Ressource 3: L'histoire du fermier égoïste
Ressources que les enseignants doivent planifier et adapter au niveau ou aux besoins des élèves
Il était une fois un jeune fermier, qui avait une femme et deux enfants et qui vivait dans un petit village. Il avait hérité sa ferme de son grand-père, un travailleur acharné, qu’il aimait tant. Bien qu’attristé de la mort du vieil homme, le fermier était content d’être son propre patron et de posséder toute la terre.
C’était un jeune homme qui travaillait dur et il entretenait la ferme aussi bien, sinon mieux, que son grand-père. Son grand-père lui avait appris beaucoup de choses, mais il avait aussi bien étudié à l’école et lu beaucoup d’ouvrages sur les différentes façons d’économiser l’eau et de s’occuper de la terre, ce qui lui permettait d’augmenter le volume de ses récoltes. Cependant, il n’était pas comme son grand-père, en ce qu’il ne voulait pas partager ses idées ou ce qu’il avait produit en trop avec les autres fermiers et agriculteurs du village.
Les villageois étaient surpris qu’il les chasse de ses terres, lorsqu’ils venaient lui demander des graines ou des conseils. Sa femme n’était pas contente de la situation, mais elle respectait ses opinions. Les villageois observaient ce qu’il faisait, et certains essayaient de copier ses méthodes mais sans beaucoup de succès. D’autres riaient ou se plaignaient de ce qu’il faisait.
Une saison fut très sèche, et les récoltes du village ne furent pas bonnes. Il y avait très peu d’eau, parce que le ruisseau avait séché et qu’il fallait faire plus de six kilomètres à pied pour trouver la source la plus proche – ce qui signifiait qu’on ne rapportait que de l’eau pour boire.
Le fermier égoïste, cependant, avait beaucoup d'eau et de nourriture, mais n'aidait pas les villageois qui venaient lui demander de l'aide. Sa femme avait beau le supplier, mais il ne changeait pas d’avis. Il avait installé des gouttières et des bâches pour récupérer l’eau de pluie et la stockait dans de gros bidons qu’il avait récupérés, ce qui faisait que malgré la sécheresse il pouvait arroser ses plantes qui poussaient aussi bien que d’habitude.
Comme le temps devenait de plus en plus chaud, de plus en plus sec, les récoltes ont commencé à périr et de nombreuses personnes avaient faim. La femme essaya encore de persuader son mari d’aider les villageois. Les enfants essayèrent de persuader leur père, mais rien n'y fit – il ne voulait pas écouter. Il disait qu'il avait travaillé dur, que c'était à lui et que les autres étaient paresseux ou imprévoyants.
Cependant, un jour, un homme très maigre et en haillons arriva à la ferme et demanda à manger pour sa femme malade. Le fermier lui cria de partir, mais sa femme l'arrêta et lui dit : « Tu ne reconnais donc pas ton cousin ? » Le fermier fut choqué de voir à quel point son cousin avait l’air maigre et vieux. Le cousin expliqua qu’il avait essayé de conserver de l’eau, mais il avait échoué et ses récoltes avaient péri.
Le fermier lui expliqua ce qu’il pourrait faire la fois suivante. Mais sa femme lui dit qu’il était trop faible pour faire cela, sauf s’il lui donnait de la nourriture pour lui et sa femme. Le fermier se laissa fléchir, et donna de la nourriture à son cousin. Le cousin revint une semaine plus tard, disant que sa femme allait mieux et demandant encore de la nourriture. Le fermier allait dire non, mais sa femme lui dit que ses pauvres cousins avaient si faim que cela ne suffisait pas de leur donner de la nourriture une seule fois. Le fermier donna donc de la nourriture et les jours suivants il commença lentement à changer d’avis, en pensant à quel point il avait été égoïste et indélicat envers la mémoire de son grand-père et envers ses voisins. Il demanda donc aux villageois de venir à sa ferme. Il leur donna de la nourriture et leur promit de les aider à mieux se préparer pour les récoltes suivantes.
Ressource 2: Journal de l’utilisation de l’eau