1.11 Stratégies pour faire face au stress

La partie la plus difficile du travail consiste à répondre à des cas complexes ou à des préoccupations, en particulier à des cas d’abus graves. Entendre des allégations en matière de sauvegarde détaillées est bouleversant. Et je me sens toujours sous pression pour ne pas commettre d’erreur : pour que les choses se passent bien pour les personnes qui ont été blessées et pour l’organisation. Parfois, je n’arrive pas à dormir et je me sens anxieuse, mais j’ai trouvé des choses qui m’aident.

Je sais que je bénéficie du soutien de mon supérieur hiérarchique et des membres du conseil d’administration, et je sens qu’ils sont prêts à protéger et à défendre mon travail. J’ai également une amie au sein de l’organisation. Ce n’est pas une experte en matière de sauvegarde, mais je lui fais confiance : elle m’emmène faire un tour hors du bureau et me laisse parler de tout cela. Je ne partage jamais d’informations confidentielles : je parle simplement de ce que le travail me fait ressentir.

Il est important de prévoir un temps de travail pour réfléchir à ce qui s’est bien déroulé dans la gestion d’un dossier et à ce que je pourrais améliorer, car cela m’aide à faire le point sur certaines de mes pensées et de mes inquiétudes.

Je fais appel à des experts externes, même pour les dossiers, afin de ne jamais avoir l’impression de prendre seule des décisions importantes. Il est très important de disposer d’un réseau de personnes et d’organisations de confiance. Un expert travaille dans une organisation caritative ; il me laisse toujours parler des questions de sauvegarde et de la manière dont elles m’affectent. J’organise également des réunions régulières avec les Responsables des questions de Sauvegarde et Protection de plusieurs clubs sportifs des environs, ce qui nous permet de partager nos expériences avec des personnes qui se trouvent dans la même situation.

Mais surtout, j’ai appris à surveiller mon propre bien-être et à utiliser des techniques d’autogestion pour réduire mon stress et prendre soin de ma santé mentale. Au travail, j’essaie d’être efficace dans la planification de ma charge de travail. Comme le fait d’avoir le courage de décider quelles sont les tâches prioritaires et celles auxquelles je dois dire « non ». Dans le domaine de la sauvegarde, il arrive souvent qu’un imprévu vienne perturber mes plans. Mais aujourd’hui, au lieu de paniquer, je me souviens d’un bon manager qui m’a dit : « Acceptez que vous n’arriverez jamais à tout faire » : je redéfinis les priorités de mon travail en fonction du temps disponible.

J’ai également établi des limites claires entre mon travail et ma vie privée. J’ai besoin de temps pour moi. Désormais, j’éteins mon téléphone professionnel et je ne consulte plus mes e-mails professionnels à la maison. Bien entendu, si je traite un dossier complexe ou si je suis de garde, il se peut que je doive être contactée en dehors des heures de bureau, mais c’est rare. Je planifie également des activités de loisirs, ce qui m’aide même lorsque je suis fatiguée après une journée bien remplie.