Question clé: Comment étudiez-vous les arts visuels avec vos élèves ?
Mots clés: arts ; masques ; expositions ; artéfacts ; compétences de réflexion ; artisanat
À la fin de cette section, vous aurez:
L'artisanat et les traditions artisanales font partie des concepts les plus intéressants de l'héritage d'une société. La manière dont les objets décoratifs et ceux de la vie de tous les jours sont fabriqués et décorés ainsi que la musique et les danses qui sont produites nous donnent un aperçu des valeurs principales et des besoins de cette société.
Cette section vous apprendra à présenter à vos élèves les arts visuels qui les entourent, et les manières d'utiliser les arts visuels pour stimuler le travail créatif dans votre classe. Votre travail est d'aider les élèves à comprendre que l'artisanat embellit l'environnement. De plus, vous pourrez leur faire prendre conscience que l'art est un moyen de communication et une manière de transmettre la culture.
L'étude de l'art et des artéfacts et la manière dont ils sont produits peut ouvrir aux élèves une fenêtre sur leur propre culture et l'histoire de leur communauté. Elle vous donne aussi, à vous l'enseignant, des possibilités de concevoir de bonnes leçons basées sur les activités, puisqu'il existe une immense variété d'objets et de produits artisanaux à apporter en classe pour stimuler l'intérêt et fournir aux élèves des idées pour leurs propres activités artistiques.
Les symboles contenus dans l'art concernent le plus souvent des valeurs morales et religieuses d'une société particulière. Il est par conséquent important d'encourager vos élèves à s'intéresser aux arts pour préserver leur propre héritage culturel et les aider à approfondir leurs propres contextes. C'est la raison pour laquelle nous enseignons l'art aux élèves.
La veille du cours sur l'art traditionnel local, Mme Alpha, de la région de la Kara au Togo, a demandé à ses élèves de faire une liste des objets produits dans leur communauté, dans le passé ou le présent. Ils devaient parler à leurs parents et à leurs voisins pour recueillir ces informations. Pour stimuler leur curiosité, elle leur a montré des exemples d'artéfacts, comme un magnifique panier tissé Rokou et un bracelet d'ivoire Soka.
Le lendemain, les élèves ont ramené de grandes listes - Mme Alpha les a toutes notées toutes et les leur a rendues (voir la Ressource 1 : Le devoir: liste d'objets locaux). Elle a commencé le cours en demandant aux élèves de citer les noms des objets qu'ils ont appris, qu'elle a écrits au tableau. Elle a noté les noms des gravures, des peintures et de plusieurs dessins, armes, objets domestiques et accessoires.
Mme Alpha a divisé la classe en petits groupes (voir la Ressource-clé: Travailler en groupes dans la classe) et a donné à chaque groupe les noms de deux objets d'arts, ainsi que les questions suivantes :
Au bout de 15 minutes, chaque groupe a présenté ses découvertes à la classe entière. Mme Alpha a pris des notes sur de grandes feuilles de papier, et, ce faisant, elle a résumé les idées des élèves en plusieurs catégories. Elle savait qu'il était important de regrouper les idées et d'attirer l'attention sur la manière dont ils étaient classés.
Ces feuilles ont été accrochées au tableau d'affichage de la classe pendant une semaine, pour que les élèves aient bien le temps de les étudier. Les élèves ont pu apprendre à connaître les objets de leur propre communauté et ont eu la possibilité par la même occasion d'approfondir leur réflexion.
Vous pouvez observer le schéma de la Ressource 2 : Catégories pour organiser les types de produits artisanaux et d'objets pour vous aider à préparer ce cours.
Les masques africains traditionnels étaient autrefois des objets particulièrement importants puisqu'ils jouaient le rôle fondamental des esprits dans le système de croyance africain. La première raison de créer un masque africain était de le fabriquer pour une cérémonie particulière ou un rituel social déterminé. À la différence de l'Europe Occidentale qui considère le masque comme la « représentation » d'un esprit, en Afrique on pensait que les masques traditionnels étaient là où un esprit était « créé ». En d'autres mots, lorsqu'une personne porte un masque, avec le costume qui le recouvre des pieds à la tête, la personne masquée « devient » réellement le personnage que le déguisement est censé représenter. Il devient son incarnation et reproduit ses gestes, ses sons, ses activités et souvent aussi son état de possession.
Dans l'Étude de Cas 2, un enseignant utilise le travail en groupe pour encourager ses élèves à réfléchir et à faire part de leurs idées sur les explications des différents masques. Dans l'Activité 2, vos élèves feront leurs propres masques après avoir réfléchi à des questions comme celles posées dans l'étude de cas.
Mme Agbéfou enseigne à l'école primaire de publique d'Apédokoè à Lomé au Togo. Elle a décidé d'étudier les masques africains traditionnels avec trois objectifs principaux en tête:
Elle prévoit d'utiliser environ deux cours d'art de double durée pour faire ces travaux.
Mme Agbéfou commence par présenter à sa classe des livres d'images et des magazines qui contiennent des images de masques traditionnels de toute l'Afrique sub-saharienne. (Voir l’exemple de la Ressource 3 : Un masque africain).
Elle demande à la classe, en groupes, d'étudier certains des livres ensemble et d'analyser les utilisations communes des masques dans la vie sociale dans plusieurs contextes culturels. Chaque groupe prépare une liste de fonctions culturelles et rituelles des masques africains.
Mme Agbéfou continuera par présenter un masque spécifique du peuple Ifè de Kamboli, qui a plusieurs caractéristiques très stylisées associées à des rituels et le symbole de la puissance. Elle attirera l'attention sur les symboles importants du masque. Elle donnera ensuite à ses élèves le temps de concevoir et de faire leurs propres masques symboliques.
Avant le cours, réunissez plusieurs livres d'images et des magazines qui contiennent des images de masques africains traditionnels de divers endroits et, si possible, quelques exemples de masques locaux réels.
Dites à vos élèves de regarder les documents que vous avez réunis pour avoir des idées pour créer leurs propres masques.
En concevant leurs masques, les élèves doivent réfléchir à ce qu'ils souhaitent que leurs masques transmettent. Rappelez-leur qu'ils doivent penser :
Dans un premier temps, demandez-leur de concevoir leurs propres masques sur un petit morceau de papier recyclé / carton, avant de faire soit une image plus grande de leur masque, soit un modèle sur du carton.
Vous devrez étaler ce travail sur plusieurs leçon de dessin.
Affichez les masques terminés pour que tout le monde puisse les voir et invitez les autres classes, ou les parents, ou la communauté à admirer les masques.
Il est très important pour vos élèves de produire leurs propres masques et ils souhaiteront sûrement montrer leurs créations aux autres. Dans cette partie, nous vous suggérons d'organiser une exposition à l'école des artéfacts de la communauté et des objets que vos élèves ont créés pour renforcer et consolider la fierté que tirent vos élèves de leur héritage culturel. Les objets de la communauté locale qui ne peuvent être déplacés ou sont indisponibles peuvent être représentés en découpant des photos de journaux ou d'autres documents.
L'Étude de Cas 3 montre comment une classe qui travaillait en groupe s'est impliquée dans tous les aspects de l'exposition, de la programmation de la présentation au débat avec les visiteurs. Dans l'Activité clé, vos élèves prépareront une exposition que les visiteurs pourront admirer sans accompagnement ; il est donc crucial qu'ils écrivent bien les informations et rédigent des étiquettes intéressantes.
La Journée portes ouvertes de l'École primaire publique de Dakpodji a généralement lieu lors de la semaine culturelle,vers le mois de Mars. M. Assogba,. M. Assogba, enseignant du cours élémentaire 2ème Année (CM2) demande au comité de préparation de la Journée portes ouvertes de réserver une place dans la salle d'expositions pour que sa classe puisse afficher des objets qu'ils ont réalisés en classe ou recueillis de plusieurs sources dans la communauté. Sa demande est acceptée.
Pendant la période de préparation, M. Assogba a organisé sa classe pour préparer l'exposition. Il a divisé les élèves en quatre groupes. Le premier groupe était chargé de collecter et d'étiqueter tous les dessins, les photos et les objets classés comme objets domestiques. Le deuxième groupe s'occupait des instruments de musique, le troisième de la bijouterie et le quatrième groupe des gravures.
Le travail de recueil et d'étiquetage a pris deux leçons. Lors de la troisième leçon, chaque groupe a nommé un élève pour présenter ses collections à la classe, de la même manière que s'il s’adressait à des visiteurs. Pendant la Journée Portes Ouvertes la classe a affiché les objets disposés en quatre catégories et quatre élèves ont décrit la collection aux parents et autres membres de la communauté qui ont visité le tableau de présentation de la classe.
À la fin de la journée, le tableau des objets a reçu le prix du meilleur tableau de présentation dans la salle d'exposition.
Après l'exposition, demandez à vos élèves ce qu'ils ont retenu de l'expérience, en termes de compréhension des objets et en termes d'implication dans un événement de cette nature.
exemple de travail d’élèves
Voici le devoir que Koudjo a réalisé et qui a été noté par Mme Alpha.
Koudjo – CM1 | ||
02-10-2011 | ||
Noms des objets | ||
Tambour | TB | |
Guitare | Est-ce la guitare que tu as faite ? | |
Cuillère de bois | TB | |
Bouteille | Réfléchis bien. Est-ce que la bouteille a été fabriquée dans ta communauté ? | |
Pot en terrre cuite | TB | |
Peinture d’après Paul Ahyi | Qu’est-ce que c’est ? | |
Modèle réduit de voiture | Est-ce un des jouets fabirqués dans ton village ? | |
Tapis tissé | TB | |
Très bien, Koudjo. Ta liste d’objets est vraiment intéressante. Vérifie que tu as bien compris lesquels ont été faits dans ta communauté. |
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Source d’origine : Cable, M. The African Kings. New York: Select Books
Question clé: Comment pouvez-vous aider vos élèves à poser des questions et à produire des objets d'artisanat local ?
Mots clés: artisanat ; recherche ; présentations ; pratique ; culture
À la fin de cette section, vous aurez :
La plupart des élèves connaissent déjà les produits de l'artisanat local et quelques élèves peuvent même très bien connaître leur fabrication. L'éventail de produits d'artisanat dans votre zone doit comprendre des choses comme des compositions de perles, de la poterie, des sculptures, de la peinture et des tissus.
