This course concentrates on popular music. Through examples taken from the Norman heritage, rock in Louisiana or slam in Bordeaux, you will enjoy, we hope, the diversity of what is called "musiques actuelles’’. A few favourite themes of the Norman and Breton heritage will be covered in more detail. Finally, we will take you on a mini tour of the francophone musical scene, discovering the work of a few artists whose inspiration draws its sources from three different continents.
Although the introductory text is in English, the main course itself is entirely in French.
This OpenLearn course provides a sample of level 2 study in French
After studying this course, you should be able to:
understand the progression in the comparison
understand the infinitive as subject of a sentence
understand the vocabulary of song
understand the tradition of oral culture
understand how to write an introduction and a conclusion.
Dans cette session vous allez aborder la question des musiques traditionnelles et francophones et examiner la place qu’elles occupent dans le monde de la création artistique. De la chanson normande au slam bordelais, en passant par le rock louisianais, vous goûterez à la diversité de ce que l’on appelle les «musiques actuelles». Vous aborderez en détail quelques thèmes favoris du patrimoine normand et breton. Enfin, vous ferez un mini-tour d’horizon de la francophonie, en découvrant l’œuvre de quelques artistes dont l’inspiration puise ses sources dans trois continents différents.
Points clés
Les musiques traditionnelles ont envahi la scène artistique à partir des années soixante-dix. Vingt ans plus tard, portées par un regain de popularité, elles ont réapparu sous la bannière très éclectique des «musiques du monde». Ayant su profiter de l’intérêt grandissant du public pour ces musiques, les musiques traditionnelles se sont sans cesse renouvelées au point d’être aujourd’hui qualifiées de «musiques actuelles», au même titre que le rock ou la techno. Mais comment ces musiques peuventelles être à la fois traditionnelles et actuelles? C’est ce à quoi vous allez réfléchir pendant la première partie de cette session.
Regardez les photos ci-dessous et dites à quel type de musique ces instruments vous font penser.
Dans les activités qui suivent, vous allez vous familiariser avec les notions de musiques traditionnelles, actuelles et musiques du monde. À partir d’exemples, vous apprendrez aussi à repérer la structure générale d’un texte ainsi que l’organisation des idées qui y sont présentées.
Voici des réponses possibles:
a.
1. Heritage
b.
2. Éphémère
c.
3. Preservation
d.
4. Actuel
e.
5. Transmission
f.
6. Moderne
g.
7. Mémoire
h.
8. Patrimoine
The correct answers are a, c, e, g and h.
1, 3, 5, 7, 8.
Lisez ce texte et faites correspondre chacun des quatre paragraphes aux idées principales (1 à 4) listées au verso.
À première vue, il paraît étrange de considérer les musiques traditionnelles comme «actuelles» car l’on qualifie en général d’«actuel» ce qui est contemporain, ce qui est lié à l’actualité. Le terme «traditionnel», par contre, fait plutôt référence aux traditions, à un ensemble de règles et usages hérités du passé. A priori, les musiques traditionnelles seraient donc supposées se construire autour de cette notion d’héritage, qui implique la préservation et la transmission d’une mémoire et d’un patrimoine.
Le terme de «musique traditionnelle» a cependant changé plusieurs fois de sens selon les époques, désignant tour à tour des musiques populaires, folkloriques, traditionnelles, folk ou plus récemment «world». Aujourd’hui son sens est si large qu’il fait référence à plusieurs styles de musiques aussi bien issues des traditions orales populaires que des traditions savantes extra-occidentales, par exemple.
Ceux qui aujourd’hui participent au renouveau de la musique traditionnelle ne se considèrent pas pour autant comme les otages du passé et des traditions, même s’ils acceptent la notion d’héritage qu’elle implique. Beaucoup ont su préserver cette musique traditionnelle tout en y mêlant pourtant une bonne dose de créativité, redonnant du même coup à des chants populaires collectés dans les campagnes une sonorité très actuelle, en phase avec l’époque où leur réinterprétation se situe. Dès lors, les nouvelles compositions et interprétations des artistes traditionnels d’aujourd’hui s’ajoutent au patrimoine existant. Plus le temps passe et plus les musiques traditionnelles se diversifient.
