Question clé: Comment pouvez-vous organiser des activités en petits groupes dans votre classe pour renforcer le travail en groupe et la confiance en soi de vos élèves ?
Mots clés: famille ; histoire ; confiance ; recherche ; travail en petits groupes ; discussion
À la fin de cette section, vous aurez :
Un bon enseignant commence souvent par encourager ses élèves à analyser des situations avec lesquelles ils sont déjà familiers. En termes d'histoire, cela signifie d'utiliser leurs propres vies et les vies des membres de leur famille immédiate comme base de recherche. Les compétences utilisées pour analyser l'histoire de la famille peuvent être alors utilisées pour étudier des questions historiques plus vastes.
Nous avons en effet tous une histoire qui commence à notre naissance. Ceci comprend toutes nos expériences et toutes les personnes avec qui nous avons des rapports.
Dans cette section vous commencerez à explorer la situation de la famille immédiate de vos élèves, ainsi que leurs rôles et leurs responsabilités au sein de la famille. Vous analyserez par ailleurs le contexte plus large de la famille étendue. Lorsque vous travaillez dans ce domaine, vous devrez être sensible aux divers parcours et aux différentes familles ou autres structures dans lesquelles vivent vos élèves.
Lorsque vous analysez la famille, il peut être utile d'explorer d'abord si vos élèves comprennent ce qu'est une famille et de leur présenter les différences qui peuvent exister d'une famille à l'autre. En analysant positivement ces diversités, vos élèves se sentiront plus à l'aise lorsqu'ils verront combien les familles peuvent être différentes. L’Étude de Cas 1: Utilisation du travail en groupe pour analyser ma propre famille et l’Activité 1: Qui suis-je ? analysent les différentes manières de procéder.
Dans l'étude de cas, l'enseignant encourage ses élèves à travailler en petits groupes (voir la Ressource-clé: Travailler en groupes dans la classe) et à se souvenir des règles définies pour les discussions en petits groupes.
M. Adélan est enseignant à l'école primaire de N'Tivu dans l'Ogou au Togo. Il souhaite que ses élèves du cours élémentaire première année (CE1) apprennent en histoire des informations sur leur famille et sur les rôles qu'occupe chacun des membres de leur famille.
Il organise des groupes de six élèves maximum ; il fait en sorte que les groupes soient composés d'élèves qui n'ont pas l'habitude de travailler ensemble.
Dans les groupes, les élèves répondent à tour de rôle aux questions suivantes, qui ont été écrites au tableau.
Pendant la discussion, M. Adélan va voir chaque groupe pour vérifier si tous les élèves ont bien la possibilité de participer. Au bout de 10 minutes, il désigne trois ou quatre élèves pour communiquer à toute la classe ce qu'ils ont découvert sur leurs familles: Quelles sont les similitudes entre les familles ? Quelles sont les différences ? (Pour les élèves plus jeunes ou plus timides, il a du poser des questions plus structurées, par exemple « Qui a le plus grand nombre de frères ? »)
Puis il demande aux groupes d'étudier cette question :
Au bout de 10 minutes, un membre de chaque groupe présente à la classe les réponses de son groupe à la question 6. M. Adélan prépare un tableau récapitulatif basique pour centrer la discussion (voir la Ressource 1 : Tableau récapitulatif des liens de parenté).
M. Adélan et les élèves notent que même s'il existe dans leur langue des mots pour exprimer cousin, oncle et tante, grand-mère, frère, sœur, .... Il existe cependant une distinction entre les oncles et les tantes du côté maternel et ceux du côté paternel. M. Adélan se rend compte que ces concepts de relations entre les familles peuvent être confus pour les enfants les plus jeunes.
Avant le cours, préparez un tableau de liens de parenté récapitulatif (voir la Ressource 1).
À la fin du cours, affichez les tableaux récapitulatifs au mur de la classe.
Lorsque l’on étudie le passé, il est important d'aider les élèves à comprendre le passage du temps et la manière dont les choses évoluent de génération en génération.
En faisant en sorte que les jeunes enfants examinent l'histoire de leur famille, vous les aiderez à relier les événements ensemble et à les classer. La Ressource 2 : Un autre graphique de liens de parenté fournit un arbre généalogique qui aide les élèves à examiner les relations entre les membres de sa famille, pour voir par exemple que son cousin est le fils de la sœur ou du frère de sa mère ou de son père.
Mme Farida Ayéva prévoit d'enseigner les relations de famille dans le temps avec ses élèves du cours élémentaire première année (CE1).
Elle découpe plusieurs images de personnes d'âges différents dans des magazines, dans des scènes différentes, par exemple un mariage, une remise de récompenses scolaires, et numérote chaque image au dos. Elle explique à ses élèves que les photos représentent différents événements dans la vie d'une personne et leur demande de travailler en groupes de six pour mettre les photos dans l'ordre selon l'âge de la personne. Elle leur donne 15 minutes pour discuter de l'ordre, puis demande à chaque groupe de communiquer ses résultats.
Elle leur demande pourquoi ils ont choisi cet ordre et fait la liste des indices trouvés dans les photos pour les aider à classer les événements. Ils discutent des événements clés trouvés dans les photos et Mme Ayéva explique aux élèves qu'ils ont fait la « chronologie » d'une vie.
La Ressource 3 : Ma chronologie peut être le point de départ pour que vos élèves produisent leur propre chronologie.
Vous pouvez demander aux élèves qui ont rapidement terminé d'imaginer et de dessiner une chronologie de leur avenir. Quels seront les événements principaux lorsqu'ils auront 20, 25 et 40 ans, etc. ?
Aider les élèves à développer leur compréhension du passé et du présent prend du temps et nécessite que vous les impliquiez en leur proposant plusieurs activités où ils devront observer, répondre aux questions et juger ce qu'ils ont découvert.
Comment pouvez-vous les aider à penser à la manière dont les choses changent dans le temps ? L'Étude de cas 3: Rendre visite à un habitant plus âgé et l'Activité clé : Utiliser des sources différentes pour analyser la vie de la famille dans le passé utilisent l'environnement plus large pour améliorer la manière dont vos élèves envisagent le temps qui passe et les choses qui changent.
M. Agbéko, Mme Pissang et Mlle Adjossika programment leurs cours d’histoire ensemble. Ils n'ont pas tous étudié les mêmes sujets en même temps, mais cela les aide à partager des idées.
Ils ont tous lu la Ressource clé : Utiliser l’environnement local et la communauté comme ressource.
Ils ont prévu de faire une sortie avec leurs classes pour rendre visite à un membre âgé de leur communauté qui leur parlera de la manière dont le village a changé depuis son enfance. Ils ont décidé d'organiser les classes en groupes, pour que chaque groupe prépare des questions à poser à la personne âgée. Chaque groupe pensera à un sujet différent, comme par exemple à quoi il jouait, ce qu'il mangeait, dans quelle maison il habitait, etc.
Organisez un remue-méninges avec vos élèves. Demandez-leur comment ils pourraient étudier la manière dont la vie de leur famille a changé dans le village ou la communauté dans le temps. Quelles sources pourraient-ils utiliser pour ce faire ?
Ils vous donneront vraisemblablement des idées comme: utiliser leurs propres observations et leur mémoire pour penser à la manière dont a changé leur propre chronologie ; demander à leurs parents ; parler avec des personnes âgées ; parler aux personnes qui ont une autorité (comme le chef) ; observer des anciennes cartes ; utiliser un musée (s'il y en a un) ; lire des livres sur la région, etc.
Demandez aux élèves de rassembler des histoires de leur propre famille sur la manière dont leur vie a changé au cours des dernières générations. Comment était la vie quotidienne de leurs grands-parents et de leurs arrières grands-parents ? Quelles sont les histoires de famille du passé ? La famille possède-t-elle de vieux journaux, des photos, des lettres, etc. qui permettront de montrer comment était la vie alors ?
Les élèves peuvent partager leurs histoires avec les autres élèves de la classe et les utiliser pour leur présentation – celle-ci doit inclure des dessins qui représentent la manière dont ils voient la vie d'avant, des jeux de rôle sur la vie dans le passé, des documents écrits basés sur les histoires de leur famille et d'autres documents, et des histoires imaginaires, par exemple « décrire une journée de la vie de votre grand-mère lorsqu'elle était jeune ».
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Un tableau récapitulatif des liens de parenté montre comment chaque personne est en rapport ou reliée avec les autres et leur famille ou la communauté. Les cultures différentes ont des manières différentes de décrire leurs parents.
Voici un tableau de parenté simple au Togo.
Moi | Mes parents | Mes Grands-parents |
Mon père | Mon grand-père (le père de mon père) Ma grand-mère (la mère de mon père) | |
Mes frères, mes sœurs | Ma mère | Mon grand-père (le père de ma mère) Ma grand-mère (la mère de ma mère) |
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Date | 2001 | 2002 | 2003 | 2004 | 2005 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | |
Évènement | Naissance | 1ers pas | 1ers mots | Premier souvenir | Naissance sœur | 1ère année d'école | Allé à la clinique recoudre une blessure | Naissance frère | ||||
Âge | 0 | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 |
Question clé: Comment pouvez-vous renforcer la capacité de vos élèves à approfondir l'histoire, à l'aide de sources orales et écrites ?
Mots clés: preuve ; histoire ; capacités de penser ; interviews ; questions ; recherches
À la fin de cette section, vous aurez :
Lorsque nous étudions l'histoire dans le cadre des sciences sociales, nous insistons beaucoup sur les sources des preuves qui peuvent nous parler du passé.
Il y a deux manières principales de recueillir des preuves sur le passé – trouver et analyser les documents qui illustrent ce qui s'est passé et utiliser l'histoire orale. L'histoire orale est le recueil des histoires des gens sur des événements particuliers. Nous pouvons aussi regarder des objets, des images et des édifices du passé pour en savoir plus.