Il est important de savoir ce que les élèves savent déjà et d'utiliser leurs connaissances pour programmer des activités autour de l'artisanat local. Dans cette section, vous encouragerez les élèves à partager et à mieux comprendre la valeur et les utilisations de ces produits traditionnels. Une autre manière importante est d'autoriser les élèves à produire leurs propres objets artisanaux ; cela vous donne des possibilités de programmer et d'évaluer leur travail.
Les produits artisanaux traditionnels de la communauté auront plus de sens pour vos élèves si vous impliquer ces derniers dans la fabrication de certains objets. Cette partie examine ce que savent vos élèves des artisanats locaux et des personnes qui les réalisent dans un contexte pratique. Elle vous donne une possibilité de développer vos capacités à poser des questions et vous enseigne une manière d'aider vos élèves à poser leurs propres questions.
La peinture est l'une des manières dont les communautés peuvent enregistrer des événements qui se sont produits. C'est aussi un vecteur qui utilise l'imagination et une bonne manière d'encourager vos élèves à exprimer leurs idées et leurs sentiments.
L’Étude de Cas 1 décrit comment une enseignante a encouragé ses élèves à peindre et à dessiner. Dans l’Activité 1, vous pouvez utiliser des discussions en petits groupes pour analyser ce que les élèves savent de l'artisanat local, son utilisation et la manière dont il se fait. Ceci peut être un point de départ pour approfondir les recherches sur l'artisanat dans l'activité suivante.
Mme Mouzou dans le Nord Togo enseignait le dessin. Elle voulait encourager ses élèves à peindre et à dessiner. Elle a décidé de commencer par demander à ses élèves de regarder des tableaux de peintres togolais de leur région.
Elle avait une copie de chaque image qu'elle a affichée au tableau. Elle a demandé aux élèves de les regarder et de dire ce qu'ils aiment et ce qu'ils n'aiment pas. Elle leur a demandé si l'un d'entre eux avait déjà dessiné ou peint et, dans ce cas, de dire quoi et quand. La plupart d'entre eux n'avaient ni papier ni stylo, mais avaient dessiné sur le sable devant chez eux. Ils regrettaient que ces images ne durent pas.
Mme Mouzou a demandé à sa classe de penser à ce qu'ils aimeraient peindre ou dessiner. Elle leur a donné du papier et des crayons et les a laissés dessiner et peindre pendant deux séances. Quelques images peintes par eux-mêmes et d'autres étaient des versions des peintures togolaises modernes.
Mme Mouzou les a affichées pour que tout le monde puisse les voir.
Rassemblez vous-même quelques exemples d'objets locaux. Vous pouvez utiliser le même exemple pour tous les groupes, ou un exemple différent pour chaque groupe.
Organisez votre classe en petits groupes de quatre/cinq élèves.
Demandez à chaque groupe de dire ce qu'ils savent d'un objet. Demandez-leur de commencer en répondant aux questions suivantes (écrivez ces questions au tableau).
Donnez 10-15 minutes aux élèves pour parler de ces questions et pour penser à une question supplémentaire à poser à propos de l'objet. Vous pouvez demander aux élèves de dessiner l'objet et d'enregistrer leurs idées sur le dessin.
Puis demandez-leur de poser quelques questions. Il se peut qu'ils ne sachent pas répondre à toutes les questions, expliquez-leur alors qu'ils vont faire des recherches pour recueillir plus d'informations dans l'Activité 2.
Il est très motivant pour la plupart des élèves de parler les objets artisanaux locaux ou des costumes ou armes traditionnels puisqu'ils peuvent ainsi voir l'importance de ces objets dans leurs vies. Lorsque les élèves sont intéressés, il est aussi plus facile pour vous de gérer leur comportement. Dans l'Étude de Cas 2, l’intérêt est stimulé par un visiteur. Connaissez-vous quelqu'un qui aurait le temps de venir parler à votre classe ? Avez-vous demandé à vos élèves s'ils connaissaient quelqu'un ?
Si vous utilisez par ailleurs des manières interactives de travailler, par exemple en binôme ou en groupe, les élèves peuvent apprendre plus en travaillant avec d'autres camarades. Dans l'Activité 2, les élèves travaillent en binômes pour chercher des réponses à leurs propres questions. Ceci aussi est très motivant pour les élèves.
M. Avinou souhaitait que ses élèves connaissent mieux les outils traditionnellement utilisés dans l'agriculture. Il a décidé de leur donner la possibilité de regarder des images et des objets et de décrire ce qu'ils avaient vu. Mais il avait d'abord une surprise pour sa classe. Il avait demandé à un membre âgé de la communauté qui avait une collection de vieux outils d'en apporter quelques-uns à la classe.
Les élèves étaient vraiment ravis de la visite et ont pu recueillir de nombreuses informations sur les outils pour les ajouter à leur projet de recherche. La vieille bêche qui avait appartenu au grand-père du père du visiteur les a tous émerveillés par son âge.
Après la visite, M. Avinou a divisé sa classe en petits groupes et a donné à chaque groupe une image - certains groupes avait la même image parce qu'il n'en avait pas d'autres. Il a expliqué qu'ils devaient parler des images, puis écrire une petite histoire sur la manière dont les outils de chacune des images étaient utilisés.
Il a expliqué qu'ils pourraient utiliser la feuille de questionnaire pour commencer à penser à ce qu'ils pourraient écrire (voir la Ressource 1 : Rechercher des questions sur les outils et accessoires traditionnels). Les élèves ont utilisé leurs notes prises pendant la visite et sur certains livres que M. Avinou avait rassemblés peu à peu. Ils ont travaillé ensemble dans leur groupe pour recueillir des informations et écrire leurs histoires. À la fin, chaque groupe a partagé son histoire avec la classe.
Demandez aux élèves, en binômes, de choisir les objets qu'ils veulent étudier.
Pour commencer son travail, chaque binôme peut choisir de chercher les informations dans des livres ou d'interroger une personne de sa communauté.
Demandez ensuite aux élèves de penser aux types de questions qu’il leur faut poser pour obtenir la bonne information, comme par exemple: « Quelle est l'utilisation typique de ce bol ? » Évoquez quelques suggestions et décidez avec eux si ces questions leur permettent de se concentrer sur le sujet de la recherche. Chaque binôme choisit ses questions.
Chaque binôme fait une recherche en utilisant ses questions et la méthode de recherche choisie. Vous devrez fournir des livres d'informations ou des extraits de livres et de magazines aux élèves qui ont décidé d'utiliser des livres pour s'informer et vous devrez donner aux autres le temps de réaliser leurs interviews.
S'ils ont des problèmes pour trouver des informations avec une méthode, ils peuvent aussi utiliser l'autre. Laissez-leur le temps de faire une recherche et guidez-les pendant leur travail s'ils ont des problèmes.
Demandez à chaque binôme de faire un poster pour présenter ses découvertes.
Conseillez vos élèves en vous aidant de la Ressource 2 : Conseils pour présenter les résultats d'une recherche.
Lorsque vous étudiez un sujet pratique comme l'artisanat, il est important que vos élèves aient la possibilité de travailler eux-mêmes avec des matériaux ou qu'ils puissent au moins voir quelqu'un réaliser un objet.
L’Étude de Cas 3 vous montre comment un enseignant ramasse de l'argile au bord de la rivière pour que ses élèves puissent faire eux-mêmes des poteries en argile. Ils peuvent ainsi manipuler des matériaux et voir ce qu'ils peuvent faire avec, et ainsi mieux se rendre compte des compétences que cela nécessite. Si vous pouvez vous procurer des matériaux, prévoyez un cours pendant lequel vos élèves pourront faire leur propre objet. Les objets ainsi réalisés pourront être présentés dans une exposition que visiteront d'autres élèves ou des parents. Avec des élèves plus âgés, vous pourrez les encourager à évaluer leurs travaux — d'après eux, qu'ont-ils bien fait ? Et que pourraient-ils améliorer la prochaine fois ?
L'Activité clé décrit comment préparer une exposition de travaux manuels. C'est une autre manière de motiver vos élèves et de leur permettre de comprendre la puissance des objets artisanaux locaux.
M. Boyodé donne un cours de fabrication de poteries traditionnelles. Il a commencé par demander à ses élèves de parler de leurs expériences des poteries et des ustensiles traditionnels. Les élèves connaissaient quelques choses intéressantes quant à leur utilisation en période de récolte, dans les cérémonies de mariage et les fêtes religieuses. Les élèves ont aussi évoqué les différentes poteries qu'ils connaissaient, comme le vase où on conserve les bracelets. Tandis qu'ils parlaient, M. Boyodé faisait au tableau une liste des poteries traditionnelles.
M. Boyodé a apporté plusieurs poteries qu'il s'était fait prêter par des personnes de la communauté. Il a demandé aux élèves d'en apporter aussi s'ils en avaient à la maison, pour pouvoir les montrer aux autres et observer leurs formes, etc.
Puis il leur a montré comment faire une petite poterie avec l'argile qu'il avait ramassée à côté de la rivière. Il a donné à chaque binôme un peu d'argile pour qu’il fasse un pot qu’il décorerait comme il voulait.
Il a encouragé les élèves à regarder les dessins typiques de leur région et à s'en servir de base pour développer leurs propres idées. Les poteries des élèves ont été mises à sécher dans un endroit de la classe où tout le monde pouvait les voir. M. Boyodé était très satisfait du travail de ses élèves.
La Ressource 3 : Faire de la poterie donne les informations de base.
Lorsque vos élèves ont terminé leur recherche sur leur objet artisanal, invitez un expert local à leur montrer comment il fait un objet précis, par exemple un objet avec des perles ou une gravure, pour que les élèves puissent apprendre pourquoi et comment sont faits ces objets.
Puis demandez à vos élèves comment ils aimeraient présenter leur recherche et à qui ils souhaiteraient la présenter. Organisez votre classe en groupes, en fonction des intérêts partagés pour le même objet ou un objet similaire de manière à ce qu’ils discutent de leurs idées.
Étudiez certaines de leurs idées.
Arrêtez une date pour la visite et la présentation.
Laissez du temps à chaque groupe pour préparer leur cahier, leur poster, leur présentation, leur démonstration de la réalisation de l'objet ou la présentation orale.