À la fois héritières d’un patrimoine ancestral, mais aussi figures de proue d’un certain renouveau artistique, les musiques traditionnelles font aujourd’hui partie des musiques actuelles et constituent une force vive pour le renouvellement des formes et des pratiques musicales. Sous l’étendard commun des musiques actuelles, les musiques traditionnelles, pourtant liées par définition à une tradition particulière, côtoient de nos jours d’autres musiques, plus universelles, telles que le rock, la techno ou le jazz. Dorénavant, on peut donc trouver dans les bacs à CDs des magasins de disques, du «jazz celtique» ou du «éthio-jazz», alliant ainsi l’universel au particulier en fonction des influences musicales qui ont su se mélanger. En fusionnant avec d’autres styles musicaux, la musique traditionnelle se renouvelle en permanence, sans toutefois renoncer à son héritage propre. C’est précisément cela qui la rend actuelle.
(Adapté de Jean-François Dutertre, «Musiques traditionnelles: musiques actuelles?», 1998, Le Centre d’information et de ressources pour les musiques actuelles (IRMA), http://www.cmtra.org/ IMG/ pdf_musiques_traditionnelles_musiques_actuelles_.pdf, dernier accès le 10 avril 2015)
Répondez aux questions suivantes.
Voici des réponses possibles:
extra-occidentales (f.pl.) qui provient des régions du monde qui ne sont pas liées aux cultures de l’«Occident», ou de l’«Ouest»
l’étendard (m.) le drapeau, la bannière; ici, la catégorie
alliant mêlant
jazz celtique fusion de deux styles musicaux, le jazz et la musique celtique
éthio-jazz musique urbaine éthiopienne influencée par le rhythm and blues
Dans le texte précédent, chaque paragraphe remplit une fonction particulière pour répondre à la question posée dans le titre de l’article «Les musiques traditionnelles sontelles des musiques actuelles?»
Le premier paragraphe reprend et définit les éléments essentiels du titre, c’est-à-dire ses mots clés comme «musique, traditionnelle, actuelle» et le point d’interrogation (qui introduit la notion de doute), tout en mettant en évidence leur opposition. Ce paragraphe a comme fonction d’introduire le sujet du texte. Il soulève en quelque sorte le problème posé dans le titre. C’est l’introduction. Elle comporte aussi quelquefois une annonce explicite du plan du texte qui va la suivre.
Les deuxième et troisième paragraphes développent une argumentation qui nous permet de comprendre comment les termes «actuelle» et «traditionnelle» dans le contexte de la musique ne se contredisent pas forcément, mais au contraire se complètent. Ces paragraphes contiennent des explications et des exemples. C’est le développement.
Enfin, le quatrième paragraphe résume les éléments essentiels de la question et reformule la solution au problème posé dans le titre de l’extrait. Il pourrait aussi inclure l’opinion de l’auteur sur le sujet traité. C’est la conclusion.
Voici quelques expressions qui aident à structurer les textes:
Que pensez-vous de l’aphorisme «La musique adoucit les mœurs»? Quels effets la musique peut-elle avoir sur notre comportement et notre mode de vie? Préparez un plan de réponse en vous servant des conseils donnés ci-dessus sur la structuration d’un texte.
Voici un plan possible:
«La musique adoucit les mœurs.» Estce que c’est vrai ? Effet des musiques différentes sur notre comportement et notre mode de vie.
Brève indication du plan que l’on va adopter.
La musique a un effet sur notre comportement et notre mode de vie mais l’effet obtenu n’est pas toujours l’effet souhaité…
Rédigez uniquement l’introduction de votre réponse, en 150 mots environ.
