2. Des activités pour stimuler la curiosité et l’imagination des élèves
Le psychologue pour enfants Bruno Bettelheim (1976) croit que si les histoires contiennent de la « magie » les enfants sont beaucoup plus intéressés et veulent les lire. Il indique que si un enfant croit que lire ouvrira un monde merveilleux d'expériences extraordinaires, il fera davantage d'efforts pour apprendre à lire et continuera à le faire.
En partageant des histoires intéressantes avec les enfants, l'enseignant fait de la lecture une expérience magique. Un autre moyen consiste à stimuler leur curiosité et imagination en les encourageant à créer des fins alternatives (et parfois des commencements) aux histoires, et de partager ces dernières avec le reste de la classe. Le cas d'études 2 et l'activité 2 montrent de quelle manière il est possible d'aider les enfants à devenir des rédacteurs d'histoires.
Étude de cas 2: Lecture d'histoires – rédiger de nouvelles fins
Mme Angèle GABA enseigne le français au CM2 de l'école de Sogbossito. Un jour, elle demande à ses élèves de penser à des histoires qu'ils ont lues avec elle et de lui dire la fin de l'histoire qu'ils ont préférée ou de celle qui les ont trouvées décevante. D'après ses recherches, ils avaient différentes histoires préférées. Cependant, il y avait une histoire que tous les enfants n'aimaient pas car trois de ses personnages disparaissaient et le récit ne précisait pas ce qu'il advenait d’eux. Angèle a demandé aux élèves d'imaginer ce qui avait pu leur arriver et de rédiger leurs idées sur le tableau. Ensuite elle leur a demandé de choisir un des trois personnages et d'imaginer et rédiger ce que pourrait être la fin de l'histoire pour ce dernier.
Elle a encouragé les enfants à utiliser leur propre imagination ainsi que les idées sur le tableau et d'inclure les dessins avec leur écriture. Elle a ensuite relu l'histoire aux enfants pour leur rappeler le cadre, les personnages et les principaux événements.
Bien qu’Angèle ait demandé aux enfants de rédiger ce texte individuellement, elle les a également encouragés à s’aider les uns les autres au niveau des idées, du vocabulaire et de l'orthographe. Elle a circulé dans la salle de classe pendant que les enfants écrivaient et dessinaient pour aider ceux qui en avaient besoin. Elle a été agréablement surprise de voir que la plupart des élèves aimaient l'idée de devenir auteur et d'écrire pour une vraie audience (leurs compagnons de classe). Elle s'est rendu compte que les enfants s'intéressaient énormément à leur travail car leurs compagnons de classe allaient le lire.
Lors de la leçon suivante, lorsqu'ils ont lu les histoires des uns et des autres, elle a remarqué que la plupart des « lecteurs peu motivés » avaient envie de lire ce que leurs camarades de classe avaient écrit et de voir ce qu'ils avaient dessiné.
Activité 2: Ecrire de nouveaux commencements et de nouvelles fins d’histoires
Copiez sur le tableau une courte histoire de la Ressource 3 : Une histoire. Ne prenez pas en compte le titre et les deux dernières phrases.
- Lisez l'histoire avec les élèves. Analyser tous les nouveaux mots avec eux.
- Demandez-leur de répondre à des questions qui ressemblent à celles de la Ressource 3.
- Divisez la classe en quatre groupes, deux seront en charge du commencement de l'histoire, les deux autres de la fin. Chaque groupe devra réaliser des dessins pour illustrer leur partie de l'histoire. (Cet exercice peut prendre plus d'une leçon).
- Demandez à chaque groupe de lire l'ensemble de son histoire au reste de la classe et d'afficher ses dessins. Demandez aux élèves ce qu'ils ont aimé dans les histoires des uns et des autres.
- Finalement, lisez le titre et les deux dernières phrases de l'histoire originale à l'ensemble de la classe. (Ils vont être surpris quand vous allez leur dire qu'il s'agit de football !)
- Trouvez une autre histoire afin de pouvoir répéter cet exercice.
Cette activité a-t-elle bien marché ?
Comment les enfants répondent aux histoires des uns et des autres ?
1. Comment améliorer la confiance en soi et les capacités du lecteur et faire en sorte que les élèves « s'accrochent » aux livres