Faites une répétition de l'événement et demandez à chaque groupe de présenter son travail. Le jour venu, la classe d'à côté, l'école, les parents et ou des membres de la communauté sont invités à venir voir leur travail. Chaque binôme / groupe reste à côté de son travail et l'explique aux visiteurs. Les présentations orales sont faites lorsque les gens ont observé les affiches, etc.
Ressource de l’enseignant pour la préparation ou l’adaptation, à utiliser avec les élèves
A. Regardez attentivement cette photo. Pensez à tout ce que vous voyez dans la photo.
Emprunté de: [International for Agricultural Development], Website
B. Regardez attentivement cette photo. Pensez à tout ce que vous voyez dans la photo.
Emprunté de: [International for Agricultural Development], Website
Ressource de l’enseignant pour la préparation ou l’adaptation, à utiliser avec les élèves
Nom de l'élève: _______________ Date: _______________
Classe: _____________
Pendant la présentation, l'élève : | Bien Fait | Fait | a eu besoin d'aide |
a présenté un exemple réel ou dessiné ou photographié un objet artisanal | |||
a donné un nom à l'objet | |||
a répondu à la question de la recherche. |
Commentaires d'évaluation :
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Enseignant: ___________________________
Informations sur le contexte/la connaissance du sujet, pour l'enseignant
Un exemple d'utilisation de tour de potier | |
L'argile peut être transformée en objets grâce à ses propriétés physiques uniques. La structure moléculaire de l'argile lui donne une qualité « plastique », qui nous permet de la transformer en une quantité infinie de formes. Appliquez assez de chaleur à ces formes ; leur matériau devient alors très dur et ces formes deviennent fonctionnelles et durables. L'argile est composée des éléments les plus communs trouvés dans la croûte terrestre et on peut donc la trouver partout dans le monde, sous nos pieds. L'argile a été utilisée par presque toutes les cultures, souvent avec des résultats extraordinaires. Les poteries peuvent être faites avec les mains nues, en utilisant de l'argile lubrifiée à l'eau. Le potier aplatit l'argile avec ses mains, puis centre l'argile. Avec ses doigts, il forme d'abord la base du pot puis fait monter les parois à partir de la base, normalement dans une forme cylindrique. Puis le potier donne doucement la forme souhaitée au pot à l'aide de ses doigts tandis que le tour continue à tourner. Lorsqu'il est totalement formé, le pot est extrait du tour avec un fil. Cette opération se répète ensuite avec la boule d'argile suivante. Lorsque le travail a séché et est devenu très dur, le pot peut être égalisé. Le potier fixe alors les poignées. Il peut ajouter des décorations. Une fois que les pots sont totalement secs, ils peuvent être cuits dans un four. On obtient alors un récipient dur mais encore poreux. Chaque pot est alors directement trempé dans une bassine de vernis qui a été mélangé pour avoir la composition d'une crème épaisse. Le revêtement de grès consiste en plusieurs minéraux naturels comme le feldspath, le silicium, un agent blanchissant (calcaire) et l'argile. L'oxyde de fer est ajouté en quantités différentes selon la couleur souhaitée. Lorsque le four est plein, on ferme hermétiquement la porte. La cuisson dure environ 18 heures. Les poteries sont chauffées graduellement jusqu'à atteindre la température de 1 250° C, qui est la chaleur blanche. Il y a une carence d'oxygène à plusieurs moment de la cuisson dans le four. Cette atmosphère de réduction entraîne une perte d'oxygène de l'argile et des vernis. L'opération de réduction et la ré-oxydation des pots donne de beaux vernis dans des tons terre. | Centrage de l'argile sur le tour Ouverture de l'argile Mise en forme de l'argile Extraction d'une anse pour faire une tasse Détail du bol durci |
Un exemple de poterie par pinçage de l'argile
En pinçant l'argile, le potier peut façonner des objets comme des animaux ou faire un bol, un pot, une tasse, etc. Même si cette forme de poterie semble basique, elle permet de ressentir concrètement l'argile avec laquelle on travaille, et de mieux connaître les limites de l'argile. (Est-ce qu'elle est facile à tordre ? Est-ce qu'elle sèche rapidement ? etc.)
Pour faire un bol, un pot ou une tasse, commencez avec une boule d'argile. Placez votre pouce au centre. Puis pincez les parois. | |
Faites tourner la pièce pendant que vous pincez les parois. Ceci vous permettra de conserver une épaisseur uniforme sur les parois de la pièce. | |
Tapotez doucement la base sur une surface plate pour créer un point plat dans la partie inférieure de la pièce. Exemple d'un pot traditionnel - un bol à bracelets africain. | |
Ce bol est traditionnellement utilisé pour ranger les bracelets. |
Ressource 3 : Faire des poteries: Adaptation de: http://www.hobokenpottery.com, http://www.jhpottery.com and http://www.jhpottery.com/ tutorial/ pinch.htm
Question clé: Comment pouvez-vous utiliser la danse pour renforcer l'apprentissage et le bien-être physique ?
Mots clés: danse ; chorégraphie ; culture ; domba ; tradition ; changement
À la fin de cette section, vous aurez:
Les arts en général font partie intégrale de la culture d'un peuple et la danse est une dimension forte et vibrante de nombreuses cultures. La danse fait partie de tous les aspects de la vie africaine. De nombreuses formes de danses aux origines très anciennes sont nées en Afrique et ont changé ou se sont perdues ; encourager l'intérêt pour la danse permettra de protéger celles qui sont toujours pratiquées.
Cette section vous aidera à développer les manières d'utiliser la danse en classe. Elle analyse les traditions culturelles de la danse en Afrique, ainsi que de nouvelles manières dont vous pouvez utiliser la danse dans tout le programme.
Il est important lorsque vous enseignez les arts d'aider vos élèves à apprécier la valeur de l'étude des danses traditionnelles africaines. Lorsqu'on étudie les arts, on analyse souvent les origines passées des histoires.
Les « arts » permettent aussi aux gens de s'exprimer dans leur vie quotidienne et les aident à développer leur identité et leur estime de soi.
L’Étude de Cas 1 et l’Activité 1 vous aideront à analyser avec vos élèves comment les traditions changent et disparaissent et à débattre pourquoi il s'agit d'une bonne ou d'une mauvaise chose.
Mme Sylvia Msane est enseignante dans une école primaire de Sebokeng, un faubourg au sud de Johannesburg, en l'Afrique du sud.
Sylvia est mariée à un homme d'origine Zoulou et ils parlent Anglais et Isizulu à la maison. Néanmoins les ancêtres de sa mère sont Venda. Sylvia souhaite que ses élèves, comme de nombreux jeunes en Afrique du Sud connaissent tous les détails de leurs origines culturelles. Sylvia pense à un proverbe qu'elle a entendu: "Umuntu ngu muntu nga bantu" - "Une personne est une personne à cause des autres personnes".
Elle décide de raconter à ses élèves une histoire que sa grand-mère lui racontait lorsqu'elle était enfant sur le peuple Venda (voir la Ressource 1 : Histoire du tambour Venda). Après leur avoir raconté comment le peuple Venda est venu s'installer dans le nord de l'Afrique du Sud, elle leur montre certains costumes Venda traditionnels et des photos de jeunes femmes en train de danser le domba. Un enfant demande ce que font les femmes. Sylvia explique que ces femmes ont presque terminé leur initiation et qu'elles dansent pour imiter un python. Elle leur raconte une autre histoire pour expliquer la signification de ce serpent et leur montre que la danse domba sert à fêter la fertilité des jeunes femmes (voir la Ressource 1). Un autre enfant lui demande si elle a été initiée de cette manière, elle répond négativement. Les vies des gens et les priorités ont changé et de nombreuses traditions du passé ont disparu. Ils discutent pour décider si cela est une bonne ou une mauvaise chose.
La Ressource 2 : Les traditions locales vous présente un type de tambour différent.
Le Togo a des traditions similaires. Mme PATOKI Solim est enseignante dans une école primaire de Boloumodji, un quartier situé à l'Ouest de la ville de Tsévié au Togo. Elle a raconté à ses élèves comment le peuple Kabiyè s'est installé dans le nord du Togo et elle leur a montré quelques costumes traditionnels Kabiyè ainsi que des photos de jeunes femmes dansant le Tchimou. En réponse aux questions des élèves Solim leur a expliqué que ces femmes ont presque terminé leur initiation et qu'elles dansent pour montrer qu'elles sont désormais prêtes pour le mariage. Elle leur raconte une autre histoire pour expliquer la signification de la danse Tchimou qui sert à fêter le passage des jeunes femmes de la classe d'adolescence à la classe d'adultes. Dans la classe de Solim aussi, la discussion tourne autour de la disparition de ces traditions.
Demandez dans votre classe ou auprès de vos collègues ou des membres de la communauté s'il existe des danseurs traditionnels dans la région.
Demandez au directeur de l'école la permission d’inviter ces personnes.
Prenez contact avec ces personnes et demandez-leur de venir parler à votre classe des danses locales et de leur montrer une ou deux danses. Demandez-leur d'apporter les costumes qu'elles portent.
Préparez votre classe à la visite (voir la Ressource-clé: Utiliser la l’environnement local et la communauté comme ressource). Pensez aux questions que les élèves peuvent poser.
Le jour même, préparez la classe de manière à ce qu’il y ait assez de place pour que le visiteur s'assoit et danse, et que tous les élèves puissent le voir.
Accueillez et présentez le visiteur. Le visiteur parle et danse pendant environ une demi-heure.
Encouragez vos élèves à poser des questions au visiteur.
Après la visite, demandez à vos élèves ce qu'ils ont appris sur la danse. L'ont-il aimée ? Qui voudrait en voir d'autres ? Pensez à ce que vous pourriez faire ensuite. Le visiteur pourrait peut-être revenir et leur apprendre quelques danses ?
Enseigner la danse en classe peut devenir un travail interdisciplinaire d'apport au programme, puisque vous explorez les idées qui se cachent derrière les danses, le sens des costumes et que les élèves apprennent à réaliser les danses.
La danse est une activité qui peut rentrer dans le cadre du programme d'éducation physique ou qui peut être utilisée pour explorer des sujets d'autres matières, comme par exemple la littérature et la science.
Dans l'Étude de Cas 2 et l'Activité 2 la danse est utilisée pour aider les élèves à montrer ce qu'ils savent faire sur un sujet ou à raconter une histoire.