Dans cette section, vous encouragerez vos élèves à rechercher des documents et à mener des interviews orales pour les aider à comprendre leur propre passé. Il est important d'encourager vos élèves à se poser des questions et à écouter les idées des autres, pour qu'ils soient capables d'analyser des preuves et d'en tirer des conclusions.
Enseigner l'histoire ne consiste pas seulement à présenter des faits sur des événements historiques ; il est aussi nécessaire de renforcer les connaissances historiques des élèves. En tant qu'enseignant, vous devez donner à vos élèves la possibilité de développer et mettre en pratique ces capacités. Les types d'événements que vous analysez avec vos élèves dépendront de leur âge. Avec les enfants les plus jeunes, il sera très utile de les aider à trouver et à comprendre ce qui s'est passé.
Dans cette section, les élèves interrogeront oralement un membre âgé de leur famille ou un autre membre de la communauté. L'objectif de cette interview est de voir les différences entre leurs propres styles de vie et leurs centres d’intérêt par rapport à ceux du passé. En montrant à vos élèves comment réaliser une interview orale, vous pourrez les aider à développer d'importantes capacités - être capable de voir la valeur de l'histoire orale et être capable d'écouter. (Lire la Ressource 1 : Histoire orale à présent pour mieux connaître cette importante ressource.)
L’Étude de Cas 1: Histoires orales des familles illustre la manière dont l'enseignant a présenté à ses élèves l'idée d'utiliser l'histoire orale pour découvrir le passé. Lisez-la avant d'essayer l'Activité 1: Interviews orales sur l’enfance avec votre classe.
Toute personne a une histoire. Mme Kpanté Lawa, enseignante à l'école primaire publique de Kabou au Togo veut que ses élèves explorent les histoires de leur propre famille en interrogeant un membre de leur famille.
Elle parle d'abord des preuves orales, c'est-à-dire qu'elle encourage ses élèves à partager les choses qu'ils ont apprises de leurs grands-parents. Elle leur demande: « Ce que vous avez appris a-t-il été écrit ? » La plupart d'entre eux disent que les choses apprises de cette manière n'ont pas été écrites, mais ont été transmises oralement. Mme Kpanté leur explique alors qu'en réalisant une interview, les élèves recueilleront les témoignages oraux sur le passé et découvriront l'importance de ces sources d'informations.
Elle les aide à rédiger une liste de questions intéressantes à utiliser pour interroger les membres de leur famille (voir la Ressource 2 : Questions possibles à poser lors de l'interview). Les élèves ajoutent alors leurs propres questions à la liste avant de réaliser ces interviews chez eux.
Le lendemain, ils communiquent leurs découvertes au reste de la classe. Mme Kpanté résume leurs découvertes au tableau sous le titre « Avant ». Puis elle leur demande de répondre aux mêmes questions sur leurs propres vies, et résume ces informations sous le titre « Maintenant ». Elle leur demande de penser en quoi leurs vies sont différentes des vies des membres de leur famille dans le passé. Puis elle demande aux élèves de comparer en groupe de deux « Avant » et « Maintenant ». Les élèves plus jeunes écrivent deux/trois phrases avec les mots inscrits sur le tableau. Les élèves plus âgés écrivent un court paragraphe.
Organisez d'abord vos élèves en groupes de deux. Puis dites-leur de penser à quelques questions qu'ils pourront poser à une personne âgée concernant son enfance. Donnez aux élèves le temps de penser à leurs questions et dites-leur combien de temps ils ont pour faire ce travail – peut-être deux ou trois jours. Si vous avez des élèves plus jeunes, vous pouvez travailler avec eux pour trouver trois ou quatre questions dont ils peuvent se souvenir et poser chez eux.
Lorsqu'ils ont posé les questions chez eux, demandez aux enfants de présenter leurs informations à leurs camarades.
Puis demandez à chaque binôme d'élèves de se regrouper avec un autre binôme et de partager leurs découvertes.
À présent demandez à chaque groupe de quatre de remplir un tableau pour montrer comme leur vie a changé.
Personne plus âgée | Moi |
J'allais au marché à pied | Je vais au marché à moto |
| |
|
Parlez avec la classe entière de la manière dont la vie a changé depuis que leurs parents et/ou grands-parents ou d'autres personnes plus âgées étaient enfants. Posez des questions qui les encouragent à réfléchir à la raison pour laquelle ces changements se sont produits. (La Ressource clé :Utiliser le questionnement pour développer la pensée vous aidera à trouver les types de questions à poser pour stimuler les élèves. Vous pouvez en noter quelques-unes avant la leçon pour vous en souvenir pendant que vous travaillez avec les élèves.)
Faites une liste des changements majeurs au tableau.
Tout comme vous utilisez des histoires orales pour découvrir la vie dans la passé, vous pouvez utiliser des documents écrits avec vos élèves.
Nous allons prendre en compte ici la grande variété de documents qui peuvent aider les enfants à construire leur propre compréhension du passé. Dans l'Activité 2: Rechercher une date importante de l’histoire et dans l'Activité clé : Comparer les interviews orales et les textes écrits, les élèves analysent les documents écrits sur les événements du passé et questionnent oralement les membres de la communauté. Organisez et rassemblez vous-mêmes les sources à votre convenance ; nous vous donnerons quelques conseils pour ce faire.
M. Djaléna est enseignant au cours moyen deuxième année à l'École Primaire Publique de Konfaga au nord du Togo. L'anniversaire de l'indépendance togolaise est proche et il souhaite que ses élèves réfléchissent sur les événements qui ont abouti à cette libération.
Il envoie sa classe à la bibliothèque où les élèves peuvent lire des documents à ce sujet. Deux journaux locaux, La Dépêche et L'indépendant viennent juste de publier des suppléments sur les luttes d'indépendance et il en lit des extraits à ses élèves pour stimuler leur intérêt. Ces articles contiennent les biographies de certaines des personnes impliquées. Il divise sa classe en groupes et demande à chaque groupe de prendre l'un de ces personnages, de rechercher et d'écrire la biographie de cette personne sur un poster qui sera affiché dans l'entrée de l'école. Le poster doit mentionner comment cette personne était impliquée et ce qui lui est arrivé depuis.
Les élèves de M. Djaléna projettent alors de présenter leurs découvertes à toute l'école. Leurs posters sont affichés dans l'entrée et certains des élèves s'adressent à l'ensemble de l'école.
La Ressource 3 : Les grands acteurs de la lutte d'indépendance au Togo vous donnera quelques informations sur le contexte.
Cette activité est basée sur une visite dans une bibliothèque ou dans la maison du chef, mais vous pourrez utiliser un site plus proche de votre école. (Si vous ne pouvez pas visiter une bibliothèque, vous pouvez rassembler quelques articles de journaux, des photos et des livres pour aider vos élèves à découvrir un événement par eux-mêmes).
Choisissez un événement historique particulier que vous aimeriez que vos élèves étudient pendant leur visite à la bibliothèque ou chez le chef (ou en classe si vous avez les moyens nécessaires), par exemple le rôle jouée par les femmes dans la lutte d'indépendance du Togo en janvier 1933 (voir la Ressource 4 : La révolte des femmes de Lomé). Il est important de concentrer l'attention de vos élèves sur un événement particulier, particulièrement s'ils visitent la maison du chef.
Divisez la classe en groupes, en donnant à chacun à étudier un aspect ou un sujet différent de l'événement historique.
Parlez des types de questions qu'ils doivent poser pour trouver les réponses en lisant et en regardant les expositions (si vous êtes au musée) ou les documents (si vous êtes à l'école).
De retour en classe, demandez aux élèves en groupes d'écrire ce qu'ils ont découvert sur de grands posters. Affichez-les dans la classe ou dans l'entrée de l'école pour que tout le monde les voit.
L'objectif de cette partie est d'analyser la manière dont vous pouvez aider vos élèves à utiliser l'histoire orale en tant que source de découvertes sur le passé. Vous les encouragerez à penser de manière critique à la validité et à la fiabilité de ces preuves et à comparer les témoignages oraux d'un événement historique par rapport aux documents écrits sur le même événement. En recherchant les similitudes et les différences entre les deux types de preuves, vos élèves pourront apprendre tout en s'amusant.
Mme Sodji veut passer une leçon d'histoire au cours moyen deuxième année dans une petite école juste à côté de Davié au Togo. La plupart des familles ont des membres plus âgés qui se souviennent ou sont intervenus dans la lutte d'indépendance du Togo. La Ressource 4 vous donne quelques informations de contexte. Mme Sodji a invité deux personnes à venir à l'école parler de leur expérience. (Voir la Ressource clé : Utiliser l'environnement local et la communauté comme ressource, elle peut vous aider à programmer et organiser une visite de ce type). Ces deux personnes viendront à deux dates consécutives puisqu'elles ne se connaissent pas et ont des points de vue différents sur le rôle joué par les femmes.
Mme Sodji prévient sa classe que ces deux femmes sont à présent très âgées et que la mémoire d'une personne âgée n'est pas toujours très bonne. Avant que les invités arrivent, les élèves préparent quelques questions qu'ils souhaitent poser aux femmes. Les visiteurs viennent aux dates prévues et racontent leurs histoires. Les élèves écoutent avec attention et leur posent des questions.
Dans la leçon suivante, Mme Sodji et la classe discutent des similitudes et des différences entre les deux récits. Ils pensent à la raison pour laquelle les deux femmes ont des points de vue différents sur les événements.
Mme Sodji fait la liste des points principaux tirés de leurs histoires et insiste sur le fait que, lorsqu'elles étaient jeunes, être membres des mouvements de lutte des femmes pour l'indépendance était très important, et qu'elles peuvent par conséquent avoir enjolivé leur implication. Elle explique que même si ces histoires orales peuvent permettre aux élèves de comprendre la contribution des femmes, elles peuvent n'être pas toujours précises et que les histoires que des personnes racontent peuvent être considérablement différentes.