Voici une introduction possible pour ce genre de rédaction:
La sagesse populaire nous enseigne que la «musique adoucit les mœurs». Suffirait-il en voiture d’écouter de la musique douce pour devenir un conducteur patient et attentionné? La musique hard rock, aurait-elle le même effet que l’opéra sur notre
comportement? Et la musique d’ambiance des grands magasins, nous pousserait-elle à être plus courtois envers les autres clients ou plutôt à consommer rapidement pour échapper aux nuisances sonores? Quels effets la musique a-t-elle sur notre comportement et notre mode de vie?
En premier lieu, j’aborderai le cas des musiques que l’on choisit d’écouter et décrirai ce qu’elles nous apportent de positif. En deuxième partie, je parlerai des musiques que l’on subit dans les situations diverses de notre vie quotidienne et décrirai leur effet sur notre comportement et notre mode de vie. Enfin, je conclurai en imaginant les conséquences que pourrait avoir l’absence de musique de notre vie et, en tout dernier lieu, je donnerai mon opinion personnelle sur la question.
Lisez les quatre phrases ci-dessous et relevez les mots qui, selon vous, servent à établir une comparaison.
Dans l’activité précédente, vous avez lu la phase suivante:
L’expression employée ici indique une progression dans la comparaison:
Il existe d’autres expressions qui permettent d’établir une progression:
«de plus en plus/toujours plus/chaque fois plus + adjectif»:
Les musiques traditionnelles sont de plus en plus variées.
«de moins en moins/toujours moins/chaque fois moins + adjectif»:
De décennie en décennie, la catégorie «musique du monde» est chaque fois moins précise.
«de plus en plus de/toujours plus de/chaque fois plus de + nom»:
De plus en plus d’artistes de variétés s’inspirent des musiques traditionnelles.
«de moins en moins de/toujours moins de/chaque fois moins de + nom»:
Le public achète de moins en moins de disques, à cause des formats MP3.
«verbe + de plus en plus/toujours plus/chaque fois plus»:
La fusion des genres musicaux se développe de plus en plus.
«verbe + de moins en moins/toujours moins/chaque fois moins»:
Elle mange de moins en moins.
Allan Stivell auteur-compositeur-interprète breton, figure de proue de la musique celtique en France depuis les années soixante-dix. Il est à l’origine de la renaissance de la harpe celtique en France, instrument oublié depuis le Moyen Âge
Lisez la réaction d’un musicien à propos du métissage musical (ou fusion des genres). Complétez l’extrait donné ci-dessous avec des mots de comparaison choisis parmi ceux que vous avez étudiés ci-dessus.
Pour Stivell, __________ on a de contact avec des musiques métissées, __________ on se renforce. Mais pour les gens timorés, __________ on rencontre l’autre, __________ on se fond dans lui. Stivell prétend le contraire: pour lui, __________ on rencontre l’autre, __________ on s’appauvrit culturellement. À vrai dire, il pense que __________ on a peur de la nouveauté, __________ on est capable de maintenir l’originalité de sa propre culture.
Pour Stivell, plus on a de contact avec des musiques métissées, plus on se renforce. Mais pour les gens timorés, plus on rencontre l’autre, plus on se fond dans lui. Stivell prétend le contraire: pour lui, moins on rencontre l’autre, plus on s’appauvrit culturellement. À vrai dire, il pense que moins on a peur de la nouveauté, plus on est capable de maintenir l’originalité de sa propre culture.
Vous allez maintenant découvrir un échantillon de chansons traditionnelles normandes. Les thèmes abordés tournent souvent autour d’événements importants de la vie tels que la naissance, le mariage ou les funérailles. Ces chansons sont aussi liées au travail de la terre ou au rythme des saisons. Les chansons sentimentales sont nombreuses dans le répertoire traditionnel, ainsi que les chansons à danser ou les chansons de travail qui accompagnent les gestes et renforcent l’esprit de groupe, comme les chants de marins, par exemple.
Lisez les extraits de chansons ci-dessous et exprimez en quatre courtes phrases les thèmes abordés.
(OFNI, Chansons traditionnelles de Normandie, CD, Carpe Diem, 1999)
Voici des réponses possibles:
Notez en quelques mots l’image de la condition féminine qui est présentée à travers ces quatre extraits.