Mme Kao travaille avec sa classe sur la manière dont le cerveau envoie des messages dans tout le corps. Elle décide d'utiliser ce sujet dans ses cours d'EPS où elle va donner plusieurs cours de danse.
Mme Kao dit à ses élèves qu'elle va diviser la classe en groupes de six à dix. Chaque groupe doit penser aux manières de montrer comment le cerveau envoie un message à une partie du corps pour lui demander de bouger et comment d'autres messages reviennent au cerveau pour développer ou arrêter le mouvement. Elle leur donne un peu de temps pour réfléchir sur le sujet et va de groupe en groupe pour les aider dans leur discussion.
Au bout de 15 minutes, elle leur suggère de penser à la manière d'exécuter la danse et de commencer à répéter. Elle rappelle aux élèves qu'ils doivent communiquer leurs idées par le mouvement et pas avec des mots.
Après un temps de répétitions suffisant, chaque groupe présente ce qu'il a fait. Après chaque présentation, les autres élèves de la classe doivent deviner ce qui se passe, et peuvent poser des questions.
Mme Kao décide de leur donner du temps pour développer leurs idées et les présenter à la classe la semaine suivante, un groupe à la fin de chaque journée.
Elle note qu'ils se sont tous bien amusés et pense que ses élèves apprécient à présent l'importance de la danse en tant que moyen d'expression et de communication.
Demandez à chaque élève de rechercher une danse qu'un parent ou qu'un membre de la famille plus âgé dansait ou danse encore. Il n'est pas nécessaire que ce soit une danse "traditionnelle". Ils doivent trouver :
Donnez-leur le temps de faire ce travail et d'écrire comment réaliser la danse. (Voir aussi la Ressource-clé : Travail de recherche et d’investigation dans la classe).
Puis utilisez l'une de vos danses locales traditionnelles comme base et demandez à vos élèves de noter ce qu'elle est censée représenter.
Demandez à présent à vos élèves de créer leur propre danse avec des techniques qu'ils aiment, pour présenter des idées similaires. Ces idées pourraient porter sur :
Donnez-leur du temps pour faire des répétitions, puis pour partager leurs danses.
Rappelez à vos élèves qu'ils doivent montrer leurs émotions - comme la joie, l'anxiété, l'horreur, la tristesse - avec leur corps et leur visage lorsqu'ils dansent.
Parlez de ces émotions et donnez-leur du temps pour plus de répétitions. Faites-leur partager de nouveau leurs performance et dites-leur en quoi elles se sont améliorées.
La danse peut être très personnelle mais elle peut aussi aboutir à une représentation en groupe et permettre à vos élèves d’accroître leur confiance en soi et d'estime de soi. Elle est très importante car elle peut améliorer leur attitude face à l'apprentissage et leurs réalisations.
En tant qu'enseignant, il est important dans une situation pratique d'être conscient des individus dans un groupe et de leur réalisation, ainsi que de la réalisation collective du groupe.
L'Étude de Cas 3 et l'Activité-clé vous présente des manières d'évaluer vos élèves pour les aider à préparer leur représentation devant un public. Vous verrez aussi que leurs camarades peuvent les conseiller et que les élèves peuvent s'évaluer mutuellement pour développer leur compréhension et améliorer leur travail.
Mme Kao entend un de ses collègues dire que l'école va organiser une journée portes ouvertes à la fin du trimestre. Les parents et les personnes de la communauté seront invités.
Mme Kao a été impressionnée par l'enthousiasme de ses élèves pour la danse qu'ils ont étudiée. Elle décide donc de les aider à développer les danses qu'ils ont créées en classe pour en faire un spectacle lors de la journée portes ouvertes.
Elle les encourage à répéter à la récréation et leur donne du temps pendant les cours d'éducation physique. Une semaine avant la journée portes ouvertes, ils font une représentation pour leurs camarades et analysent les aspects positifs des danses et les manières de les améliorer. Elle utilise plusieurs questions pour les aider à réfléchir et à améliorer leurs performances (voir la Ressource 3 : Raffiner notre danse). Ils améliorent et perfectionnent leurs danses. Lors de la journée portes ouvertes, tout le monde est impressionné par la manière dont les élèves de Mme Kao ont communiqué leurs idées sur la manière dont le cerveau commande leurs danses.
Enfin Mme Kao demande à ses élèves de réfléchir à l'expérience ; cela lui fournit une évaluation précieuse du processus d'apprentissage et aide ses élèves à réfléchir sur ce qu’ils ont appris (voir la Ressource 4 : Repenser à la danse).
Avant la première leçon, lisez les Ressources 3 et 4.
Expliquez à vos élèves que vous allez monter un spectacle lors de la prochaine journée pour les parents et que le directeur invite aussi la communauté à venir.
Avant de commencer, vérifiez que vos élèves sont bien conscients du fait qu'ils devront beaucoup travailler. Précisez-leur comment vous allez les arrêter pendant leur travail et rappelez-leur qu'ils doivent savoir de l'endroit où se trouvent leurs camarades.
Organisez votre classe en groupes. Demandez à chaque groupe de prévoir une danse basée sur un sujet que vous avez étudié. (Vous pouvez le décider vous-même ou autoriser vos élèves à voter pour un sujet dans la liste). Donnez aux groupes le temps de répéter.
Puis demandez à chaque groupe de faire sa danse devant la classe. Encouragez vos élèves à faire une critique constructive qui les aidera à améliorer leurs performances. Apportez un soutien aux groupes lorsqu'ils pensent à la manière d'améliorer et de préciser leurs danses, pour qu'ils soient prêts à faire le spectacle devant le public.
Parlez des accessoires ou des costumes et préparez-les.
Faites un programme.
Faites le spectacle.
Parlez avec les élèves de la manière dont ils ont dansé ensemble. Qu'ont-ils appris sur la danse ? Qu'ont-ils appris sur le sujet qu’ils ont représenté dans leur danse ?
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Le Tambour Venda
Il y a très très longtemps, le Dieu des ancêtres Mwari donna au peuple Venda un tambour sacré appelé le Ngoma Lungundu. À cette époque lointaine, les ancêtres des Venda habitaient au Zimbabwe. Un jour, ils reçurent un message divin leur disant de prendre leur tambour sacré, le Ngoma Lungundu et de partir vers le sud.
Ce tambour magique était grand et lourd et il fallait plusieurs hommes pour le porter. Pour conserver sa puissance, le tambour ne devait jamais toucher le sol. Lorsque le chef le frappait, il pouvait faire apparaître le brouillard, la grêle, la pluie, le tonnerre ou la foudre. Parfois le grand Dieu Mwari jouait lui-même du tambour. Dans ces occasions-là, le tambour semblait jouer tout seul. Les ennemis s'enfuyaient terrorisés ou mouraient en entendant son rythme puissant.
Ces pouvoirs l'aidèrent à protéger les ancêtres du peuple Venda pendant ce voyage ; ils arrivèrent enfin là où ils habitent aujourd'hui, dans le nord de l'Afrique du Sud. Il y a là un lac qui s’appelle le lac Fundudzi et qui est sacré pour le peuple Venda. Il y a très longtemps, un grand héros du peuple Venda qui s’appelait Thoyo ya Ndou disparut dans ce lac, emportant avec lui le tambour magique. La plupart des gens pensent qu'il s'y trouve toujours, mais quelques-uns croient qu'il est enfermé et caché dans une grotte. Thoyo ya Ndou (ou Tête de l'Éléphant) était très admiré parce qu'il avait uni le peuple Venda et leur avait apporté paix et prospérité. Depuis sa disparition, beaucoup disent qu'il n'y a eu que désaccords et luttes entre les familles royales Venda.
Source d’origine : Catalogue: Ten Years of Collecting (1979–89), Standard Bank Foundation Collection of African Art, Editors: Hammond-Tooke & Nettleton, 1989
Le python
Dans la Province du Limpopo, il existe un lac magnifique qui s’appelle le lac Fundudzi. Il est très important pour le peuple Venda. Il s'agit d'un endroit sacré : le peuple Venda pense qu'un grand python blanc vit au fond du lac Fundudzi. Ce python est le dieu de la fertilité. En d'autres mots, il garantit qu'il y a assez de pluie et beaucoup d'aliments. Il s'assure aussi que les gens sont en bonne santé et ont beaucoup d'enfants.
Il y a longtemps, ce dieu habitait sur cette terre. Il avait une belle peau marbrée et était marié à deux femmes humaines, une jeune et une vieille. Il rendait visite à ses femmes toutes les nuits. Il visitait aussi leurs huttes lorsqu'elles travaillaient dans les champs. C'est pourquoi elles ne virent jamais leur mari et ne surent jamais à quoi il ressemblait.
Un jour, la femme la plus jeune, curieuse, décida de revenir plus tôt des champs et de regarder par la fenêtre. Elle fut horrifiée de voir que son mari était un gros python et, terrifiée, hurla. Le dieu serpent prit peur et s'enfuit en rampant dans le lac. La région fut dès lors plongée dans la famine et la sécheresse. Les animaux mouraient et il n'y avait pas assez d'eau pour que les récoltes poussent.
Personne ne savait ce qui avait causé ce désastre et les personnes âgées se réunissaient pour parler du problème. La jeune femme raconta alors ce qui s’était passé. Ils la supplièrent de les aider à faire revenir la fertilité dans la zone. Un matin, très tôt, elle prit un pot de la bière la plus fine et entra dans l'eau. Les hommes jouèrent de la flûte pour célébrer son courage. Elle s’enfonça de plus en plus profondément dans le lac jusqu'à ce que l'eau lui recouvre la tête et disparut à tout jamais.
Après ceci, les pluies revinrent et la famine s'arrêta. Aujourd'hui encore, les rois Venda et les guérisseurs descendent au Lac Fundudzi et versent de la bière dans l'eau. Ils pensent que si la bière coule, cela signifie que le dieu python est satisfait et accepte leur cadeau. Dans la culture Venda, les jeunes gens doivent se rendre dans une école spéciale d'initiation qui les prépare à leur rôle de femme mariée ou d'homme dans la société. Les jeunes apprennent la danse domba lorsqu'ils se rendent dans le dombani ou école traditionnelle. Avant que la danse domba commence, le maître de la danse s’écrie: « Tharu ya mahbidighami ! » (« Le python se déroule »).Lorsqu'ils exécutent la danse, les jeunes gens et les jeunes femmes forment un longue ligne et « serpentent » autour d'un feu sacré.