Mme Sodji pense que sa classe a appris une leçon importante: les utilisations et les problèmes du recueil des preuves historiques orales.
Avec vos élèves, identifiez un événement historique important (comme par exemple une insurrection ou un soulèvement local) qui a eu lieu dans votre région dans le passé. Si vous le pouvez, écrivez un texte court sur cet événement. La Ressource 4 vous donne un exemple à utiliser si vous ne pouvez pas trouver d'autres événements.
Lorsque vous préparez cette activité, vous devez comprendre vous-même (en tant qu'enseignant) ce que les gens de votre communauté savent du soulèvement ou de l'événement en question. Ces « mémoires » sont les histoires orales qui ont été transmises de bouche à oreille. Identifiez des personnes importantes avec lesquelles vos élèves peuvent parler chez eux ou qui pourraient venir à l'école.
Envoyez vos élèves en groupes interroger ces personnes âgées. Demandez aux élèves de noter dix points importants cités par chacune des personnes interrogées. (Assurez-vous que les élèves ne se déplacent qu'en groupe et en toute sécurité à tout moment).
De retour en classe, demandez à vos élèves de présenter leurs principales découvertes.
Demandez à chaque groupe de concevoir un poster sur l'événement qui comprendra les événements principaux et utilisez certains des commentaires du visiteur pour suggérer l'ambiance de l'époque.
Affichez les posters dans la classe.
Discutez avec vos élèves pour savoir s'ils pensent avoir obtenu assez de preuves claires des événements dont les personnes ont parlé. Si ce n'est pas le cas, comment pourraient-ils en obtenir plus ?
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Introduction
Nous avons tous des histoires à raconter, des histoires sur nos vies et des événements spéciaux qui ont eu lieu. Nous classons nos expériences et organisons ces souvenirs en histoires. Si ces histoires sont rassemblées avec les souvenirs d'autres personnes sur le même événement, elles peuvent nous permettre de construire une idée claire de ce qui s'est réellement passé.
Votre communauté locale est une source intéressante pour analyser ce qui s'est passé lors d'un événement particulier ou comment les gens vivaient il y a 20 ans. Vos élèves peuvent étudier l’Indépendance su Togo ou la Guerre du Biafra, ou d'autres événements plus locaux.
Qu'est ce que l'histoire orale ?
L'histoire orale n'est ni du folklore (mythe), ni des ragots ni des rumeurs, mais la véritable histoire des personnes racontée de leur point de vue, comme elles s'en souviennent. Elle implique le recueil systématique des histoires des personnes vivantes sur leurs propres expériences. Ces souvenirs de la vie de tous les jours ont une importance historique. Ils nous aident à comprendre à quoi ressemble la vie. Si nous ne recueillons pas ces souvenirs et ne les protégeons pas, un jour ils disparaîtront pour toujours.
Vos histoires et les histoires des personnes de votre entourage sont uniques et peuvent vous apporter de précieuses informations. Notre vie ne dure que quelques années et nous ne pouvons remonter que d'une vie à la fois. C'est pourquoi de nombreux historiens ont peur de perdre des données importantes et des points de vue sur les événements. Le recueil de ces histoires aidera vos élèves à renforcer leur identité propre et à voir comment elles sont imbriquées dans l'histoire de l'environnement local.
Comment recueillir les histoires des gens ?
Lorsque vous avez choisi l'événement ou l'activité que vous voulez étudier, vous devez trouver des gens qui ont été impliqués dans cet évènement ou activité et leur demander s'ils souhaitent raconter leur histoire.
Prenez contact avec eux pour fixer un rendez-vous et dites-leur ce dont vous voulez parler et ce que vous ferez.
Vous devez vous souvenir de ce que cette personne vous dira. Vous pouvez le faire en prenant des notes à la main ou en enregistrant leurs paroles sur cassette ou en vidéo.
Après avoir recueilli les informations ou les preuves, il est important de comparer et de contraster les différents points de vue des personnes sur le même événement, de manière à pouvoir identifier les faits à partir des interprétations que les différentes personnes donnent au même événement. Vous pouvez demander à vos élèves, en groupes, d'interroger différentes personnes puis d’écrire un résumé de leurs découvertes pour les partager avec le reste de la classe. Vous pouvez noter dans un cahier la recherche que votre classe a réalisée sur un événement particulier.
Adapté de la source d'origine: Do History, Website
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Vous trouverez ci-dessous quelques questions à utiliser avec un visiteur pour analyser un événement passé ou pour découvrir les modes de vie du passé. Les domaines que vous pouvez analyser sont les suivants :
Ces trois ensembles de questions de départ vous permettront d'aider vos élèves à penser à leurs propres questions.
1) Événements historiques
2) Jeux
3) La culture des aliments
Information préliminaire ou connaissance du sujet
L'indépendance du Togo a été l'aboutissement d'une longue lutte menée des partis politiques, des syndicats et autres mouvements.
Pendant de longues années, deux partis seulement seront en présence: le Comité de l'Unité Togolaise (CUT) et le Parti Togolais du Progrès (PTP). En 1951, la création de l'Union des Chefs et des Populations du Nord (UCPN) marquera la volonté des cercles septentrionaux d'avoir un organe politique particulier.
Ces partis animés par des hommes sérieux et d'un certain âge ont une aile marchante de jeunes gens. La JUVENTO sera celle du CUT, le Rassemblement des Jeunes Togolais, celle du PTP, la Jeunesse du Nord Togo, celle de l'UCPN.
En 1952, le docteur Pédro Olympio fonde le Mouvement Populaire Togolais (MPT).
Le CUT est animé par MM. Sylvanus Olympio, Freitas, Franklin, Sanvi de Tové, et bénéficie de l'appui du conseiller patriarche Augustino de Souza dont la cocoteraie servira souvent de lieu de réunion aux adhérents de Lomé. Le PTP sera surtout le parti de MM. Brenner, Grunitzky, Kpodar, Lawson puis du docteur Ajavon, quand Lawson sera élu sénateur. Dermane Ayéva et Mama Fousséni, ainsi que les chefs du Nord formeront le noyau de l'UCPN.
Les partis politiques ont bénéficié de l'adhésion populaire de jeunes, de femmes, de syndicats, d'organes de presses écrites, dont la détermination a conduit à la proclamation de l'indépendance togolaise le 27 avril 1960.
Extrait de: Histoire du Togo, Robert Cornevin, 1969, BERGER-LEVRAULT, P. 382.
Information préliminaire ou connaissance du sujet
En janvier 1933, les femmes de Lomé protestèrent contre les lois oppressives du gouvernement colonial. Ces femmes étaient mécontentes des arrestations de leurs maris qui avaient manifesté contre leur licenciement, mais surtout des taxes abusives instaurées, ajoutées aux anciennes taxes qui avaient été augmentées.
En effet, pour réduire les effets de la crise économique de 1929 qui n'avait pas épargné la colonie du Togo, le gouvernement colonial avait pris des mesures très impopulaires dont l'instauration de la taxe sur les chiens et celle sur la salubrité publique, l'augmentation de la taxe sur la place du marché, …, le licenciement de presque la moitié du personnel administratif indigène qui vint s'ajouter aux ouvriers chômeurs des compagnies de traite.
Les femmes révoltées marchèrent à travers les grandes artères de la capitale, chantant et scandant des injures à l'encontre du pouvoir colonial et débouchèrent sur le palais du gouverneur de la république où elles crièrent leur ras-le bol et réclamèrent la libération de leurs maris et la révision des taxes.
Le pouvoir colonial acculé fut obligé de faire des concessions:
Question clé: Comment pouvez-vous utiliser la cartographie et le travail sur le terrain pour développer les connaissances historiques ?
Mots clés: connaissances historiques ; cartographie ; travail sur le terrain ; recherches ; historiques ; plans
À la fin de cette section, vous aurez :
Les élèves apprendront à examiner les documents oraux et écrits. Ils apprendront aussi la notion de passé grâce à d'autres sources, comme des plans par exemple.
Dans cette section, vous organiserez des cours et des activités qui aideront les élèves à comprendre les facteurs qui ont débouché sur l'émergence de royaumes africains forts dans le passé. Vous y apprendrez deux types de preuves et de ressources que vous pouvez utiliser.
Cette section porte sur:
En regardant l'environnement local et l'organisation physique du terrain, il est possible de penser aux raisons qui ont poussé la communauté à s'installer à un certain endroit.
Le site de Kutamaku en est un bon exemple. Il est important pour un professeur de sciences sociales de comprendre un cas comme celui-ci, puisqu'il vous donne la possibilité de relier ces idées à plusieurs anciens royaumes africains et à votre communauté locale. Avec le travail sur le terrain, comme les voyages réels sur un site, vous permettrez aux élèves de voir par eux-mêmes pourquoi les hommes ont choisi un emplacement et pourquoi certaines installations humaines ont survécu plus longtemps que d'autres.
La plupart des installations humaines se font dans des endroits où l'environnement offre des ressources naturelles, comme l'eau ou les arbres et/ou où le site fournit une protection contre les éléments et, autrefois, contre les ennemis. Les villages et les villes sont souvent placés à côté d'un cours d'eau qui fournit de l'eau ou d'une forêt qui donne du bois pour s'abriter et pour se chauffer et faire cuire des aliments. En regardant attentivement l'environnement local de votre école ou celui des maisons de vos élèves, selon ce qui vous semble le plus facile, vous pouvez les aider à commencer à comprendre comment les humains se sont installés.
Les plans d'époques passées vous montreront comment un site s'est modifié dans le temps (vous pouvez baser cette activité sur l'activité temporelle du Module 2, Section 1).