Les extraits de ces chansons montrent que traditionnellement les femmes étaient censées se marier mais ne choisissaient pas leurs futurs époux et qu’elles pouvaient être battues par leurs maris.
Relisez l’extrait 4 et imaginez la suite de l’histoire en deux ou trois phrases.
Voici une réponse possible, tirée de la chanson originale:
L’amant se plaint d’avoir été abandonné, la femme lui explique qu’elle a été mariée de force par sa mère à ce vieil homme. L’amant lui demande de ramasser ses vêtements et bijoux et de le suivre. La femme obéit et s’enfuit avec lui dans la nuit. (La suite que nous avons «imaginée» est la véritable suite de la chanson. Vous avez peut-être su imaginer une situation différente.)
Relisez l’extrait 2 et sur le même modèle (quatre vers de 6 syllabes), composez la réponse du père à sa fille.
Le père accepte que la fille se marie mais il la met en garde contre les dangers possibles. Voici le couplet suivant de la chanson originale:
Pour moi je ne t’en empêche pas,*
Si t’es mal en ménage,
À moi ne t’y plains pas!
le sang en rigolait le sang coulait en formant un petit ruisseau (une rigole)
un vieux grison un vieil homme aux cheveux gris
Les chansons se composent en général de plusieurs couplets et d’un refrain qui revient régulièrement. Par exemple:
Je voudrais être mariée
J’irais p’t-être plus aux champs
Voilà la belle mariée
Elle va toujours aux champs! (1er couplet)
Refrain: Adieu nos amourettes, adieu donc pour longtemps!
Je voudrais être enceinte
J’irais p’t-être plus aux champs
Voilà la belle enceinte
Elle va toujours aux champs! (2e couplet)
(Refrain)
Chaque couplet et refrain se compose de phrases. Chaque phrase se découpe en syllabes comme dans cet exemple:
Ah-que-le-sang-en-ri-go-lait (8 syllabes)
Chaque phrase se termine par un son. Si plusieurs phrases se terminent par le même son, ceci constitue une rime (indiquée par une lettre entre parenthèses, différente pour chaque son).
Mariez-moi mon père (son [ε], rime a)
Je veux m’y marier (son [e], rime b)
Ma mère m’a dit hier (son [ε], rime a)
Que j’avais quinze ans passés (son [e], rime b)
Dans le cas des chansons traditionnelles, l’auteur des paroles de la chanson est souvent anonyme.
Le compositeur est la personne qui compose la musique de la chanson.
L’interprète est celui ou celle qui chante la chanson. Par exemple, dans le répertoire normand, on trouve des interprétations différentes d’une même chanson par le groupe OFNI, le groupe Mes Souliers Sont Rouges et le chanteur-compositeur Jean-François Dutertre. Ainsi, une même chanson peut varier presque à l’infini, en fonction de différences du tempo, de la cadence, du timbre de voix ou des instruments utilisés.
Lisez ci-dessous le premier couplet d’une chanson normande et classez les trois verbes qu’il contient, selon que ces verbes renvoient au rêve ou à la réalité. Notez les temps (par exemple: présent, futur, imparfait, etc.) et les modes (par exemple: indicatif, subjonctif, conditionnel) des verbes.
Je voudrais être mariée
J’irais p’t-être plus aux champs
Voilà la belle mariée
Elle va toujours aux champs!
Verbe | Rêve/Realité? | Temps et mode | |
1 | |||
2 | |||
3 |
Verbe | Rêve/Realité? | Temps et mode | |
1 | voudrais | rêve | (présent du conditionnel) |
2 | irais | rêve | (présent du conditionnel) |
3 | va | réalité | (présent de l’indicatif) |
La chanson se poursuit avec d’autres couplets, qui utilisent la même formule. Imaginez sur le même modèle d’autres motifs qui pourraient empêcher cette femme d’aller aux champs. Inventez les adjectifs manquants de cette chanson, qui est une complainte sur le thème du travail tout au long de la vie d’une femme.