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Les tambours Batá sacrés
Les tambours Batá sont une famille de trois cylindres filetés à deux têtes, en forme de petit sablier. Ils ont des tailles variables qui produisent différentes hauteurs de son, et reçoivent leur nom en fonction de leur taille: le tambour le plus grand, « iyá », est considéré comme la mère ; « itótele », le tambour moyen, et « okónkolo », le plus petit ou bébé tambour. Ils sont façonnés dans du bois solide. Les peaux sont des peaux de bouc ou de daim. La petite tête est appelée « chacha » et la grande « enu » ou bouche. Une substance pareille à de la cire appelée « ida » ou « fardela » est utilisée sur les têtes les plus grandes de l'iyá et itótele, qui change la tonalité et produit un son plus grave. Il y a généralement deux ceintures autour de l'iyá, à côté des têtes, avec des ceintures attachées. Celles-ci sont appelées « chaguoro ». Les tambours sont ornés de tabliers brodés et de bandes de tissus décorées.
Ils sont utilisés presque uniquement pour les fêtes religieuses ou semi-religieuses à Yorùbáland, au Nigeria, les batá sont utilisés pour le culte de Shangó, le leader de Oyó et du Dieu du Tonnerre et de la Foudre, pour produire ce que les croyants pensent être de la musique céleste. Ils sont aussi utilisés pour le culte des ancêtres (egungun) avec des danseurs masqués appelés « agbegijo » qui représentent des personnages humoristiques et sérieux, ou anciens et modernes.
Les tambours batá peuvent parler. Ils peuvent être utilisés pour parler la langue Yoruba et on en joue traditionnellement pour réciter des prières, des poèmes religieux, des félicitations, des annonces, des prières aux chefs et même pour raconter des blagues ou des taquineries. La langue Yoruba, la langue maternelle de plus de 10 millions de personnes est une langue tonale, comme beaucoup de langues africaines. Les personnes qui parlent Yoruba utilisent trois tonalités basiques ou diapasons, et glissent entre ces trois tonalités ; c'est la manière principale de prononcer les mots. C'est pourquoi les "tambours parlants" en forme de sablier (appelés dundun en Yoruba) sont capables de dire des prières et des proverbes Yoruba. C'est aussi pourquoi les tambours batá et autres peuvent parler. |
Les tambours batá sacrés dans la culture Yoruba sont fabriqués selon des rituels religieux qui concernent les personnes qui peuvent les toucher, comment se préparer pour en jouer, et comment en prendre soin. Ces batá sacrés sont traités comme des créatures vivantes, on leur donne des noms et leur prête des sentiments et il y a des règles pour les utiliser. Une personne non initiée ne peut les toucher et ils ne doivent pas toucher le sol.
La force spirituelle et le mystère que renferme le tambour lorsqu'il est rendu sacré, ou consacré, est appelé aña ou ayán. Aña est aussi appelé orisha ou divinité. Un joueur de tambour peut être initié au aña par certains rituels religieux pratiqués principalement au Nigeria, et reçoit la force spirituelle nécessaire pour jouer correctement des tambours et faire venir les orishas dans la cérémonie et posséder les dévots.
Tambours Omele batá du Nigeria |
Adapté de : Bata Drums, Website
Note : Le site web http://dekonou.com/ offre des images de tambours traditionnels du Togo.
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Utilisez les questions suivantes pour guider la discussion de chaque groupe sur la danse. Il n'est pas nécessaire de poser ces questions dans un ordre particulier.
Créativité
Travailler avec les autres
Il y a de nombreuses manières différentes de travailler en commun dans une danse en groupe. Examinez quelques-unes des variations suivantes :
Espace de la danse
Point de vue des spectacteurs
D'autres points auxquels penser…
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Vous pouvez utiliser les questions ci-dessous pour aider vos élèves à réfléchir à leurs expériences. Demandez-leur de lire et de réfléchir à ces questions attentivement et de répondre honnêtement et de manière détaillée.
Note : La section « Galerie – Photos et vidéos » du site web http://dekonou.com/ offre des images et films de danses traditionnelles du Togo.
Question clé: Quelles sont les différentes manières d'aborder la musique en classe ?
Mots clés: musique ; marche sonore ; louanges chantées ; travail en groupe ; communauté ; instruments ; culture
À la fin de cette section, vous aurez:
La musique est une partie importante de la vie et de la culture de la plupart des gens. Il est important que les élèves comprennent la place de la musique et la manière dont la musique est faite ; cela peut renforcer leur estime de soi et leur confiance en eux.
Dans cette section, nous insistons sur l'exploration de divers sons et sur le travail en groupe. Ces activités vous permettront d’encourager vos élèves à écouter attentivement, à répondre aux questions et à expérimenter.
L'environnement est une ressource intéressante pour explorer les sons et pour voir comment plusieurs matières naturelles peuvent produire des sons.
L'objectif de cette partie est de renforcer la compréhension de vos élèves et l'expérience qu'ils ont de divers types de son ; ils pourront par ailleurs se voir et voir leur environnement immédiat comme des ressources musicales. L’Étude de Cas 1 et l’Activité 1 montre la manière dont les sons dans la vie de tous les jours sont un bon point de départ pour ce sujet. Ces activités doivent être étendues pour demander aux élèves de faire leurs propres instruments dans des matières du quotidien (des boîtes de conserve, des bouteilles, etc.) ou, si vous avez de la chance, il se peut que certains de vos élèves savent jouer d'un instrument ou chanter. Organisez-les pour démontrer leurs talents à la classe.
Voir la Ressource 1 : Explorer les sons pour avoir des informations de contexte et SCIENCES, Module 3, Section 2 pour plus d'informations sur le son et les instruments musicaux.
Dans sa classe du Cours Elémentaire Deuxième année à l'école primaire d'Agoè-Adougba à Lomé au Togo, Mlle Adjima remarque que deux garçons tapent sur le bureau. Elle écoute attentivement parce qu'ils créent une conversation rythmique avec le bureau qu’ils utilisent comme tambour. Puis ils tapent sur leurs boîtes de matériel de géométrie. Melle Adjima attire l'attention sur leur musique, et demande aux élèves de la classe de fermer les yeux et d'écouter:
« Est-ce qu'ils font de la musique ? Comment ? »
« Quels sons différents entendez-vous ? »
Les élèves ont envie d'utiliser leurs bureaux, leurs crayons et leurs trousses pour faire des sons. Elle les laisse explorer les différents sons qu'ils produisent sur leur bureau, à l'aide des objets qui les entourent. Ils écoutent leurs sons mutuellement et commentent la manière dont ils sont faits.
Melle Adjima demande à ses élèves de proposer des matériaux qui font des sons et les enregistre sur une carte mentale au tableau. Elle les encourage à penser aux rapports entre les matières et le son.
« Quel type de son entendons-nous lorsque nous tapons sur une bouteille avec une cuillère ? Ou lorsque nous soufflons dans le goulot d'une bouteille ? »
« Quels sons font les tambours de tailles différentes ? »
« Comment décrivons-nous le son ? »
Elle ajoute leurs idées dans la carte mentale.
Elle est satisfaite de leurs réponses et les envisage comme point de départ pour que les élèves fabriquent leurs propres instruments en utilisant des matériaux de l'environnement local (voir la Ressource 2 : Comment faire des instruments).
À la fin du cours, elle leur demande d'aller chez eux ramasser tous les matériaux différents qu'ils pourront trouver et de les rapporter à l'école pour les ajouter à ceux qu'elle a déjà ramassés. La semaine suivante ils feront des instruments et les présenteront.
Avant le cours, lisez la Ressource 3 : Écouter les sons dans la vie de tous les jours
Demandez à vos élèves d'être très silencieux et d'écouter les sons qu'ils peuvent entendre dans la classe.
En groupes, ou avec la classe entière regroupée autour de vous, citez tous les sons qu'ils peuvent entendre et écrivez-les sur une grande feuille de papier au tableau. (Voir la Ressource-clé : Utiliser les cartes conceptuelles et le remue-méninges pour explorer les idées).
Puis organisez de petits groupes d'élèves (quatre/cinq). Dites-leur que quand vous alelz leur demander de sortir, il leur faudra se munir de stylos ou de crayons et de leurs cahiers, d'une feuille de papier ou d'une ardoise puis faites-les sortir à tour de rôle dans la cour de l'école. Ils doivent s'arrêter à quatre endroits différents et écouter très attentivement ce qu'ils entendent.
Chaque groupe doit noter chaque nouveau son qu'il entend, l’endroit où il l'entend et essayer d'identifier ce qui produit le son et comment.
De retour en classe, demandez à chaque groupe de dessiner sa propre carte mentale de sa « marche sonore ».
Une fois terminées, affichez les cartes mentales pour que tout le monde les voie et parle de ses idées sur la manière dont les sons sont faits.
Les louanges et le chant sont une coutume africaine importante, passée et présente. Les noms africains évoquent l’histoire de qui nous sommes et de là où nous venons. Ils disent aux autres vos expériences, vos joies et vos combats, ce que vous aimez pour que les autres puissent vous connaître. Les gens créent leurs propres poèmes ou chants de louanges. Les chanteurs de louanges interviennent au cours de cérémonies, de rituels ou de fêtes pour louer une personne ou un groupe. Les chants et les poèmes de louanges sont devenus une forme d'art sophistiquée, pratiquée dans de nombreuses cultures par la musique, la danse et le chant.
Vous aiderez vos élèves à rechercher et créer leurs propres chants et les poèmes de louanges en prêtant une attention particulière à la communication de l'identité et de l'héritage familial. Ceci aidera vos élèves à créer des liens entre eux et les pratiques musicales.
M. Kpégouni est musicien et enseigne l'art et la culture ; il est né à Bafilo dans la préfecture d'Assoli au Togo. Il enseigne dans une école primaire urbaine, où ses élèves viennent de différentes cultures, religions et ont différentes langues.
Il joue une vieille chanson Tem sur sa guitare et pense à ses cours de musique du mois prochain. Comment va-t-il développer le sujet de l'identité à l'aide de la musique ? Pendant qu'il chante, la musique le renvoie à son enfance, sa maison, ses parents et ses grands-parents. Il se souvient d'avoir entendu des chansons et des louanges lorsqu'il était enfant. Il se souvient de sa propre chanson qui raconte sa naissance et ses ancêtres. Ses souvenirs lui donnent un début d'idée pour sa classe.