Melle Aratème Warapissi enseigne dans une classe du cours moyen deuxième année à l'école primaire publique de Nadoba au Togo. Son école est proche du site de Kutamaku inscrit au patrimoine mondial. Elle sait que beaucoup d'enfants passent à côté de ces magnifiques Tata (châteaux Somba) lorsqu'ils vont à l'école. Certains habitent même ces forteresses. Mais elle se demande s'ils savent pourquoi elles sont là. Melle Aratème veut aider ses enfants à se rendre compte que le paysage et ses ressources naturelles ont joué un rôle important dans la décision des personnes de s'installer à Kutamaku.
Elle commence son cours en expliquant que cette forme d'habitat de Kutamaku se trouve dans la région de collines au nord-ouest du Togo et qu’elle est en parfaite harmonie avec l’environnement naturel de terres arables (ou cultivables) et de forêts. A l’origine, cette forme d'habitat était conçue dans le but de se défendre contre les envahisseurs. Elle demande à ses élèves de deviner pourquoi les habitants ont choisi de s'installer là. Une carte est sa ressource principale pour cette discussion (voir la Ressource 1 : Le pays Temberma).
Melle Aratème est ravie du niveau de la discussion et de la réflexion qui s'est engagée.
Avant le cours, copiez la carte, le texte et les questions de la Ressource 1 sur le tableau ou faites des copies que vous distribuerez à chaque groupe.
Divisez la classe en groupes et demandez à chaque groupe d'imaginer les raisons pour lesquelles les gens se sont installés à cet endroit. Vous pouvez utiliser les questions de la Ressource 1 pour les aider à démarrer leur discussion.
Pendant qu'ils travaillent, passez dans les groupes et encouragez-les au besoin en leur posant des questions utiles.
Au bout de 10-15 minutes demandez à chaque groupe de faire une liste de ses idées.
Puis demandez-leur de classer leurs idées par ordre d'importance.
Écrivez leurs idées au tableau.
Pour finir, demandez aux élèves de voter pour le facteur qui leur semble le plus important.
Avec les enfants plus jeunes, vous pouvez examiner les caractéristiques locales et leur demander de penser aux raisons pour lesquelles les gens se sont établis à cet endroit.
Dans le passé l’agriculture, y compris l’élevage du bétail, était toujours considérée comme une ressource importante et de nombreux paysans et communautés le voient toujours ainsi.
L'objectif de l'Activité 2: L'agriculture ancienne et moderne est de faire étudier aux élèves le rôle traditionnel de l’agriculture dans les sociétés africaines en utilisant la communauté locale comme source d'information. Ils devront donc déterminer dans quelle mesure les sociétés agricoles africaines ont changé.
L'Étude de Cas 2 : L'agriculture en pays Kabiyè et l'Activité 2 utilise la carte mentale et un modèle pour aider les élèves à penser aux travaux à réaliser lorsqu'ils travaillent ensemble en groupe pour partager des idées.
De nombreux agriculteurs vivent dans la région de la Kara et beaucoup d'élèves de l'école sont des enfants d'agriculteurs. Essohanam veut analyser avec sa classe l'importance des activités champêtres pour le style de vie et la culture des anciens paysans africains qui se sont installés au Togo. Elle souhaite aussi que ses élèves réfléchissent à la manière dont les sociétés agricoles africaines ont changé. Elle prévoit d'utiliser la communauté locale comme une ressource d'information.
Essohanam commence son cours en expliquant le rôle important de l’agriculture dans les sociétés africains antiques. Elle dessine une carte mentale au tableau pour souligner de l’agriculture dans le milieu.. (Voir la Ressource clé : Utiliserles cartes conceptuelles et le remue-méninges pour explorer les idées et la Ressource 2 : Une carte conceptuelle sur la culture du sorgho pour vous aider à poser des questions à vos élèves). La classe discute de ces idées.
La leçon suivante, en petits groupes avec un adulte responsable, les élèves vont interroger les paysans locaux. Essohanam a parlé avec eux à l'avance pour voir qui veut bien s'entretenir avec ses élèves.
Les élèves ont deux questions simples à poser aux fermiers du coin:
De retour en classe, ils partagent leurs découvertes et Essohanam fait la liste de leurs réponses au tableau. Ils discutent ce qui a changé au cours des années.
Avant le cours, lisez la Ressource 3 : L'agriculture dans la vie traditionnelle du Kabiyè
Partagez les réponses de chaque groupe avec toute la classe et affichez les modèles au mur ou gardez dans un coin du tableau pendant plusieurs jours pour que les élèves puissent revoir les idées.
Une façon de reconstruire la manière dont les sociétés du passé vivaient est d'analyser les édifices, les artefacts, les sculptures et les symboles trouvés sur les sites très anciens.
Dans cette partie, les élèves se rendent sur le terrain, sur un lieu présentant un intérêt historique. Si cela n'est pas possible avec votre classe, il est possible de faire une activité similaire en classe, en utilisant plusieurs documents, photos et artéfacts. Les élèves peuvent commencer à comprendre comment les analyser et indiquer d'eux-mêmes les coutumes historiques.
Aïcha a déjà étudié avec ses élèves du cours élémentaire deuxième année que Notsè était un puissant royaume avec un dirigeant fort. Elle souhaite à présent qu'ils réfléchissent à la manière dont nous le savons. Son école étant située à Notsè, elle organise une sortie sur le terrain. Elle veut que ses élèves analysent les vestiges, et pensent à la manière dont les historiens ont utilisé ces preuves pour reconstruire l'histoire du royaume.
Sur le site, les élèves prennent des notes sur l'apparence des vestiges. Ils décrivent aussi et dessinent quelques artéfacts et symboles qu'ils trouvent dans l'enceinte du site.
De retour à l'école, ils évoquent toutes les choses qu'ils ont vues et les notent au tableau. Aïcha leur demande de classer leurs découvertes dans des chapitres pour les différents types de vestiges observés. Les élèves disent alors pourquoi ils pensent que les différentes constructions étaient utilisées, en se basant sur leur apparence et sur les artéfacts et les sculptures trouvées sur le site. Aïcha les aide à remplir les blancs en expliquant les aspects de la culture Ewé et la signification de quelques-unes des sculptures et des artéfacts. Les idées sont écrites au tableau ou affichées et les autres classes sont invitées à voir le travail.
Voir la Ressource-clé : Utiliser l’environnement locale et la communauté comme ressource.
Avant de commencer cette activité, rassemblez toutes les informations que vous pourrez trouver sur la communauté locale dans le passé. Vous pouvez rassembler des articles de journaux, des notes de conversations avec des membres âgés de la communauté, des noms de personnes qui aimeraient parler à vos élèves.
Organisez votre classe en groupes. Expliquez aux élèves qu'ils vont découvrir l'histoire de leur village en utilisant plusieurs ressources. Chaque groupe peut se concentrer sur un petit aspect, par exemple le magasin local, ou l'église, ou l'école.
Observez les ressources dont vous disposez avant, le cas échéant, d'aller parler aux personnes.
Donnez aux groupes suffisamment de temps de préparer leurs questions et prévoyez un jour pour qu'ils sortent poser des questions dans leur région.
De retour à l'école, chaque groupe décide comment présenter ses découvertes à la classe.
Partagez les découvertes.
Vous pouvez noter leur travail dans un livre sur l'histoire de votre région locale.
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Le pays des Temberma couvre le Nord-Est de la préfecture de la Kéran (Nadoba) et Koutougou dans la préfecture de Doufelgou. Il comprend au total une vingtaine de groupements villageois. Ceux de Nadoba, les premiers villageois à s'installer sur ce site, disent venir de Dinaba près de Tanguiéta dans l'actuelle République du Bénin. Ils seraient venus en plusieurs vagues, à la recherche de nouvelles terres, à la suite d'une famine dans leur pays d'origine et se sont installés dans cette région de terres arables (ou cultivables) et de forêts, entre les rivières Keran et Binah réputées poissonneuses.
Le nom Temberma (ou Tamberma) est une déformation de Bétamariba (Outanmari au singulier) qui signifie « ceux qui construisent bien » en banco ou « les bons maçons ».
Le pays Temberma est caractérisé par des constructions fortifiées appelées « Tata » que l'on compare aux châteaux-forts du Moyen-Age européen.
Aujourd'hui, cette architecture traditionnelle est fortement concurrencée par des constructions modernes. Les Tata sont de plus en plus laissés à l'abandon. Pour protéger ces habitats traditionnels, fruit du géni Temberma, l'UNESCO en a fait depuis 1998, un site du Patrimoine Mondial sous la dénomination de « site de Kutamaku ».
Source : http://www.flickr.com/ photos/ 2africa/ 132522545/, avec l’aimable permission de 2africa.nl
Questions à poser aux élèves:
Pour des informations beaucoup plus détaillées sur le Pays Temberna, voir
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Les Kabiyè sont une ethnie répartie sur plusieurs préfectures du Togo, principalement dans le Nord-Est et dans le centre du pays. On a longtemps spéculé sur les origines des Kabiyè, mais dans l'état actuel des recherches, on s'accorde à dire que les Kabiyè font partie des peuples les plus anciens du Togo. Leur site d'origine serait Lama-Tessi dans le canton de Farendè (préfecture de la Binah).
Bien qu’installés dans un environnement inhospitalier, aux flancs de montagnes et de collines arides et escarpées, les Kabiyè sont à l'origine un peuple de cultivateurs qui exploitent des sols variés et diversifiés. Pour s'adapter à leur environnement, ils ont développé très tôt une technique de culture dite culture en terrasses. Kabiyé veut d’ailleurs dire « paysan de la pierre » en allusion au terrain qu'ils cultivent d'où les paysans extraient de nombreuses pierres servant à confectionner les murets des terrasses. Ils pratiquent une culture intensive, c’est-à-dire un mode de culture qui met tout en œuvre pour obtenir un grand volume de production.