Je voudrais être __________
J’irais p’t-être plus aux champs
Voici la belle __________
Elle va toujours aux champs!
Je voudrais être enceinte
J’irais p’t-être plus aux champs
Voici la belle enceinte
Elle va toujours aux champs!
Je voudrais être __________
J’irais p’t-être plus aux champs
La belle est __________
Elle va toujours aux champs!
[…]
Je voudrais être __________
J’irais p’t-être plus aux champs
Voilà la belle __________
Elle ne va plus aux champs!
[…]
Je voudrais être __________
J’irais p’t-être plus aux champs
Voilà la belle __________
Elle ne va plus aux champs!
Voici les adjectifs utilisés de cette chanson traditionnelle:
Je voudrais être accouchée
Je voudrais être vieille
Je voudrais être morte
Et voici d’autres adjectifs possibles moins tristes!
Je voudrais être riche
Je voudrais être noble
Je voudrais être puissante
Notez en deux ou trois phrases ce que la chanson nous apprend sur la condition des femmes en milieu rural traditionnel.
Un autre thème récurrent dans le patrimoine normand est bien évidemment la mer! Les chansons de marins sont très répandues aussi bien dans le répertoire normand que breton. Vous connaissez peut-être déjà la célèbre chanson enfantine «Il était un petit navire»: vous découvrirez dans l’activité suivante sa version traditionnelle tirée du répertoire breton, ainsi qu’une autre chanson de thème semblable.
Les conditions de vie de ces femmes étaient très difficiles. La femme rêve en se disant: «si j’étais mariée, je n’aurais pas besoin de travailler durement». Mais selon la chanson, mariée ou pas, cette femme doit toujours travailler durement et seule la mort mettra fin à son labeur.
Lisez ci-dessous les extraits de ces deux chansons et notez dans le tableau qui suit les extraits leurs points communs (forme et contenu).
Il était un petit navire, (bis)
Qui n’avait ja, ja, jamais navigué, (bis)
Ohé, ohé!
Refrain: Ohé, ohé Matelot,
Matelot navigue sur les flots,
Ohé, ohé Matelot,
Matelot navigue sur les flots
Il entreprit un long voyage, (bis)
Sur la mer mé, mé, Méditérannée, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
Au bout de cinq à six semaines, (bis)
Les vivres vin, vin, vinrent à manquer, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
On tira z’à la courte paille, (bis)
Pour savoir qui, qui, qui serait mangé, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
Le sort tomba sur le plus jeune, (bis)
Bien qu’il ne fût, fût, fût pas très épais, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
On cherche alors à quelle sauce, (bis)
Le pauvre enfant se, se, serait mangé, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
[…]
Pendant qu’ainsi on délibère, (bis)
Il monta sur, sur, sur, le grand hunier, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
Il fit au ciel une prière, (bis)
Interrogeant, -geant, -geant l’immensité, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
[…]
Au même instant un grand miracle, (bis)
Pour l’enfant fut, fut, fut réalisé, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
Des p’tits poissons dans le navire, (bis)
Sautèrent bientôt, tôt, tôt par milliers, (bis)
Ohé, ohé!
(Refrain)
[…]
Trois matelots du port de Brest, (bis)
De sur la mer, djemalon lonla lura,
De sur la mer se sont embarqués.
Ont bien été trois mois sur mer, (bis)
Sans jamais terre, djemalon lonla lura,
Sans jamais terre y aborder.
Au bout de cinq à six semaines, (bis)
Le pain le vin, djemalon lonla lura,
Le pain le vin vint à manquer.
Fallut tirer la courte paille, (bis)
Pour savoir qui, djemalon lonla lura,
Pour savoir qui serait mangé.
La courte paille tomba sur le chef, (bis)
Ce s’ra donc moi, djemalon lonla lura,
Ce s’ra donc moi qui s’rai mangé.
Oh non sinon, mon capitaine, (bis)
La mort pour vous, djemalon lonla lura,
La mort pour vous j’endurerai.