M. Kpégouni regroupe plusieurs poèmes et chants de louanges et imagine des questions à ce sujet. Il écoute la structure de question-réponse des chansons et les met en rapport avec un jeu de noms familier auquel jouent les élèves pendant la récréation. Il prévoit de faire un cours sur les louanges en commençant par une chanson familière. Puis il encourage les élèves à produire et chanter leurs propres louanges et chansons sur leurs amis.
Voir la Ressource 4 : Chanter des louanges pour plus d'informations de contexte.
Avant cette activité, regardez la Ressource 5 : Louanges chantées des élèves
Dans les jours qui suivent, demandez à chaque groupe de réaliser son propre poème de louanges et de le chanter à la classe.
Jouer de la musique est une forme de communication. Les instruments et les voix « parlent » et communiquent des sentiments, des pensées et des idées. La musique reflète et crée la culture. Elle est toujours dynamique – elle change et se développe. En Afrique, la musique est importante pour créer une cohésion sociale (une unité) et peut être importante en classe.
Dans cette partie, vous vous appuierez sur les activités précédentes pour organiser un concert avec toute la classe. La manière dont vous organiserez cette activité peut permettre à vos élèves de développer leurs compétences d'écoute et de coopération.
La passion de Nyassogbo est de jouer de la musique dans un groupe. Lorsqu'elle joue du tambour Batengué, ou qu'elle chante dans une chorale, elle se sent en communion avec les autres. Elle souhaite faire partager cette sensation à ses élèves ; ressentir les sensations que procure le fait de jouer de la musique ensemble lorsque tout le monde écoute les autres.
Nyassogbo se rend de Kpalimé à Goudévé pour rencontrer l'enseignant du Cours Moyen Deuxième Année (CM2). Lorsqu'elle arrive, il y a une fête. Des groupes de jeunes garçons essaient leurs flûtes et leurs tambours. Dans la cour poussiéreuse, Nyassogbo écoute et observe un groupe de 50 enfants qui marchent et jouent de la musique ensemble - certains collaborent, d'autres observent et écoutent l'histoire de la danse racontée.
Inspirée par les flûtistes et par la danse, Nyassogbo décide que ses propres élèves à Kpalimé doivent sentir ce qu'on ressent lorsqu'on ne « fait plus qu'un » grâce à la musique. Après avoir parlé avec les enseignants et leur avoir demandé des informations sur le sens culturel de la musique et de la danse, elle revient chez elle pour préparer une leçon qui permettra à ses élèves de jouer ensemble de la musique. La Ressource 6 : Les tuyaux musicaux vous montrera comme vos élèves peuvent fabriquer des instruments musicaux pour en jouer.
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Activité A: Questions musicales sur le son
Commencez à étudier la science du son avec les élèves. Analysez ces questions avec eux en faisant plusieurs sons, de différentes manières, en utilisant les objets autour de vous pour produire des sons: un bureau, le sol, un stylo, une bouteille, le tableau ou une fenêtre. Souvenez-vous que lorsqu'on parle du son, on le relie toujours à nos expériences auditives et physiques du son.
Activité B: science - connexion - comment se déplace le son ?
Avez-vous déjà vu une « Ola » dans un grand événement sportif ? Le son se déplace de la même manière qu'une « Ola »: les molécules d'air, comme les gens dans la foule, bougent vers l'arrière et vers l'avant, et se combinent pour faire une vague. Les molécules individuelles ne se déplacent pas réellement d'un endroit à l'autre: les molécules vibrent, chacune dans sa propre position, lorsque quelque chose fait bouger les molécules qui sont à côté. Ces molécules qui vibrent attirent alors d'autres molécules pour les faire sortir de leur position.
Le son peut se déplacer dans l'air ou dans quoi que ce soit fait de molécules, comme l'eau, l'acier ou le bois. Le son se déplace à des vitesses différentes, en fonction de la substance dans laquelle il se déplace.
Activité C: Faire une onde de son
Formez une ligne de dix enfants les uns à côté des autres, épaule contre épaule. À une extrémité, demandez à un élève de jouer d'un instrument grave comme un gong ou une cymbale et à un autre de porter une grande pancarte où sera écrit le mot SON. À l'autre extrémité, demandez à un élève de porter une grande image d'une OREILLE et une pancarte où sera écrit le mot OREILLE. Les autres élèves de la file portent des pancartes où est écrit AIR.
L'élève avec le gong ou la cymbale tape dessus. Le premier élève ondule d'arrière en avant avec son corps (les pieds bien posés au sol) ; puis l'élève suivant ondule lorsqu'il sent le premier élève bouger (pas avant !) et ainsi de suite le long de la ligne. Le dernier élève montre la pancarte OREILLE lorsqu'il sent l'ondulation de l'élève placé à côté de lui.
Adapté de la source d'origine: Stomp Online, Website
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
« Il y a très longtemps, avant que les matériaux fabriqués par les hommes soient disponibles, les peuples des sociétés indigènes d'Afrique construisaient des instruments musicaux avec des matériaux qu'ils trouvaient autour d'eux... dans les sociétés rurales, ils faisaient des arcs avec du bois et des tendons d’animaux, des crécelles en utilisant des fruits ou des noix de coco remplis de graines ou de pierres, et des tambours dans des peaux d'animaux et du bois".
(Traditional Music of South Africa par Laurie Levine, 2005)
Liste des matériaux nécessaires pour faire des instruments
Faites une collection d'objets qui produisent des sons en vous aidant des catégories suivantes :
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Cette activité encourage les élèves à faire attention aux sons qui les entourent. Vous pouvez l'utiliser comme projet de classe ou comme projet de « recherche sur le son » à faire à la maison.
La chasse aux sons
Demandez aux élèves de travailler en binômes pour identifier et noter les sons suivants avec des mots, des symboles ou des dessins. La chasse peut se faire à la maison, dans la rue ou à l'école.
L'objectif est qu'ils utilisent leurs oreilles, non pas leurs yeux !
Demandez-leur d'identifier:
Utilisez-en juste quelques-uns avec vos élèves pour commencer ; choisissez les plus simples (comme un son profond ou un son long) puis augmentez la liste à mesure qu'ils comprennent le travail. Laissez-les faire leurs propres descriptions des sons et essayez de faire le son qui correspond à leur description.
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Les sujets des louanges peuvent aller des sujets formels aux sujets informels. Tant qu'ils sont utilisés pour séduire, exciter, taquiner et flatter le sujet concerné, tout va bien. Les techniques de louanges les plus simples et les plus communes attirent l'attention sur les aspects positifs évidents de la personne en question. Le chanteur peut commenter son élégance ou son accoutrement outrageux, sa stature (petite, grande, étroite ou large) ou la couleur de sa peau, de foncée à claire.
Voici quelques exemples de ces formes de louange simples :
- Regardez le propriétaire de ce fantastique couvre-chef.
- Venez voir (ceci devrait être suivi des noms de la personne et des louanges de ses attributs physiques).
À un niveau supérieur, le chanteur de louanges peut évoquer les réussites de la personne ou de sa famille immédiate. Ce peut être des réussites commerciales, politiques ou traditionnelles, il peut en faire une louange directe.
- Impossible d'acheter une si bonne naissance.
- Être bien né ne sert à rien si on ne saisit pas sa chance… (Mettez ici le nom de la personne).
Ou il peut en faire la louange en commentant le caractère général du nom de famille ou de la ville.
Au niveau supérieur, les chanteurs de louange togolais se servent du folklore, de l'histoire orale et de poésie pour faire le profil de la personne qui les finance. Ceci se fait en recueillant des informations sur les noms de famille, les villes et les régions, ainsi que l'histoire de la tribu. Ces poèmes disent simplement mais profondément des choses très sensées sur les personnes et les choses qui lui sont liées (familles, villes et ethnies, par exemple).
Le chanteur de louanges chevronné a les connaissances nécessaires et un sens de la société qui lui permettent de faire un mélange de récits, de louanges et d'humour qui change et amuse constamment, qui capte l'attention du public qui regarde le spectacle et attend l’occasion de donner de l'argent à quelqu'un pour être flatté aux yeux du public. Le chanteur de louanges doit évaluer le public en permanence et conduire l'ensemble dans la direction nécessaire pour conserver l'ambiance, pour que le public soit captivé et que l'argent coule à flots.
Adapté de : Rock Paper Scissors, Website
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Gracie - Une chanson pour flatter
Récitez ce poème et demandez à vos élèves de trouver une réponse. Choisissez des sons d'instruments ou de voix qui correspondent aux mots: haut, enraciné, appels, sanglote, guides et lune.
Appel :
Gracie
Habitant du haut désert
Enraciné dans la paix
Appelle l'esprit du singe et du lion
Sanglote avec la libellule.
Guide le crayon
Lune ouverte
Ligne 1. Gracie (Mon nom)
Ligne 2. Habitant du haut désert (Je suis né et j'ai grandi ici à Bend, qui est un haut désert).
Ligne 3. Enraciné dans la paix (Mon ancêtre le Chef Joseph de la Tribu des Nez Percés était réputé pour sa nature pacifique).
Ligne 4. Appelle l'esprit du singe et du lion (Mes animaux totems sont un singe et un lion. Le singe montre ma nature joueuse/infantile et le lion montre la force, la loyauté et la férocité).
Ligne 5. Sanglote avec la libellule (La libellule symbolise mon imagination, mon amour de la fantaisie et mon caractère rêveur).
Ligne 6. Guide le crayon (J'adore dessiner et c'est ma passion)
Ligne 7. Lune ouverte (Je me sens bien la nuit, les étoiles me donnent de l'espoir et c'est à la lune que je peux confier mes problèmes).
Créer une louange ou une chanson (instructions pour les élèves)
Créez un poème de cinq à huit vers. Le poème est court, donc chaque mot est symbolique, c'est-à-dire que chaque mot a beaucoup de signification, et nous dit de nombreuses choses.
Choisissez soigneusement vos mots. Utilisez votre instrument pour souligner le sentiment et la signification de votre poème. Choisissez quand et comment vous allez faire un son. Pensez soigneusement à la manière dont vous allez utiliser votre voix pour vous exprimer.
