Les idées secondaires, de trois types :
  • Causalité : Elles expriment une cause et s’accompagnent de mots comme « car, puisque, parce que, comme, étant donné que ».
  • Conséquence : Elles expriment les conséquences de l’idée principale, avec des mots comme « donc, alors, ainsi, aussi, par conséquent, de ce fait, c’est pourquoi ».
  • Antithèse : L’auteur apporte des arguments contraires à son idée pour les réfuter ensuite. Les articulations logiques les plus courantes sont « mais, pourtant, cependant, toutefois, néanmoins, bien que, quoique ».
• Le niveau des précisions, des illustrations et des exemples, marqué par des adjectifs, des adverbes, des propositions relatives, etc.
• Le niveau des parenthèses – digressions et répétitions.

Pour établir le schéma logique du texte, son « squelette », il faudra garder le premier niveau et laisser de côté le quatrième. Pour les autres niveaux, tout dépend du texte et de la longueur que l’on veut donner au résumé.

4. Rédaction du résumé

À partir du schéma établi, il s’agit maintenant de produire un nouveau texte, plus court mais gardant l’enchaînement logique des idées du texte de départ.

5. Relecture du résumé

Relisez plusieurs fois votre résumé en vous attachant aux points suivants :

• La clarté : votre propre texte est-il clair pour quelqu’un qui n’a pas lu le document que vous venez de résumer ?
• La fidélité : le résumé respecte-t-il la pensée de l’auteur ?
• Le style : utilisez des mots simples ; évitez les répétitions !

En résumé : on lit le texte ; on révèle son squelette logique ; on reconstruit le texte en plus petit.

Quelques verbes et expressions comme « croire que, penser que, être sûr/certain que » à la forme négative ou interrogative sont suivis du subjonctif, qui exprime le doute, l’incertitude :

• Nous ne croyons pas que d’aller au musée rende les gens plus intelligents.
• Vous êtes sûr qu’aller au musée rende les gens plus intelligents ?

À la forme affirmative, ces verbes sont au contraire suivis de l’indicatif qui indique une certitude :

• Nous croyons sincèrement qu’aller au musée rend les gens plus intelligents.

Au cours de vos lectures ou à l’écoute des documents audio-visuels, relevez les expressions qui expriment un désaccord et faites-en une liste dans votre dossier. Pour commencer votre liste, nous vous suggérons les expressions suivantes :

• Je ne suis pas d’accord.
• Ne croyez-vous pas plutôt que…
• Il est peu probable que…
• Je doute fort que…
• Permettez-moi d’en douter.
• Vous vous trompez.
• Vous déformez les faits.

Vous avez déjà rencontré un nombre de contextes dans lesquels vous avez vu la construction avec le mot « si ». Cette construction peut permettre de poser des hypothèses dans le monde des sciences et de la technologie.

Toutes ces constructions ont un point commun – elles expriment une hypothèse plus ou moins réelle et réalisable, révélée par le temps du verbe de la subordonnée :

• « Si + présent + futur » indique une réelle possibilité de réalisation :
  • Si elle réussit à l’examen, elle sera admise à l’École polytechnique. (Il lui reste du temps, et elle a encore toutes les chances d’être admise)
• « Si + imparfait + conditionnel présent » indique une réalisation encore possible mais déjà menacée :
  • S’il avait un ordinateur à la maison, il achèterait des logiciels éducatifs. (Mais il n’en a pas et il se peut bien qu’il ne puisse pas en acheter)
• « Si + plus-que-parfait + conditionnel passé » indique une réalisation qui a été possible dans le passé et qui ne l’est plus :
  • S’il avait trouvé une analogie, il aurait monté une exposition sur le principe d’incertitude. (Mais il ne l’a pas trouvée, et c’est maintenant trop tard)