La mort pour moi si tu l’endures, (bis)
Cent écus d’or, djemalon lonla lura,
Cent écus d’or je t’y donn’rai.
Ou bien ma fille en mariage, (bis)
Ou c’beau bateau, djemalon lonla lura,
Ou c’beau bateau qui est sous nos pieds.
[…]
Courage mes enfants courage, (bis)
Je vois la terre, djemalon lonla lura,
Je vois la terre de tous côtés.
[…]
Points communs dans le contenu | Points communs dans la forme |
Les points communs sont les suivants:
Points communs dans le contenu | Points communs dans la forme |
|
|
Comparez la réaction des personnes désignées par le sort dans les deux histoires et notez en deux ou trois phrases comment les deux crises sont finalement résolues.
Dans la première chanson, la personne désignée par le sort s’en remet au ciel et fait une prière pour être sauvée. Un miracle se produit et la crise est résolue. Dans la deuxième chanson, la personne désignée accepte docilement le sort qui l’attend et c’est la chance, le hasard ou la providence qui résout la crise juste à temps.
bis deux fois
tirer à la courte paille c’est une façon de tirer au sort à l’aide de plusieurs pailles de même taille sauf une plus courte. On les tient toutes dans la main en cachant leur longueur. Celui ou celle qui tire la «courte paille» est désigné(e) par le sort.
le grand hunier un des mâts du bateau
Dans cette dernière partie, vous êtes invité(e)s à découvrir tour à tour le portrait d’un artiste louisianais et l’interview d’un «slameur» bordelais aux racines africaines très profondes. À travers leur œuvre, dans un style qui leur est propre, ils rendent tous deux hommage à la langue française et à la francophonie.
Lisez la présentation ci-contre consacrée à un album de Zachary Richard et répondez aux questions qui suivent.
Relevez dans le texte quatre exemples de:
À partir du texte que vous venez de lire, rédigez en 150 à 200 mots environ une présentation objective de l’artiste Zachary Richard en vous concentrant sur les faits présentés. Revoyez éventuellement les conseils fournis dans l’encadré O3.1 «Rédiger un résumé».
Voici une réponse possible:
Zachary Richard, chanteur et fermier de la Louisiane, a attiré l’attention du grand public en 1996 avec son disque intitulé Cap enragé. Il chante le rock en anglais et des chansons plus romantiques en français. Son adaptation de «Travailler, c’est trop dur» est devenue un classique. Depuis ces succès, il a continué sa carrière de chanteur. En 2005 il a été parmi les organisateurs de concerts à venir en aide aux musiciens de la Nouvelle-Orléans, victimes de l’ouragan Katrina. Sa musique est un mélange de nombreux styles Cultures parmi lesquels on peut trouver le blues, le cajun, la country, le gospel, le jazz, les tambours indiens et la caraïbe. De plus, sa voix a une couleur particulière reflétant sa langue métissée. Richard se dit concerné par la fragilité de la planète. Ses chansons parlent des baleines du Saint-Laurent, des massacres du Rwanda, de Jackie Vautour, «dépossédé de ses biens par l’État», de «La Liberté», et de «Mama Luna».
qui allait scandaleusement passer à la trappe qui allait disparaître comme dans une trappe (et c’est choquant)
juteusement d’une façon très savoureuse, très agreeable
taillée à même la magnifique langue qui appartient pleinement à la magnifique langue
c’est textuellement que le fleuve est en majesté c’est par les mots du texte que nous voyons la majesté du fleuve («en majesté» provient de la critique d’art et désigne le Christ ou un saint sur un trône)
qui y va d’un impeccable duo qui donne comme contribution un excellent duo (avec Zachary)
Cajun une variété du français parlé dans le sud de la Louisiane qui fusionne les registres du français standard, acadien et créole. Son origine vient de la langue parlée par les Français et les Acadiens («Cadiens», déformé en «Cadjiens», puis «Cajuns») installés en Louisiane à partir du XVIIe siècle
Lisez la chanson suivante et faites correspondre les trois phrases ci-contre à leur équivalent en français «courant».
