1.11 À quoi ressemble une approche fondée sur les droits de l’homme dans la pratique ?

L’adoption d’une approche fondée sur les droits de l’homme exige des organisations qu’elles modifient leur façon d’envisager leurs responsabilités et leurs relations avec les personnes. Prenons un exemple pour montrer l’impact de l’utilisation d’une approche fondée sur les droits de l’homme.

Il est très important pour le bien-être physique des athlètes de leur fournir de l’eau pendant l’entraînement et les matchs. L’animation suivante illustre en termes très simples la différence entre une approche basée sur les droits de l’homme et une approche basée sur les besoins ou la charité.

L’histoire de l’eau et les droits de l’homme

Cliquez sur les diapositives de cette animation, qui met en contraste l’effet d’un entraîneur fournissant de l’eau à un athlète pour répondre à son « besoin » et le fait que l’athlète a le droit d’avoir de l’eau. Quel est le principal enseignement que vous tirez de cette histoire ?

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Nous voulons vous raconter l’histoire du besoin, ou du droit à l’eau de Suki.

Voyons comment le droit à l’eau peut faire une grande différence dans l’état d’esprit de chacun et la dynamique de pouvoir entre Suki, une jeune joueuse de tennis et Maria, l’entraîneuse, au cours d’une séance d’entraînement par une chaude journée.

Suki et Maria sont dehors, au soleil. Suki est en sueur. Suki dit : Il fait vraiment chaud. J’ai soif, j’ai besoin d’une bouteille d’eau. Maria a plusieurs bouteilles d’eau devant elle. Maria tend une bouteille d’eau à Suki. Suki dit : Merci ! C’est vraiment gentil. J’en avais besoin !

Qui détient le pouvoir ici ? Maria dit : Moi... et elle se montre du doigt sous le regard surpris de Suki. Exactement, ce n’est donc pas équitable.

Maria est charitable parce qu’elle a de la peine pour Suki. Maria a jugé que Suki avait besoin de l’eau ou qu’elle la méritait.

Mais imaginez maintenant que nous sommes demain : une autre séance d’entraînement par une chaude journée. Suki a joué au tennis, elle transpire et a soif.

Suki s’approche et se place devant Maria. Suki dit : J’ai soif, j’ai besoin d’eau. Maria se tient debout, les bras croisés, et regarde Suki.

Maria dit : Non, aujourd’hui, je vais donner cette eau à quelqu’un d’autre qui, à mon avis, la mérite davantage.

Suki est encore en sueur et semble surprise par les propos de Maria. Suki, qui fait la grimace, dit : Oh...

Cette réponse charitable aux besoins n’est pas toujours juste ou durable. Suki s’éloigne, l’air abattu.

Toutefois, si Maria reconnaît que Suki a droit à de l’eau, elle a l’obligation, en tant que responsable, de lui en fournir. Maria porte la main à son menton dans une attitude de réflexion.

Suki est toujours en sueur, a soif et semble très fatiguée. Et Suki, en tant que détentrice des droits, peut le revendiquer à tout moment, même si elle parle fort.

Quelle que soit sa qualité de joueuse de tennis. Ou à quel point Maria la perçoit comme méritant de l’eau.

Suki est à présent en pleine forme et heureuse, et joue habilement au tennis. Maria tend une bouteille d’eau à Suki, qui semble satisfaite.

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Commentaire

En règle générale, l’eau est considérée comme une chose dont l’athlète peut avoir besoin. C’est une chose qu’un entraîneur peut décider de fournir, lorsque, à son avis, la situation l’exige. À moins qu’elle ne soit offerte, l’athlète doit la demander à l’entraîneur et espérer qu’elle lui soit donnée. Cela place tout le pouvoir entre les mains de l’entraîneur.

Grâce à une approche fondée sur les droits de l’homme, tout le monde comprend que l’accès à l’eau est un droit absolu de l’athlète. L’entraîneur a le devoir d’être proactif en la matière, par exemple en ayant toujours de l’eau à disposition. Il ne s’agit pas d’un don ou d’une faveur. La dynamique du pouvoir est très différente. En adoptant une approche fondée sur les droits de l’homme, l’athlète est beaucoup plus responsabilisé.

Adopter ce type d’approche est particulièrement important lorsqu’il s’agit d’enfants. Les différentes dynamiques de pouvoir entre les enfants et les adultes qui apparaissent lorsque l’on adopte une approche fondée sur les droits de l’homme rendent les enfants plus conscients de leur droit à la sécurité. Ils se sentent plus à même de s’exprimer s’ils sont préoccupés par quelque chose. Cela peut réduire les possibilités de manipulation psychologique et d’abus et contribuer à protéger les enfants.

L’instauration dans votre organisation d’une culture fondée sur le respect des droits de chacun réduira les risques et rendra le sport plus sûr pour tous.

1.10 Principes de sauvegarde : qu’est-ce qu’une approche fondée sur les droits de l’homme ?

1.12 Comment appliquez-vous une approche fondée sur les droits de l’homme dans un contexte sportif ?