Les Kabiyè ont aussi associé l'élevage à l'agriculture, non pour la production de viande ou leur peau, mais pour avoir une source de fumier provenant des déchets d'animaux pour fertiliser le sol. Ces pratiques leur ont permis de faire vivre une population à forte densité.
Comme leurs parcelles sont petites, il ne peuvent pratiquer la jachère et doivent donc utiliser des engrais pour cultiver du mil, du maïs et du sorgho.
Culture en terrasses
En agriculture, la culture en terrasses consiste à cultiver sur des terrains aménagés en terrasses horizontales, étagées, soutenues par des murets de pierres ou des levées de terre.
Structure de la terrasse
Une terrasse de culture est une surface horizontale aménagée sur un terrain en pente pour faciliter l'écoulement des eaux de ruissellement et leur infiltration dans le sol, pour lutter contre l'érosion et permettre la mise en culture du terrain. On parle de « terrasse de culture » ou « terrasse agricole ».
La terrasse de culture fait généralement partie d'une série d'ouvrages similaires étagés sur un versant.
Une terrasse de culture peut être bordée en aval par différents dispositifs :
La technique du mur de soutènement permet d'obtenir des planches plus étroites.
Source : Wikipedia
Dessin d’une terrasse : Pearson Scott Foresman, donated to the Wikimedia Foundation http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Terrace_(PSF).svg ?uselang=fr
Cultures en terrasses en pays Konso (Ethiopie)
Attribution: Maurits V (Flickr [1]) CC-BY-SA-2.0
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Konzo2.jpg ?uselang=fr
destinée à l’usage des élèves
Le rôle du sorgho dans le passé | Le rôle du sorgho aujourd'hui |
Le sorgho était important pour : | Le sorgho est important pour : |
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Question clé: Comment pouvez-vous utiliser des chronologies et d'autres sources pour renforcer la compréhension des causes et des effets ?
Mots clés: chronologie ; changements historiques ; chronologie ; histoire ; sources historiques ; débat
À la fin de cette section, vous aurez :
Lorsque vous aidez vos élèves à comprendre le passé, il est important de pouvoir classer les événements dans l'ordre dans lequel ils se sont produits.
Les élèves butent souvent sur le concept du temps. Dans cette section, vous aiderez d'abord vos élèves à diviser le temps en périodes qui sont plus faciles à gérer ; lorsqu'ils sont capables de le faire, ils doivent penser à l'ordre des événements et à l'importance de ce classement. Avec des jeunes élèves, vous pouvez les aider à faire ce classement comme pour tout autre travail, puis passer à des activités plus complexes lorsque leur capacité de compréhension se renforce. Vous aiderez alors vos élèves à identifier les événements principaux sur une période particulière de l'histoire. Ce travail peut aboutir avec des élèves plus âgés sur une analyse des causes et des effets ; ils pourront mieux comprendre qu'un événement est généralement le fruit de plus d'une cause.
En analysant une période particulière de l'histoire et en essayant de classer les événements dans l'ordre dans lequel ils se sont produits, vos élèves apprendront à voir les liens entre les événements et quelques-unes des causes possibles. Si nous comprenons les causes du changement dans nos pays et nos sociétés, nous pourrons mieux y vivre.
L'objectif de cette partie est d'analyser l'utilité d'utiliser des frises chronologiques dans l'histoire pour diviser le temps en « morceaux » plus faciles à gérer, pour savoir avec quel « morceau » ou période nous travaillons. Ceci est particulièrement important lorsque nous enseignons l'histoire parce qu'il est crucial que les élèves comprennent le concept de changement dans le temps.
Dès leur plus jeune âge, les enfants ont besoin de classer et d'ordonner les événements. À mesure qu'ils grandissent et vivent, ils peuvent reprendre des activités comme celle-ci, en utilisant des séquences et des événements plus complexes. (Section 1 dans ce module, comment utiliser les frises chronologiques pour explorer la famille de l'histoire). Il peut vous être utile d'analyser cette section si vous ne l'avez pas encore fait, particulièrement si vous travaillez avec des élèves plus jeunes.
Mlle Agbodjan Télé est enseignante dans une petite école du Togo. En histoire, elle veut montrer à ses élèves du cours moyen première année (CM1) comment diviser le temps en périodes plus petites. Pour ce faire, elle prévoit de faire une leçon dans laquelle elle et ses enfants analyseront comment construire une frise chronologique et la diviser en périodes.
Mlle Agbodjan décide d'utiliser l'exemple du Togo. Elle dessine une frise chronologique de l'histoire du Togo au tableau. Pour aider les élèves à comprendre le concept de périodes, elle divise l'histoire du Togo en trois périodes: la période précoloniale, la période coloniale et celle à partir de l'indépendance. Pour qu'ils puissent apprécier la longueur de chacune de ces périodes, elle les dessine à l'échelle.
Elle écrit une liste d'événements importants, avec la date à laquelle ils ont eu lieu, sur des feuilles de papiers séparées et les présente sur une table. Elle explique à la classe que chaque événement est survenu dans une période. Elle demande à ses élèves de trouver à quelle période appartiennent ces événements et dans quel ordre ils se sont passés ; pour les aider, elle leur montre deux exemples. Elle cite un événement à la fois et invite un élève à venir le coller au bon endroit sur la frise chronologique. Le reste de la classe vérifie qu'il l'a bien placé au bon endroit. Elle aide les enfants qui ne sont pas sûrs de l'emplacement d'un événement en en discutant avec eux. Elle leur demande s'ils pensent que d'autres événements nationaux devraient être placés sur la frise chronologique et les ajoute au besoin.
Dites à la classe que vous allez faire une frise chronologique de l'année scolaire ensemble.
Si vous n'avez pas assez de moyens pour faire cette activité individuellement, vous pouvez la faire en groupes de cinq élèves maximum.
Discutez avec toute la classe pour savoir si d'autres événements de l'école pourraient survenir à un moment ou un autre de l'année. Existe-t-il des événements qui se produisent à une date particulière ? Pourquoi ? (Examens de fin d'année, par exemple - pourquoi ne peuvent-ils pas avoir lieu en début d'année ?)
L'étude du temps et l'ordre dans lequel les événements surviennent dans le temps est appelée chronologie. Cette partie de la section analyse la manière dont vous pouvez aider les élèves à comprendre le classement des événements, les relations entre l'ordre dans lequel les événements se produisent et leurs résultats. En utilisant ces activités avec les élèves, vous réalisez l'importance que cela a sur leur compréhension du passé.
M. Kola veut montrer à ses élèves du cours moyen première année que la chronologie a une influence sur leur compréhension des événements. Il écrit les phrases suivantes au tableau:
Il demande à ses élèves d'organiser ces phrases dans un ordre qui aura un sens et de lui expliquer pourquoi ils pensent que ces phrases devraient être classées dans un ordre particulier. M. Kola utilise cet exercice pour montrer qu'il est important de placer ces événements dans un ordre logique.
Il souhaite par ailleurs que ses élèves commencent à voir les rapports entre les événements, et comment un événement a une influence sur un autre. Il explique à la classe les événements du Togo de l'indépendance à la période démocratique actuelle. (Voir la Ressource 1 : Quelques événements historiques importants depuis l'indépendance). Il utilise quelques-uns de ces événements pour construire avec ses élèves une frise chronologique au tableau. Il a sélectionné une petite partie de la Ressource 1 pour que ses élèves ne soient pas troublés par une trop grande quantité d'informations. Il découpe ces événements en bandes et demande à ses élèves de les classer en fonction de la date.
Donnez aux élèves, individuellement ou en groupes une copie d'une histoire tirée d'un journal local ; ou vous pouvez leur lire l'histoire et leur demander de prendre des notes lors de la lecture ; ou vous pouvez copier l'histoire au tableau pour que les élèves la lisent. Choisissez l'histoire en fonction de son intérêt et de la séquence des événements qu'il contient.
Demandez aux élèves de :
Les frises chronologiques nous aident à comparer les similitudes et les différences entre plusieurs événements pour différentes personnes, ou différents groupes, ou différents pays.
Par exemple, si vos élèves font des frises chronologiques pour eux-mêmes, il y aura des événements similaires (début de l'école) et d'autres différents (naissance du petit frère ou de la petite sœur, par exemple).
Utilisez les frises chronologiques pour comparer l'histoire de plusieurs pays africains pendant la lutte pour l'indépendance ; ceci aidera vos élèves à voir des sujets en commun et les différences entre leurs expériences.
Mme Akakpoa organisé sa classe pour que les élèves travaillent en groupes et fassent une frise chronologique multiple comparative qui les aidera à connaître le cheminement de leur propre pays et d'autres pays vers l'indépendance.
Pour chaque pays choisi, elle a fait une longue bande de papier (pour ce faire elle colle des feuilles de papier A4 ensemble, une feuille équivaut à cinq ans). Voir la Ressource 2 : Modèle de frise chronologique sur l'Afrique.
À la fin de l'activité, elle permettra aux groupes de les placer l'un sous l'autre pour pouvoir facilement les comparer.
Avec ses propres livres et les livres et autres documents empruntés à un collègue dans une école, les groupes ont fait leur propre recherche guidée pour analyser les événements principaux de chaque pays choisi puis écrire chaque événement au bon endroit du graphique. (Pour les classes plus jeunes, vous pouvez vous-mêmes leur donner les événements et les dates pour les aider à construire la frise). La Ressource 3 : Les dates clés du chemin vers l'indépendance vous fournit des exemples de certaines dates-clés et vous propose par ailleurs des sites web où vous trouverez des informations supplémentaires si besoin.