Adapté à partir d’un poème trouvé sur http://web.cocc.edu/catagucci/
Si vous connaissez un site web de chansons de flatterie ou de louanges, faites-le savoir à vos collègues en postant une ressource sur PartaTESSA.
Si dans votre communauté il y a des chanteurs de louanges, enregistrez-les et, avec leur permission, utilisez leurs chants dans vos classe. Toujours avec la permission des artistes, partagez vos trouvailles sur PartaTESSA: http://www.tessafrica.net/ index.php ?option=com_content&view=article&id=120&Itemid=281
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Exemples de sifflet Kabiyé
Adapté de : http://www.exodeco.com/ et http://www.eskapad.fr/ (Copyright holder unknown – Le titulaire des droits n’a pu être identifié)
La flûte à trois trous est un sifflet en bois à trois trous qui vient du pays Kabiyé au nord du Togo. Souvent utilisés dans les « Soo », les orchestres traditionnels des villages Kabiyés, les sifflets à trois trous mêlent leur son à celui d'autres instruments tels que les trompes traversières, les sonnailles, les cloches en fer et les tambours d’aisselles et les « pichanchalassi » (lithophones faits de 5 pierres).
La caractéristique de la musique Kabiyée est son rythme.
Pour voir quelqu’un apprendre à jouer de la flûte à trois trous, regardez ce clip-vidéo sur internet :
http://www.youtube.com/ watch ?v=jauFfbLkhvs
Fabriquer et jouer de vos propres tuyaux
Les ensembles de tuyaux sont des groupes de musique spéciaux parce que chaque personne ne joue qu'une note. Néanmoins, mis ensemble, souvent de manière très compliquée, ils créent une musique merveilleuse.
Les tuyaux peuvent être faits en roseau (dans les zones rurales) ou en métal (dans les zones urbaines). La longueur du tuyau peut aller de 20 cm à plus d'1 m, et produire un éventail de notes aigues et basses.
Vous pouvez fabriquer vos propres tuyaux en utilisant des tuyaux en plastique comme un conduit électrique, en découpant des tuyaux dans du papier fax en plastique, ou des tuyaux d'arrosage (12-15 mm de diamètre).Faites des tuyaux de différentes longueurs pour obtenir des notes différentes.
Pour jouer des tuyaux :
Vous pouvez aussi utiliser des bouteilles de différentes tailles et soufflez sur les cols pour produire des sons.
Question clé: Comment pouvez-vous aider les élèves à apprécier les histoires et à renforcer leurs capacités à raconter leurs histoires ?
Mots clés: histoires ; communauté ; contes ; écriture ; culture ; travail en groupe
À la fin de cette section, vous aurez :
Les histoires font partie de l’histoire de l’humanité depuis des siècles. Dans le passé, les histoires communiquaient souvent des messages importants. Les auditeurs riaient, criaient et chantaient parfois avec le conteur.
C’est leur capacité de communiquer des messages qui rendent les contes si importants pour vous en tant qu’enseignant. Les activités, les études de cas et les ressources de cette section sont conçues pour vous aider à utiliser ce riche héritage pour développer les capacités de vos élèves dans l’art d’écrire, de raconter et de réciter des histoires. Ceci développera leur sentiment d’appartenir à un héritage culturel et de l’approfondir.
Une histoire peut être racontée, écrite, lue ou récitée. Ce peut être une histoire réelle ou une fiction. Les histoires contiennent souvent des messages sur les valeurs de la communauté, sur la manière dont nous vivons et dont nous nous occupons des autres.
Vous et vos élèves avez probablement déjà raconté et écouté des histoires. Il se peut même que vous en ayez écrites vous-mêmes. Cette partie vous permettra d’aider vos élèves à comprendre l’art de raconter des histoires et à savoir comment les histoires racontées sont intégrées à la culture de votre société.
Vous avez peut-être la chance de connaître quelqu’un dans votre communauté qui sait bien raconter des histoires et qui pourrait venir en classe raconter une histoire. (Voir la Ressource-clé : Utiliser l’environnement local et la communauté comme ressource). Ou comme dans l’Étude de Cas 1, vous pouvez rendre visite au conteur et l’enregistrer sur une cassette pour l’utiliser en classe. L’Activité 1 vous propose des manières d’organiser vos élèves pour leur faire partager leurs propres histoires favorites.
Mme Bilimpo enseigne à l'école primaire Bodjopale à Dapaong, au Togo. Elle prépare son prochain thème de travail : « Conter et écrire des Histoires ». Elle consulte des livres et des ressources sur Internet pour raconter, réciter et écrire des histoires. Elle apprend que raconter des histoires a un sens culturel profond et souhaite trouver des moyens de communiquer cela à ses élèves. Elle a entendu parler d'une vieille dame qui habite à côté et est une conteuse célèbre. Une après-midi, elle rend visite à la vieille dame et lui demande si elle voudrait venir raconter une histoire aux élèves du CE2 de Mme Bilimpo. La vieille dame est d'accord, mais elle précise « seulement le soir ». Elle insiste sur le fait que les personnes qui racontent des histoires pendant la journée attirent la famine dans leur communauté et elle ne souhaite absolument pas faire ça.
Cela devient immédiatement un sujet intéressant pour Mme Bilimpo - elle est sûre qu'elle parviendra à attirer l'attention de ses élèves et à leur faire découvrir l'aspect culturel des histoires racontées. Par conséquent elle s'arrange pour emprunter un dictaphone pour enregistrer la vieille dame raconter une histoire et parler du tabou sur les histoires racontées pendant la journée. Elle souhaite s'assurer que la vieille dame parlera de cela dans des termes que les élèves comprendront. Ma’ Ayawa résout le problème pour elle en racontant l'histoire de ce qui arrive aux gens qui racontent des histoires pendant la journée !
Le jour de la leçon, Mme Bilimpo contrôle le dictaphone pour s'assurer que tout marche bien. Elle présente la leçon, demande aux élèves s'ils ont déjà entendu des histoires racontées par de vieilles personnes. Les élèves sont curieux - ils écoutent la vieille dame raconter son histoire. Puis Mme Bilimpo conduit un débat animé sur la raison pour laquelle la conteuse n’a pas pu venir raconter l'histoire à l'école ce matin. Elle est heureuse de constater que beaucoup d'élèves connaissent la coutume de ne pas raconter d'histoires pendant la journée. À la fin du cours, ils ont bien compris la tradition et les tabous associés aux histoires.
Avant le cours, demandez à chaque élève de choisir une courte histoire favorite à partager avec la classe.
Avez-vous été surpris des histoires choisies par vos élèves ?
Comment vos élèves ont-ils travaillé ensemble dans les petits groupes ? Avez-vous besoin de prévoir des groupes différents pour la prochaine activité ?
De nombreuses traditions et croyances sont communiquées par des histoires. Dans cette partie nous vous proposons une manière d'aider vos élèves à comprendre l'importance d'une histoire pour communiquer ces traditions et fournir des messages sur la façon dont les gens vivaient. Vos élèves aiment beaucoup entendre des conteurs experts raconter leurs histoires. Dans l'Étude de Cas 2, un enseignant organise la visite à un conteur. Dans l'Activité 2, vous utiliserez un remue-méninges pour apprendre ce que savent vos élèves des histoires traditionnelles et trouver des manières de compiler ces histoires (voir la Ressource-clé: Utiliser les cartes conceptuelles et le remue-méninges pour explorer les idées).
M. Tagone est enseignant dans une école primaire à Guérin-Kouka au Togo. M. Tagone est allé voir un conteur local et lui a demandé s'il pouvait lui rendre visite avec ses élèves de CM2. Il a aussi demandé au conteur s'il pouvait raconter un conte traditionnel aux élèves. Le conteur a accepté.
La veille du rendez-vous, M. Tagone a dit à la classe qu'il allait les emmener chez le conteur pour écouter les histoires traditionnelles des Konkomba. Pour préparer ses élèves, il a parlé avec eux de leurs expériences sur les histoires et de ce qu'ils pensaient qu'ils pourraient découvrir le lendemain ; il a enfin fait une carte mentale de leurs idées au tableau.
Le conte que le conteur a raconté se trouve dans la Ressource 1: Une voix de chenille. Il transmet un message important ainsi que des leçons à apprendre. Pendant qu’il écoutait l'histoire, M. Tagone préparait déjà les questions qu'il poserait à la classe sur l'histoire pour en extraire ces leçons. Comme le conteur était un homme âgé, respecté, il était aussi capable d'impressionner les enfants étant donné le profond respect des ancêtres ancré dans l'histoire de la tradition Konkomba – respect qui s'est transmis dans le temps, avec des significations renforcées de génération en génération. M. Tagone s’est rendu compte qu'il avait bien fait d'emmener ses enfants chez le conteur plutôt que de leur raconter simplement l'histoire lui-même.
Avant le cours, rassemblez autant de versions écrites ou orales d'histoires traditionnelles locales que vous pourrez. (Voir la Ressource 2 :Contes africains.com est un site web intéressant et lisez la Ressource-clé: Utiliser de nouvelles technologies).
Les histoires qui sont produites peuvent être reliées pour que les lecteurs les utilisent à l'école. Vous pouvez peut-être même les publier dans la communauté ou au-delà.
En comprenant bien les contes locaux traditionnels vos élèves auront une bonne base pour inventer leurs propres histoires. En écoutant des histoires animées et dont les mots portent, ils seront plus à même de prendre des risques dans leur production écrite et d'écrire des contes plus créatifs.
L'objectif de cette partie est d'utiliser des ressources locales pour renforcer les capacités de vos élèves à écrire leurs propres histoires et poèmes. Vous pourrez aussi les aider à programmer des activités d'apprentissage qui leur permettront de participer davantage. Dans l'Étude de Cas 3, une enseignante utilise une émission de radio pour stimuler l'intérêt pour l'écriture d'histoires et l'Activité-clé utilise des images pour les stimuler. Avec des élèves plus jeunes, vous pouvez les encourager à faire des dessins pour leur histoire ; il est important que tous les élèves se sentent capables de raconter une histoire, plutôt que de se battre avec l'orthographe et la calligraphie.
Akpédjé, qui enseigne au Cours Moyen Deuxième Année, a entendu à la radio que, le vendredi suivant, il y aurait une émission dans laquelle seraient interviewés un conteur local et une femme-écrivain.