C’est loin d’un grand bout d’là
C’est très loin de là.
Refrain: Travailler, c’est trop dur, et voler, c’est pas beau.
D’mander la charité, c’est quéqu’chose j’peux pas faire.
Chaque jour que moi j’vis, on m’demande de quoi j’vis.
J’dis que j’vis sur l’amour, et j’espère de viv’ vieux !
Et je prends mon vieux ch’val, et j’attrape ma vieille selle
Et je selle mon vieux ch’val pour aller chercher ma belle.
Tu connais, c’est loin d’un grand bout d’là, de Saint-Antoine à Beaumont
Mais le long du grand Texas, j’l’ai cherchée bien longtemps.
(Refrain)
Et je prends mon violon, et j’attrape mon archet,
Et je joue ma vieille valse pour faire le monde danser.
Vous connaissez, mes chers amis, la vie est bien trop courte
Pour se faire des soucis, alors...
allons danser !
(Refrain) (bis)
Faites correspondre les débuts de phrases aux fins de phrases qui conviennent pour reconstituer le refrain de la chanson.
|
|
1–(b); 2–(c); 3–(a)
Lisez le texte de la chanson et complétez les phrases avec les mots de l’encadré ci-dessous.
le monde • vieux • vieille • bien • belle • courte • grand • l’amour |
Chaque jour que moi j’vis, on m’demande de quoi j’vis.
J’dis que j’vis sur __________, et
j’espère de viv’ __________ !
Et je prends mon vieux ch’val, et
j’attrape ma __________ selle
Et je selle mon vieux ch’val pour aller chercher ma __________.
Tu connais, c’est loin d’un __________ bout d’là, de Saint-Antoine à Beaumont
Mais le long du grand Texas, j’l’ai cherchée __________ longtemps.
Et je prends mon violon, et j’attrape mon archet,
Et je joue ma vieille valse pour faire __________ danser.
Vous connaissez, mes chers amis, la vie est bien trop __________
Pour se faire des soucis, alors…
allons danser !
Travailler, c’est trop dur
Chaque jour que moi j’vis, on m’demande de quoi
j’vis. J’dis que j’vis sur l’amour, et
j’espère de viv’ vieux !
Et je prends mon vieux ch’val, et
j’attrape ma vieille selle
Et je selle mon vieux ch’val pour aller chercher ma belle.
Tu connais, c’est loin d’un grand bout d’là, de Saint-Antoine à Beaumont
Mais le long du grand Texas, j’l’ai cherchée bien longtemps.
Et je prends mon violon, et j’attrape mon archet,
Et je joue ma vieille valse pour faire le monde danser.
Vous connaissez, mes chers amis, la vie est bien trop courte
Pour se faire des soucis, alors… allons danser!
Les exemples ci-dessous, relevés dans la chanson de Zachary Richard, nous montrent comment un verbe à l’infinitif peut être utilisé comme sujet d’une phrase:
Travailler, c’est trop dur…
Voler, c’est pas beau.
Demander la charité, c’est quéqu’chose j’peux pas faire.
Dans cette structure, l’infinitif a la même valeur qu’un substantif et il devient le sujet du verbe «est».
On peut construire des phrases sur ce même modèle, ou en variant le verbe conjugué. Par exemple:
Vouloir, c’est pouvoir.
S’expliquer revient à mentir.
Lire tes livres donne des envies de voyage.
Dans les années cinquante, jouer à la Comédie-Française devient son obsession.
Trouvez l’infinitif des verbes suivants et utilisez cette forme pour créer des phrases dont le verbe à l’infinitif est le sujet.
Nous préparons une mélodie.
Préparer une mélodie, c’est difficile, cela demande beaucoup d’effort.
Pour finir, voici l’interview d’un artiste surnommé le «poète bordelais aux cordes vocales barbelées». À travers son amour pour les mots et pour son «art ignare», il vous fera découvrir une nouvelle forme artistique issue des cultures urbaines, le «slam». Le slam est une forme de chant scandé ou parlé, parfois accompagné de musique.