Mme Akakpoa construit la frise chronologique des « Événements mondiaux » comme exemple (Seconde Guerre Mondiale, Indépendance du Ghana, premier vol dans l'espace, la Guerre du Vietnam, l'invention d'Internet, etc.).
Elle s'assure d'avoir bien écrit « Indépendance » pour chaque pays au bon endroit de la frise d'une autre couleur.
Lorsque tous les groupes ont terminé, elle leur a demandé d'aligner soigneusement leurs frises l'une sous l'autre. Cela leur a permis de mieux comparer les pays.
Réalisez l'activité présentée dans Étude de Cas 3
Lorsque toutes les frises chronologiques sont terminées, demandez à chaque groupe de présenter son pays et de parler de sa frise chronologique.
Préparez plusieurs questions auxquelles la classe devra répondre, par exemple ;
(Ce type de travail peut être facilement extrapolé. Les groupes peuvent étudier le pays qui leur a été attribué pour trouver plus d'informations à son sujet: langues parlées ; principales industries ; agriculture ; villes et villages, etc. Ils peuvent dessiner des cartes de ces pays et mettre la légende. Il existe de nombreuses possibilités).
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Date | Événement |
27 avr 1960 | Jour de l'indépendance |
13 janv 1963 | Le premier Président de la République togolaise Sylvanus Olympio est assassiné lors d'un coup d'état mené par l'armée. |
16 janv 1963 | Nicolas Grunitzki, élu président succède à Sylvanus Olympio. |
13 janv 1967 | Deuxième coup d'état mené par l'armée : le président Grunitzki est renversé ; le colonel Klébert Dadjo lui succède. Trois mois plus tard, celui-ci cède le pouvoir au Général Gnassingbé Eyadéma. La constitution est suspendue et l’Assemblée dissoute |
30 nov 1969 | Le Rassemblement du Peuple Togolais (parti unique) voit le jour. |
9 janv 1972 | Élections présidentielles. Le Général GNASSINGBE Eyadéma est élu |
30 déc 1979 | Adoption d’une nouvelle constitution Le Général GNASSINGBE Eyadéma est réélu Élection de l’Assemblée nationale |
16 déc 1986 | Élections présidentielles. Le Général GNASSINGBE Eyadéma est réélu |
13 janv 1980 | Proclamation officielle de la IIIe République |
Juin-juil 1991 | Une conférence nationale se tient pour définir une nouvelle orientation politique et socio-économique pour le pays. Elle s'achève par la mise en place d'un gouvernement de transition dirigée par Me Joseph Kokou KOFFIGOH : Premier Ministre. |
27 sept 1992 | Referendum constitutionnel pour l'adoption d'une nouvelle constitution. |
14 oct 1992 | Adoptée par le people, la Constitution de la quatrième République togolaise est promulguée le 14 octobre 1992 institue un régime semi-présidentiel. La constitution consacre l'avènement du multipartisme et de la démocratie au Togo. |
25 août 1993 | Élections présidentielles. Le Général GNASSINGBE Eyadéma est réélu |
6-20 fév 1994 | Elections législatives. Victoire de l’opposition. |
21 juin 1998 | Élections présidentielles. Le Général GNASSINGBE Eyadéma est réélu |
4-18 août 1996 | Elections législatives partielles. Victoire et majorité du RPT au Parlement |
21 mars 1999 | Elections législatives. Le RPT obtient 79 sièges sur 81 |
5 fév 2005 | Décès du Président de la République en exercice, le Général GNASSINGBE Eyadéma. Le président de l'Assemblée Nationale, Abass BONFOH assume un intérim de trois mois à l'issu duquel des élections présidentielles sont organisées le 24 avril. Faure Essozimna GNASSINGBE est élu Président de le République. |
Source: http://www.etat.sciencespobordeaux.fr/ chronologie/ togo.html
Nigeria | Indép (63) | |||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Ghana | Indép (57) | |||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Soudan | Indép (57) | |||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Kenya | Indép (63) | |||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Togo | Indép (60) | |||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Ruanda | ||||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Afrique du Sud | ||||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | |
Événements mondiaux | ||||||||||||||||
Date | 1940 | 1945 | 1950 | 1955 | 1960 | 1965 | 1970 | 1975 | 1980 | 1985 | 1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 |
Information préliminaire ou connaissance du sujet
1957 | Le Ghana devient le premier état noir africain indépendant sous Kwame Nkrumah après des manifestations, des boycotts et des grèves. Les Britanniques sont forcés de transférer les pouvoirs à l'ancienne colonie de la Côte-de-l'Or. |
1958 | Chinua Achebe (Nigeria): Le monde s'effondre (Things Fall Apart), écrit en « Anglais africain », analyse la menace de la civilisation occidentale sur les valeurs traditionnelles et est lu par un vaste et divers public international. |
1958 | Première Conférence de l’Union des Peuples Africains: Résolution contre l'Impérialisme et le Colonialisme, Accra, 5-13 décembre 1958 |
1954–1962 | Les colonies françaises (Afrique francophone) s'opposent au gouvernement français malgré les concessions accordées, tandis que nombre d'habitants souhaitent conserver les liens économiques et culturels avec la France - sauf l'Algérie, avec une population établie blanche d'1 million de personnes. L'âpre guerre civile d'Algérie sévit jusqu'à l'indépendance en 1962, six ans après l'indépendance du Maroc et de la Tunisie. |
1958 | Les Afrikaners blancs (descendants des Hollandais) sont officiellement indépendants de la Grande Bretagne en Afrique du Sud. |
1960 | Le 27 avril 1960, le Togo accède à l'indépendance avec Sylvanus Olympio comme président de la République. Des réjouissances populaires sont organisées dans une euphorie générale à travers tout le pays. |
1960–1961 | Le Zaïre (auparavant appelé Congo Belge, la plus riche colonie européenne d'Afrique) obtient son indépendance de la Belgique en 1960. Puis à Elisabethville (aujourd'hui Lubumbashi) le leader nationaliste charismatique Patrice Lumumba meurt en ... martyr en 1961, avec la connivence de la CIA [américaine] et d'un colonel congolais de 30 ans, qui deviendrait bientôt le président du pays, Joseph Deséré Mobutu". (Bill Berkeley, "Zaïre": An African Horror Story’, The Atlantic Monthly, Août 1993; rpt. Atlantic Online) |
1962 | L'Algérie (avec des peuples arabes et berbères) obtient son indépendance de la France ; près de 900 000 colons quittent le pays à présent indépendant. |
1963 | Le Kenya multiethnique (Afrique de l'Est) se déclare indépendant de la Grande Bretagne. |
1963 | Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine, 25 mai 1963. |
milieu des années 60 | La plupart des anciennes colonies européennes d'Afrique obtiennent leur indépendance, ce qui marque la fin de la puissance coloniale de l'Europe. Néanmoins la domination économique et culturelles de l'Occident, et la corruption des leaders et partis politiques africains intensifient les problèmes que doivent affronter les nouveaux pays. |
1964 | Jugé pour sabotage avec d'autres leaders de l'ANC devant la Cour Suprême de Pretoria, Nelson Mandela fait un discours éloquent et courageux (sa déclaration pour sa défense) avant d'être emprisonné pendant 25 ans dans la célèbre prison d'Afrique du Sud Robben Island. |
1965 | Rhodésie: Actes de Déclaration Unilatérale d'Indépendance. |
1966 | Le Bechuanaland obtient son indépendance et devient le Botswana. |
Années 70 | Le Portugal perd les colonies africaines, dont l'Angola et le Mozambique. |
1974 | Le Cheikh Anta Diop (Sénégal, 1923-1986), l'un des grands intellectuels africains du 20ème siècle voit son livre fort et controversé, Antériorité des civilisations nègres : mythe ou vérité historique ? traduit et publié en anglais. Cet ouvrage expose son projet pour « identifier les distorsions [sur l'histoire africaine] qu'on nous a enseignées et les corriger pour les générations à venir.» |
1980 | Le Zimbabwe (auparavant la Rhodésie du Sud) obtient son indépendance des nombreux colons blancs, après des années d'hostilité. |
Années 70-80 | L'état policier des leaders blancs minoritaires d'Afrique du Sud durcit le ton pour conserver le système éminemment raciste et injuste de l'apartheid, ce qui provoque de la violence, des hostilités, des grèves, des massacres qui firent les grands titres du monde entier. |
1986 | Le poète-dramaturge-écrivain nigérien Wole Soyinka reçoit en 1986 le Prix Nobel de Littérature. |
1988 | Le romancier égyptien et écrivain de nouvelles courtes Nabuib Mahfouz reçoit le Prix Nobel de Littérature en 1988. C'est la première fois qu'on récompense un écrivain qui écrit en Arabe, sa langue maternelle. |
1994 | Les Hutus massacrent plus d'un million de Tutsis au Ruanda ; puis par peur des représailles du nouveau gouvernement Tutsi, plus d'un million de réfugiés Hutu fuient le Ruanda dans un mouvement de migration de masse observé par le monde entier. |
1996 | 500 000 réfugiés Hutu reviennent au Ruanda pour fuir les conflits armés du Zaïre. |
2001 | Après 38 ans d'existence, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA: http://www.oau-oua.org/) est remplacée par l'Union Africaine. |
Adapté de la source d'origine: African History, Website