Heureusement l’émission était diffusée à une heure pratique pendant l'école, et Akpédjé est donc allée à l'école avec son poste de radio. Elle s'est aussi préparée pour enregistrer l’émission.
Avant le début de l’émission, elle a demandé à ses élèves ce qu'ils savaient de l'écrivain, et de quoi ils pensaient qu'elle allait parler pendant l'interview.
Pendant l’émission, l'écrivain a donné des explications sur la structure d'une histoire, le sujet ou l'idée principale, les personnages et le décor. Elle a donné des conseils sur le processus d’écriture. Elle a aussi parlé de ce qui l'inspirait et d’où elle puisait ses idées.
À la fin de l’émission, Akpédjé a posé des questions de ce type pour encourager la discussion entre ses élèves :
Elle a posé la dernière question à la fin parce qu'elle voulait que la classe soit inspirée par les questions les plus importantes.
À la fin du cours, elle a dit aux élèves qu’elle aimerait qu’ils tentent certaines des techniques suggérées par le conteur la prochaine fois qu'ils écriront une histoire. Elle leur a dit qu’elle corrigerait ce travail en cherchant des éléments qui prouveraient qu'ils avaient tenu compte des suggestions du conteur et leur donnerait des commentaires et des appréciations détaillées.
Encourager les élèves à puiser des idées dans la vie, la communauté ou la société au sens plus large. Voir la Ressource 3: Images pour les histoires où vous trouverez trois images qui fonctionnent bien, mais vous pouvez choisir d'autres éléments similaires.
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Il était une fois une chenille qui s'était faufilée dans le terrier d'un lièvre alors que le lièvre était absent et qui s'était mise à son aise. Lorsque le lièvre revint chez lui, il remarqua de nouvelles marques au sol à l'entrée du terrier. Il s’écria : « Qui est chez moi ? »
La chenille répondit d'une voix forte : « C'est moi ! Oui, moi qui écrase des rhinocéros et piétine les éléphants jusqu'à ce qu'ils se transforment en poussière ! »
Le lièvre fit un bond et s'écria : « Que peut bien faire un petit animal comme moi contre une créature qui écrase les rhinocéros et piétine les éléphants ? »
Il rencontra bientôt un chacal et lui demanda de venir parler à la terrible créature qui avait pris possession de son logis pour la convaincre de partir. Le chacal fut d'accord, et, une fois arrivé chez le lièvre, aboya très fort en disant: « Qui est chez mon ami le lièvre ? »
La chenille répondit d'une voix qui fit trembler la terre : « C'est moi ! Oui, moi qui écrase les rhinocéros et piétine les éléphants jusqu'à ce qu'ils se transforment en poussière ! » En entendant cela, le chacal pensa : « Je ne peux vraiment rien faire contre une telle créature. » Et il s'enfuit à toutes jambes.
Le lièvre alla alors chercher un léopard et il le supplia de l'aider. Le léopard assura au lièvre qu'il n'y aurait aucun problème. Arrivé sur place, le léopard sortit ses griffes et rugit: « Qui est chez mon ami le lièvre ? » La chenille répondit de la même manière qu'avant. Le léopard, effrayé, pensa : « S'il écrase des rhinocéros et des éléphants, je ne veux même pas penser à ce qu'il pourrait me faire ! »
Puis le lièvre alla chercher le rhinocéros. « Aucun doute, je suis la moins peureuse des bêtes », gronda le rhinocéros. Le rhinocéros partit vers le terrier du lièvre, où il grogna et donna des coups de patte au sol avec son énorme patte. Mais lorsque le rhinocéros demanda qui était à l'intérieur et entendit la réponse tonitruante de la chenille, il pensa : « Comment, il dit qu'il peut m'écraser ? » Et le rhinocéros s'enfuit comme l'éclair à travers la forêt.
Le lièvre au bord de la folie essaya l'éléphant et lui demanda de l'aider. Mais comme les autres, lorsqu'il entendit la chenille, l'éléphant s'avoua qu'il n'avait aucune envie d'être piétiné et réduit en poussière, et s'éloigna d'un pas lourd.
À présent désespéré, le lièvre demanda à une grenouille qui passait par là si elle pouvait demander à la créature qui avait effrayé tous les autres animaux de quitter son logis. La grenouille sur le seuil de la porte du terrier demanda qui était à l'intérieur. Elle reçut la même réponse que les précédents. Puis la grenouille s'approcha et hurla : « Moi, qui suis la plus forte de toutes, suis venue la dernière. C'est moi qui écrase ceux qui écrasent les rhinocéros ! C'est moi qui piétine de mes pattes ceux qui piétinent les éléphants !"
Lorsque la chenille à l'intérieur du terrier du lévrier l'entendit, elle se mit à trembler. Elle sentait l'ombre de la grenouille se rapprocher peu à peu et pensa : « Après tout, je ne suis qu'une chenille ! ». Et la chenille sortit du terrier du lièvre en cachette, pour ne pas être vue.
Les animaux qui s'étaient rassemblés autour du logis du lièvre aperçurent la chenille et la traînèrent hors du trou. « Quoi, c'était toi ? » s'écrièrent-ils tous en chœur.
« Je n'aurais jamais l'idée de rester dans ce terrier ! » dit la chenille l’air sûr d'elle. « Un tel écho est beaucoup trop cruel pour une créature aussi délicate que moi ! » Elle s'éloigna en reniflant et tous les autres animaux éclatèrent de rire en pensant à tous les problèmes qu'elle leur avait causés.
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Le site web ci-après vous propose nombre de contes africains
http://www.contesafricains.com/ rubrique.php3 ?id_rubrique=1
comme celui-ci.
Tonnerre et Éclair
Il y a longtemps le Tonnerre et l’Éclair vivaient sur cette Terre, parmi les hommes. Le Tonnerre était une mère brebis et l’Éclair était son fils, un agneau. Ni l’un ni l’autre n'était très aimé des hommes, puisque lorsque quelqu'un offensait l’Éclair, il entrait dans une colère noire et mettait le feu à tout ce qui se trouvait sur son passage, même les huttes et les silos de maïs, et même les grands arbres. Quelquefois il détruisait le maïs des fermes de son feu et pouvait même tuer les hommes qui lui barraient la route. Aussi tôt que le Tonnerre apprenait que l’Éclair se comportait de cette manière, elle élevait la voix et criait du plus fort qu'elle pouvait, c'est-à-dire vraiment très très fort. Naturellement les voisins étaient bouleversés, d'abord par les dommages causés par l’Éclair puis par le bruit insupportable de sa mère qui suivait toujours ses explosions. Les villageois s’étaient plaints au roi à de nombreuses reprises, jusqu'à ce que finalement celui-ci envoya les deux vivre aux confins du village, et leur dit de ne jamais plus revenir parmi les hommes. Ceci n'eut néanmoins aucun résultat, puisque l’Éclair voyait toujours les gens marcher dans les rues du village et trouvait qu'il était aussi facile de leur chercher querelle.
De nouveau, le roi les envoya chercher. « Je vous ai donné plusieurs possibilités de vivre une meilleure vie », leur dit-il, « mais je vois que cela n'a servi à rien. Dorénavant il vous faut quitter notre village et aller vivre dans la sauvage brousse. Nous ne voulons plus jamais vous voir ici. » Le Tonnerre et l’Éclair devaient obéir au roi et décidèrent de se plier à ses ordres ; ils quittèrent donc le village, fâchés contre ses habitants. Mais la vie n'était pas pour autant paisible pour les villageois, puisque l’Éclair était si furieux d'avoir été banni qu'il mit le feu à la brousse toute entière ; comme on était à la saison sèche, cela était extrêmement malvenu. Les flammes s'étendirent jusqu'aux petites fermes des hommes, ainsi qu'à leurs maisons, et ils tombèrent à nouveau dans le désespoir. Ils avaient souvent entendu la terrible voix de la mère rappeler son fils à l'ordre mais comme c'était toujours après que la bêtise avait été commise, cela n'avait aucun effet. Le roi appela alors tous ses conseillers et leur demanda conseil ; après avoir longtemps discuté, ils convinrent d'un plan. Pourquoi ne pas bannir le Tonnerre et l’Éclair complètement de la Terre et les envoyer vivre dans le ciel ?
C'est ce qu'ordonna le roi. Le Tonnerre et l’Éclair furent envoyés dans le ciel. Les gens pensaient que là-haut, ils ne pourraient plus causer aucun dommage. Mais les choses ne se passèrent pas aussi bien que ce qu'ils avaient espéré, puisque l’Éclair ne peut pas résister à la tentation d'envoyer de temps en temps du feu vers la Terre lorsqu'il est en colère. Vous pouvez alors entendre sa mère le gronder de sa voix tonitruante.
Adapté de la source d'origine: Gateway Africa, Website
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Adapté de la source d'origine: Arthus-Bertrand, Y. 2004. 365 Jours. Éditions de la Martinière: Paris
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Les photos ou les images peuvent être un très bon stimulus pour l'écriture créative de vos élèves. La discussion autour d'une image peut permettre de trouver des idées avant que vos élèves écrivent leurs propres histoires ou leurs poésies.
Vous pouvez discuter sur une image ou une photo choisie avec toute la classe ou faire faire des copies de la même image ou d'images différentes pour que les élèves puissent en discuter en groupes. Si vous avez une classe à effectif nombreux, vous pouvez avoir beaucoup d'autres images ou travailler avec la moitié de la classe en même temps tandis que l'autre moitié de la classe fait un autre travail.
Les questions suivantes peuvent être utilisées avec une image pour stimuler les idées et l’imagination des élèves. Vous pouvez écrire les questions au tableau et en parler avec la classe ou donner à chaque groupe un ensemble de questions et leur demander de donner leurs réponses dans quelques minutes. Quelques-unes de ces questions peuvent ne pas être utiles pour toutes les images. Sélectionnez celles qui s'adaptent le mieux à votre objectif et au besoin, ajoutez vos propres questions à la liste ou demandez à vos élèves de poser des questions sur l'image.
Notez les réponses de vos élèves au tableau pour qu'ils puissent les regarder lorsqu'ils devront écrire une histoire, mais encouragez-les à être créatifs et à utiliser leurs propres idées.
Encouragez-les à réfléchir à ce qui s'est passé avant la photo et peut-être à débuter leur histoire à cet instant.