De nombreuses études de neuro-imagerie démontrent une activation cérébrale accrue lorsque les participants sont engagés dans des tâches cognitives telles que la reconnaissance de visages ou la résolution de problèmes. Cependant, la recherche en neuro-imagerie a également identifié un réseau de régions cérébrales qui sont plus actives lorsque nous sommes engagés dans la rêverie. Ce réseau a été appelé le « réseau du mode par défaut ».
Le réseau des modes par défaut relie différentes sous-régions du cerveau impliquées dans des activités telles que la conscience de soi et la compréhension de l'esprit des autres. La recherche a souvent identifié des différences dans les structures et les fonctions du réseau du mode par défaut entre les participants autistes et neurotypiques. Selon Padmanabhan et al (2017), cette recherche indique un développement atypique de la structure et de la fonction du réseau du mode par défaut. Une autre étude (Bathelt et Geurtz 2021) a révélé qu'au milieu de l'enfance, les différents sous-réseaux du réseau du mode par défaut sont moins différenciés chez les enfants autistes que chez les personnes neurotypiques. Pourtant, à la fin de l'adolescence, l'organisation de ce sous-réseau était similaire dans les groupes autistes et neurotypiques. Cela souligne le fait que la structure et la fonction du cerveau ne sont pas fixes et immuables, mais présentent ce qu'on appelle de la plasticité. De tels résultats ont des implications importantes pour les interventions destinées à favoriser le développement des enfants autistes.