Frise chronologique - Pays africain classé par date d'indépendance
Pays | Nom colonial | Puissance coloniale | Date de l'indépendance | Premier chef de l'état |
Éthiopie | fondé en tant que Royaume d'Axoum | 1er siècle avant JC | Menelik I | |
Libéria | Commonwealth du Libéria | American Colonization Society | 26 juillet 1847 | Joseph Jenkins Roberts |
Libye | Libye | Italie | 24 décembre 1951 | Idris |
Égypte | Égypte | Grande Bretagne | 1922/1936/1953 | n/a |
Soudan | Soudan | Grande Bretagne | 1er janvier 1956 | Ismail al-Azhari |
Tunisie | Tunisie | France | 20 mars 1956 | Muhammad VIII al-Amin |
Maroc | Maroc | France | 7 avril 1956 | Mohammed V |
Ghana | Côte-de-l'Or | Grande Bretagne | 6 mars 1957 | Kwame Nkrumah |
Guinée | Afrique occidentale française | France | 2 octobre 1958 | Sékou Touré |
Cameroun | Cameroun | France, Grande Bretagne | 1er janvier 1960 | Ahmadou Ahidjo |
Togo | Togo français | France | 27 avril 1960 | Sylvanus Olympio |
Mali | Afrique occidentale française | France | 20 juin 1960 | Modibo Keita |
Sénégal | Afrique occidentale française | France | 20 juin 1960 | Léopold Senghor |
Madagascar | Protectorat Malgache | France | 26 juin 1960 | Philibert Tsiranana |
République Démocratique du Congo | Congo Belge | Belgique | 30 juin 1960 | Patrice Lumumba |
Somalie | Somalie italienne, Somalie britannique | Italie, Grande Bretagne | 1er juillet 1960 | Aden Abdullah Osman Daar |
Bénin | Afrique occidentale française | France | 1er août 1960 | Hubert Maga |
Niger | Afrique occidentale française | France | 3 août 1960 | Hamani Diori |
Burkina Faso | Afrique occidentale française | France | 5 août 1960 | Maurice Yaméogo |
Côte d'Ivoire | Côte d'Ivoire | France | 7 août 1960 | Félix Houphouët-Boigny |
Tchad | Afrique équatoriale française | France | 11 août 1960 | François Tombalbaye |
République Centrafricaine | Afrique équatoriale française | France | 13 août 1960 | David Dacko |
Congo | Afrique équatoriale française | France | 15 août 1960 | Fulbert Youlou |
Gabon | Afrique équatoriale française | France | 17 août 1960 | Léon M'ba |
Nigeria | Nigeria | Grande Bretagne | 1er octobre 1960 | Nnamdi Azikiwe |
Mauritanie | Afrique occidentale française | France | 28 novembre 1960 | Moktar Ould Daddah |
Sierra Léone | Sierra Léone | Grande Bretagne | 27 avril 1961 | Milton Margai |
Tanzanie | Tanganyika | Grande Bretagne | 9 décembre 1961 | Julius Nyerere |
Ruanda | Ruanda-Urundi | Belgique | 1er juillet 1962 | Grégoire Kayibanda |
Burundi | Ruanda-Urundi | Belgique | 1er juillet 1962 | Mwambutsa IV |
Algérie | Algérie | France | 3 juillet 1962 | Ahmed Ben Bella |
Ouganda | Afrique Orientale Britannique | Grande Bretagne | 9 octobre 1962 | Milton Obote |
Kenya | Afrique Orientale Britannique | Grande Bretagne | 12 décembre 1963 | Jomo Kenyatta |
Malawi | Nyasaland | Grande Bretagne | 6 juil 1964 | Hastings Kamuzu Banda |
Zambie | Rhodésie du nord | Grande Bretagne | 24 octobre 1964 | Kenneth Kaunda |
Gambie | Gambie | Grande Bretagne | 18 février 1965 | Dawda Kairaba Jawara |
Botswana | Bechuanaland | Grande Bretagne | 30 septembre 1966 | Seretse Khama |
Lesotho | Basutoland | Grande Bretagne | 4 octobre 1966 | Leabua Jonathan |
Mauritanie | Grande Bretagne | 12 mars 1968 | ||
Swaziland | Swaziland | Grande Bretagne | 6 septembre 1968 | Sobhuza II |
Guinée Équatoriale | Guinée espagnole | Espagne | 12 octobre 1968 | Francisco Macías Nguema |
Guinée-Bissau | Guinée portugaise | Portugal | 24 septembre 1973 | Luis Cabral |
Mozambique | Afrique Orientale Portugaise | Portugal | 25 juin 1975 | Samora Machel |
Cap Vert | Portugal | 5 juil 1975 | ||
Comores | France | 6 juil 1975 | ||
São Tomé et Príncipe | Portugal | 12 juil 1975 | ||
Angola | Angola | Portugal | 11 novembre 1975 | Agostinho Neto |
Seychelles | Grande Bretagne | 29 juin 1976 | ||
Djibouti | Côte française des Somalis | France | 27 juin 1977 | Hassan Gouled Aptidon |
Zimbabwe | Rhodésie du Sud | Grande Bretagne | 18 avril 1980 | Robert Mugabe |
Namibie | Afrique occidentale du sud | Afrique du sud | 21 mars 1990 | Sam Nujoma |
Zimbabwe | Rhodésie du Sud | Grande Bretagne | 18 avril 1980 | Robert Mugabe |
Namibie | Afrique occidentale du sud | Afrique du sud | 21 mars 1990 | Sam Nujoma |
Érythrée | Érythrée | Éthiopie | 24 mai 1993 | Isaias Afewerki |
Afrique du Sud | Afrique du Sud | Afrique du Sud (apartheid) | 27 avril 1994 | Nelson Mandela |
République Arabe Sahraouie | Sahara espagnol | Espagne | 27 février 1976 | El-Ouali Mustapha Sayed |
Question clé: Comment pouvez-vous utiliser les objets typiques et d'autres preuves pour analyser l'histoire locale et nationale ?
Mots clés: objets typiques ; preuve ; travail en groupe ; histoire locale ; environnement ; questionnement
À la fin de cette section, vous aurez :
Comprendre qui on est et avoir une bonne estime de soi est plus aisé si on a un sens fort de son identité et si on peut savoir où est sa place dans le grand schéma de la vie. L'étude du passé peut permettre d'y parvenir plus facilement. Avec les activités de cette section, vous encouragerez vos élèves à penser à l'histoire en la reliant à eux-mêmes. Avec le travail en groupe, en invitant des visiteurs en classe et en utilisant des activités manuelles pratiques pour analyser les artéfacts, vous permettrez à vos élèves de mettre leurs idées en commun et de développer leurs connaissances en histoire.
Lorsque vous manipulez des artéfacts ou que vous les regardez en photo, vous pouvez analyser les aspects factuels de l'histoire et l'interprétation qui en est faite. Le recueil de ressources vous aidera dans ce travail si vous pouvez le faire. Il est souvent possible de trouver des ustensiles et des artéfacts chez vous et sur les marchés.
Cette partie vous aidera à programmer des travaux pour que vos élèves pensent comment utiliser les choses de leur vie quotidienne qui ont changé dans le temps. Par exemple, en examinant la manière dont nous cuisinons et ce que nous utilisions par le passé, nous pouvons commencer à penser à la manière dont les gens vivaient. Nous pouvons comparer les ustensiles et en déduire la manière dont vivaient les gens dans le passé lorsqu'ils utilisaient ces artéfacts. Cela encouragera les élèves à réfléchir à eux-mêmes et à leur place dans la communauté locale et dans l'histoire.
M. Aloufa, enseignant à l'école primaire d'Agbo-Kpota à Atakpamé au Togo veut passer une leçon d'histoire sur l'Égypte Antique.
Il organise la classe en groupes et donne à chaque groupe un artéfacts ou une photo d'un artéfact. Il demande aux groupes de regarder attentivement cet objet ou cette photo et d'écrire tout ce qui leur passe par la tête en le regardant. Ses élèves travaillent bien, parce qu'ils aiment la discussion, et M. Aloufa se rend compte qu'ils sont intéressés et qu'ils aiment élaborer des hypothèses sur leurs artéfacts. (Voir la Ressource clé : Utiliser le travail de groupes dans la classe).
Au bout de quelques minutes, il demande à chaque groupe d'échanger sa photo ou son objet avec le groupe voisin et de refaire l'exercice. Lorsqu'ils ont terminé, il demande aux deux groupes de se regrouper et de partager leurs idées sur les images ou les artéfacts. D'après eux, que sont ces artéfacts ? En quoi sont-ils faits ? Pourquoi étaient-ils utilisés ? Comment étaient-ils fabriqués ? Ils se mettent d'accord sur cinq points principaux à noter sur chaque objet ; un groupe s'occupe du premier et l'autre groupe du deuxième. M. Aloufa place les artéfacts sur la table avec leurs cinq points principaux et fait un poster avec tous ces éléments que les élèves pourront voir pendant quelques jours.
À la fin de la semaine, il demande à chaque groupe d'écrire ce qu'ils sont sûrs de pouvoir dire sur l'objet sur un côté d'un morceau de papier ; sur l'autre côté ils doivent écrire les choses dont ils ne sont pas sûrs, ainsi que toutes les questions qu'ils souhaitent. Pour lui il n'est pas fondamental que les élèves se mettent d'accord sur ce qu'est l'objet. Il est en revanche plus important qu'ils aient un débat animé, bien argumenté sur les utilisations vraisemblables de l'outil et sur son âge probable.
Lire la Ressource 1 : Utiliser des artéfacts dans la classe avant de commencer.
Avec la classe au complet, regardez chaque artéfact à tour de rôle et discutez des différentes idées. Décidez quelle idée vous semble la plus populaire et demandez à la personne qui a apporté l'objet ce qu'il en sait. Ou dites-leur de poser des questions chez eux et de rapporter les réponses le lendemain pour les commenter avec la classe.
L'un des objectifs de l'enseignement de l'histoire à vos élèves est de leur permettre de comprendre et de découvrir leur propre identité et celle de leur communauté. En tant qu'enseignant de sciences sociales, même à l’école primaire, vous devez toujours chercher des manières intéressantes d'aider vos élèves à comprendre ce passé, leur histoire. En examinant comment les coutumes locales, les travaux de tous les jours et les objets utilisés pour les réaliser ont changé, les élèves peuvent construire leur identité.
