Même lorsque les parents sont conscients que leur enfant
a un problème, la honte ou la peur de la stigmatisation sociale peut les
retenir d’aller chercher l’aide appropriée. Par exemple, dans la culture
sud-coréenne, certains considèrent que l’autisme est une « tare
génétique », qui diminue les chances de mariage des autres enfants de la
famille. Les parents peuvent être réticents pour en parler ou peuvent chercher
un diagnostic de « trouble réactionnel de l’attachement », qui
implique que le comportement de la mère est responsable des difficultés de
l’enfant (Grinker et al., 2011).
Pour autant, comme l’explique le Dr Perepa, le rôle de la
stigmatisation pour expliquer les différences de taux de diagnostics à travers
les différents groupes ethniques est complexe et nécessite de plus amples
recherches.
Transcription
Prithvi : La stigmatisation entourant l’autisme pourrait être l’un des facteurs contributifs qui différencie les groupes
ethniques. Mais là encore, quand vous regardez des communautés asiatiques où il y a une faible incidence de l’autisme, les personnes sont identifiées moins souvent comparativement à celles des communautés africaines ou afro-caraïbéennes. Certains problèmes
de stigmatisation sont vraiment pourtant les mêmes. Donc tous les deux ensembles de familles avec lesquels je travaille parlent toujours de choses comme la malédiction générationnelle, ou avoir un enfant autiste comme le résultat d’avoir commis un pêché,
ce genre de choses. Et c’est aussi fréquent dans les communautés asiatiques que dans les communautés africaines. Donc même si la stigmatisation peut-être un facteur contributif, je ne pense pas que ce soit la seule raison qui explique pourquoi les
familles ne cherchent pas l’accès aux services ou que les gens ne sont pas identifiés comme autistes dans des communautés asiatiques, comparativement aux communautés afro-caraïbéennes ou britanniques blanches. ____________________________________________________________________
Nous reviendrons sur la perspective mondiale à la semaine 8.