Voici des phrases possibles:
Lisez l’interview ci-dessous et répondez aux questions.
Voici des réponses possibles:
poète peul poète issu du peuple d’Afrique occidentale, les Peuls
Amadou Hampâté Bâ écrivain africain, né à Ba-Diagara en 1900, décédé à Abidjan le 15 mai 1991
Serge Gainsbourg auteur, compositeur et interprète français mort en 1991. Il a beaucoup travaillé les mots et a innové dans les rythmes. Certaines de ses chansons trop explicites ont été bannies des radios françaises de son vivant mais aujourd’hui il est reconnu comme un grand poète et musicien du XXe siècle
Toutes les cultures ont un patrimoine oral, composé de chants (ballades, berceuses, chants de travail, et autres), de contes populaires, de proverbes, d’adages et de dictons. L’oralité est le mode d’archivage et de transmission de ce patrimoine. Pour faciliter cette transmission de bouche à oreille, les «textes» oraux sont bâtis selon les règles tacites de l’art de la parole: le rythme, les répétitions, les images y jouent un rôle essentiel. Plusieurs mots ont été proposés pour distinguer l’oralité de l’écrit tout en lui reconnaissant ses qualités littéraires: «orature», «auralité» ou «ora-littérature». Ethnologues et anthropologues recueillaient depuis longtemps ces «textes», en France comme dans les pays d’Afrique. Mais c’est dans les années soixante que l’oralité, et la littérature orale en particulier, ont commencé à être vraiment étudiées. L’oralité cohabite avec l’écrit: ses «textes» sont recueillis, mis par écrit et traduits, mais aussi archivés sur support audio-visuel. Le renouveau du conte, mais aussi le chant, le rap, le slam, et bien d’autres formes orales, continuent à promouvoir une oralité aussi vivante que riche et diverse, qui puise aux sources de la tradition tout en s’inspirant de la vie quotidienne.
En une centaine de mots, commentez la phrase suivante: «En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle». D’abord expliquez ce qu’elle signifie pour vous. Ensuite dites si, d’après vous, elle peut s’appliquer au domaine de la musique.
Voici une réponse possible:
En déclarant: «En Afrique, un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle», Amadou Hampâté Bâ voulait dire que lorsqu’un vieux meurt, dans une société de tradition orale où l’on ne consigne pas par écrit son histoire, c’est tout un passé qui disparaît, y compris le nôtre. En effet, lorsque les anciens disparaissent, nous perdons à jamais des témoins de notre propre existence.
Cet état de fait s’applique en effet au domaine des musiques traditionnelles et des traditions orales. Heureusement, maintenant nous avons l’écriture et des moyens électroniques pour garder précieusement les sons et les images pour donner des preuves à notre existence.
The series of activities accessed via the link below will allow you to develop your French language skills by introducing you to Sylvie Barral and Guillame Hugot and their music.
These activities will open in a separate window.
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This course was written by Xavière Hassan.
Course image: Elzbieta Pozniak; 123rf.
The material acknowledged below is Proprietary and used under licence (not subject to Creative Commons licensing). See terms and conditions.
Grateful acknowledgement is made to the following:
Section 1.3: Théfaine, J., ‘Zachary Richard: Lumière dans le noir’, June 2007, www.chorus-chanson.fr (no longer available)
Section 1.3: ‘Travailler, c’est trop dur’, arrangement and additional lyrics by Zachary Richard, original music and lyrics: traditional Cajun, © 1977 by Éditions Marais Bouleur
Section 1.3: Zergane, M., ‘Poète peul amoureux: Interview de Souleymane Diamanka’, www.evene.fr.
Section 1 image: © Elodie Vialleton
Activité 1 images: © Xavière Hassan
Activité 7 image: © Arthur Kwiatkowski / iStockphoto.
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This free course is adapted from a former Open University course called 'Envol: upper intermediate French (L211).'
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