Mme Adognravi a demandé à deux membres âgés de la communauté locale de venir en classe avec leurs vêtements traditionnels et raconter aux enfants ce qui a changé dans le costume traditionnel depuis leur jeunesse.
Avant la visite, Mme Adognravi lit la Ressource-clé: Utiliser l'environnement local et la communauté comme ressource et, avec sa classe, prépare la visite. Lorsque le rendez-vous est fixé, les élèves notent les questions à poser aux visiteurs concernant ce qui a changé avec le temps.
Le jour de la visite, la classe est organisée et le groupe chargé de l’accueil va accueillir les visiteurs. Les élèves de la classe sont excités mais intimidés par les visiteurs. Les visiteurs néanmoins sont heureux de venir parler si bien que tout le monde se détend très vite ; une discussion s'engage alors sur le costume que les visiteurs portent et l'importance de chaque partie du costume. Les visiteurs ont aussi apporté des vêtements traditionnels qui appartenaient à leurs parents pour que les enfants les voient.
Une fois les visiteurs partis, Mme Adognravi demande à ses élèves ce qu'ils ont appris qu'ils ne savaient pas auparavant. Elle est surprise et ravie de constater qu'ils se souviennent de beaucoup de choses dont les visiteurs ont parlé et qu'ils ont apprécié la visite.
L'objectif de cette activité est de mettre en place un cadre que vous en tant qu’enseignant, pouvez utiliser pour conduire une discussion en histoire ou en géographie. Dans ce cas, nous recherchons des artéfacts locaux et leur utilisation traditionnelle.
Programmez une visite de votre classe chez un artisan local ou demandez-lui de venir à l'école pour parler avec vos élèves de son art aujourd'hui et de leur raconter comment il était avant.
Avant la visite, vous devez organiser le rendez-vous et décider ce dont vous allez parler pour que le visiteur puisse préparer ce qu'il va apporter.
Ensuite, avec votre classe, décidez de ce que vos élèves souhaitent connaître et des questions qu'ils souhaitent poser sur les artéfacts que le visiteur peut leur présenter ou qu'ils peuvent voir lors de la visite. Le visiteur peut peut-être faire une démonstration de son art devant toute la classe.
Le jour venu, dites à votre classe de bien profiter de la visite et d'être respectueux envers les adultes.
La leçon qui suit la visite, parlez de vos découvertes et demandez aux élèves, en groupes de quatre, de choisir un élément, de le dessiner et d'écrire ce qu'ils peuvent en se basant sur leur mémoire et sur les notes qu'ils ont prises. (Voir la Ressource-clé : Utiliser le travail de groupes en classe).
Demandez à vos élèves d'accrocher leurs travaux au mur pour que tout le monde puisse les voir et les lire.
Vous pouvez organiser un cours de travaux manuels avec le visiteur pour que les élèves puissent essayer les divers arts manuels.
Etudier l’histoire veut toujours qu’on essaie de trouver un équilibre entre des déclarations subjectives (comme des comptes-rendus ou des opinions personnels) et des preuves objectives (indépendantes). Lorsque vous explorez les artéfacts, plutôt que des preuves écrites ou orales, la même recherche d’équilibre s'applique. On peut dire des choses incontestables sur un pot par exemple, sur sa forme, ce en quoi il est fait, etc. Les autres concepts comme « ce pourquoi il était utilisé » ne peuvent être que spéculations basées sur les utilisations actuelles des pots de ce genre. En regardant attentivement le pot, en consultant de vieilles gravures et des peintures et en parlant avec les autres, nous pouvons nous construire une image plus précise et réelle de la manière dont il était utilisé.
Cette partie de la section examine les manières que vous pouvez utiliser pour aider les élèves à remettre en question leurs idées et leur compréhension des artéfacts.
Mme Alognon Kayi décide d'utiliser un livre d’histoire sur l’indépendance du Togo qui a commencé après la deuxième guerre mondiale. Elle prévoit d'utiliser comme texte pour le cours le livre Histoire des Togolais vol2 de 1884 à nos jours,notamment, le passage relatif à l’accession du Togo à l’indépendance. Elle choisit des témoignages de personnes pendant l’indépendance. Après avoir soigneusement étudié ces témoignages, Mme Alognon Kayi se rend compte qu'ils sont basés sur des preuves subjectives, et pense qu'il serait utile de les comparer avec des preuves historiques plus objectives pendant le cours. Par conséquent, elle compile plusieurs documents et livres écrits par les historiens qui examinent les différentes étapes de l’évolution du Togo à l’indépendance. Elle fait un résumé des idées principales à utiliser en classe.
Elle demande d'abord à tous les groupes de lire les paragraphes choisis dans L’histoire des Togolais et leur demande de regarder le graphique des événements clés et des pensées d'historiens respectés. Voient-ils des similitudes ou des différences dans ces témoignages sur le même événement ? Ils discutent pour savoir si les témoignages subjectifs du livre peuvent être renforcés par les preuves historiques objectives mises en avant par les historiens. Ils décident que les deux donnent un point de vue. Le livre est la perception des gens qui peuvent varier en fonction de leurs visions politiques, mais le graphique ne comporte que des faits.
À la fin, Mme Alognon Kayi résume pour sa classe la différence entre les preuves subjectives et objectives lorsqu'on regarde le passé.
Lorsque l’exposition est prête, demandez à d'autres classes de venir la visiter. Vous pouvez même demander à des parents d’élèves et à la communauté locale de venir voir l’exposition. Vous pourrez obtenir d'autres informations sur vos artéfacts auprès de vos visiteurs.
Information préliminaire ou connaissance du sujet
La possibilité de manipuler des artéfacts réels est une expérience unique. Pour une raison que personne ne peut réellement expliquer, l'acte de toucher un objet qui a de toute évidence une histoire et une vie propres inspire tout le monde. Les élèves seront inévitablement curieux de connaître les artéfacts et cela aboutira naturellement sur une bonne discussion.
La manipulation d'un artéfact permet aux élèves d'utiliser leurs sens, de développer la remise en question et les capacités de résoudre des problèmes, de renforcer leur compréhension d'une période et d'avoir de l'empathie pour les personnes du passé.
Quel est l'objectif d'une séance de manipulation d'artéfacts ?
Les séances de manipulation d'artéfacts peuvent être utilisées pour :
Quelles questions dois-je poser pendant une séance de manipulation d'artéfacts ?
Le type de question que vous poserez dépendra de la manière dont vous utiliserez les artéfacts. Les questions ci-dessous vous aideront à tirer le meilleur parti possible de l'utilisation des artéfacts.
Questions sur les caractéristiques physiques d'un objet
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Questions sur la forme et la construction d'un objet
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Questions sur l'importance et la valeur d'un objet
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Questions sur la fonction d'un objet
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Enseigner avec des objets - quelques approches
La plupart des approches indiquées ci-dessous peuvent aussi être utilisées lorsque vous interrogez des documents, des gravures et des peintures avec les élèves.
Stimulation visuelle
Les objets peuvent être utilisés pour encourager les discussions en début de leçon. Les mêmes objets peuvent être utilisés pour récapituler ce que les enfants ont appris et pour voir si leurs idées et leur compréhension ont changé au cours de la leçon.
Enquête historique
Plusieurs objets peuvent être utilisés par les élèves à partir d'un exercice d'enquête historique - en obtenant des informations de plusieurs sources. Laissez les enfants regarder attentivement l'objet avant d'analyser quelques-unes des questions suivantes :
Faire des comparaisons et relier les objets les uns aux autres
Utilisez deux objets ou deux images côte à côte et demandez aux élèves de tirer des comparaisons, en analysant les similitudes et les différences. Utilisez les groupes d'objets et parlez des rapports entre eux.
Représentations et interprétation
Certains objets peuvent présenter des points de vue ou des optiques particuliers. Qui a créé l'objet, et dans quel but ? Est-ce un élément de propagande ? Nous raconte-t-il toute l'histoire ? Que ne raconte-t-il pas ?
Les autres activités qui utilisent des objets comprennent :
Les activités de prédiction
montrez un objet aux élèves et demandez-leur de penser à la période de l'histoire à laquelle il fait référence.
Étude de cas :
les élèves peuvent utiliser un objet unique ou un groupe d'objets pour construire une étude de cas, par exemple la vie en Afrique de l'Ouest avant le commerce des esclaves.
Groupes :
les élèves peuvent faire des groupes d'objets en regroupant les objets qui ont des choses particulières en commun (comme par exemple les matières dont ils sont faits, le pays dont ils sont originaires, comment ils ont été utilisés). Les élèves peuvent imaginer comment créer une présentation de musée en regroupant les objets de différentes manières.
Réalisation de cartons ou d'étiquettes:
les élèves peuvent écrire leurs propres cartons ou étiquettes de présentation, qui peuvent être faits dans un style moderne ou comme s'ils avaient été écrits au moment où l'objet a été réalisé.
Intelligence émotionnelle : les élèves peuvent faire la liste des adjectifs qui décrivent ce qu'ils ressentent à propos d'un objet et démontrer de la sympathie et une compréhension.
Réponses créatives : les élèves peuvent répondre à un objet grâce à l'écriture créative, l’art dramatique ou le dessin.
Quelles disciplines scolaires peuvent bénéficier de l'utilisation d'artéfacts ?
L'apprentissage à partir d'objets est bénéfique pour plusieurs matières :
Destinée à l’usage des élèves
Nom de l'élève: ___________________________ Mon artéfact est un : ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ Cet artéfact est fait en : ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ Cet artéfact était utilisé pour : ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ Cet artéfact était utilisé de la manière suivante : ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ L'artéfact doit avoir environ cet âge : ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ ______________________________________________________________ |