Ressource 5: Articles sur le réchauffement climatique
Information préliminaire ou connaissance du sujet
Article 1
Le réchauffement climatique entraîne un ensemble de changements sur le climat de la terre, ou des modifications climatiques à long terme, qui varient d'un endroit à l'autre.Comme la terre tourne tous les jours, la nouvelle chaleur tourne avec elle en prélevant de l'humidité sur les océans, en augmentant par endroits et en s'installant à d'autres endroits.Cela modifie le rythme du climat dont tous les êtres vivants dépendent.
Que ferons-nous pour ralentir ce réchauffement ?Comment pourrons-nous nous adapter aux changements que nous voyons déjà en train de se produire ?Pendant que nous tentons de nous le représenter, la face de la terre telle que nous la connaissons – côtes, forêts, fermes et montagnes enneigées – est remise en question.
L'effet de serre
« L'effet de serre » est le réchauffement qui se produit lorsque certains gaz de l'atmosphère de la terre bloquent la chaleur.Ces gaz laissent passer la lumière, comme les parois en verre d'une serre et empêchent la chaleur de s'échapper.
Les rayons du soleil brillent d'abord sur la surface de la terre où ils sont absorbés puis renvoyés dans l'atmosphère sous forme de chaleur.Dans l'atmosphère, les gaz à effet de serre (GES) bloquent un peu de cette chaleur et le reste s'échappe dans l'espace.Plus les GES sont présents en nombre dans l'atmosphère, plus ils bloquent de la chaleur.
Les scientifiques connaissent l'effet de serre depuis 1824 et ont calculé que la terre serait beaucoup plus froide si elle n'avait pas d'atmosphère.Cet effet de serre est ce qui rend le climat de la terre habitable.Sans lui, la surface de la terre serait plus froide d'environ 15ºC en moyenne.
Les hommes peuvent renforcer l'effet de serre en produisant du dioxyde de carbone, un GES.
Les niveaux de GES ont augmenté et baissé au cours de l'histoire de la terre, mais ils sont restés assez constants au cours des derniers millénaires.Les températures moyennes globales sont restées pratiquement constantes pendant cette période également, jusqu'à récemment.Avec la combustion des carburants fossiles et autres émissions de GES, les hommes sont en train de renforcer l'effet de serre et de réchauffer la terre.
Les scientifiques utilisent souvent le terme de « changement climatique » au lieu de « réchauffement climatique » (ou « changement global »).Cela vient du fait que comme les températures moyennes de la terre augmentent, les vents et les courants océaniques déplacent de la chaleur autour du globe de sorte que certaines zones peuvent se refroidir, d'autres se réchauffer et que la quantité de chutes de pluie et de neige est modifiée.Il en résulte que le climat change différemment dans différentes zones.
Les changements de température ne sont-ils pas naturels ?
La température globale moyenne et les concentrations de dioxyde de carbone (l'un des principaux GES) se sont modifiées sur un cycle de centaines de milliers d'années, tout comme a varié la position relative de la terre par rapport au soleil.En résultat, le globe a connu des âges glaciaires qui apparaissaient et disparaissaient.
Néanmoins, depuis des milliers d'années, les émissions de GES dans l'atmosphère ont été compensées par des GES qui sont absorbés naturellement.Les concentrations de GES et la température sont par conséquent restées pratiquement stables.Cette stabilité a permis à la civilisation humaine de se développer avec un climat constant.
D'autres facteurs ont un impact bref et occasionnel sur les températures globales.Les éruptions volcaniques par exemple émettent des particules qui refroidissement temporairement la surface de la terre.Mais elles n'ont aucun effet durable au-delà de quelques années.
À présent la quantité de dioxyde de carbone dans l'atmosphère a augmenté à cause de l'activité humaine de plus d'un tiers depuis la révolution industrielle.Des modifications de cette dimension s'étendaient historiquement sur des milliers d'années, mais se produisent à présent sur quelques décennies seulement.
Pourquoi est-ce un problème ?
La rapide augmentation des GES est un problème parce que le climat change trop rapidement pour certains organismes vivants qui ne peuvent pas s'adapter.Un climat nouveau et moins prévisible pose également des défis inédits à toute la vie.
Dans l'histoire, le climat de la terre a régulièrement évolué entre des températures comme celles que nous connaissons aujourd'hui et des températures assez froides pour former des couches de glace qui couvraient une grande partie de l'Amérique du nord et de l'Europe.L'écart entre les températures globales moyennes d’aujourd'hui et celles des époques glaciaires n'est que de 5ºC environ, et ces changements se produisent lentement, sur des centaines de milliers d'années.
À présent avec l'augmentation des GES, les couches de glace restant sur la terre (par exemple au Groenland et en Antarctique) commencent aussi à fondre.L'eau qui est alors relâchée pourrait faire monter le niveau de mer de manière significative.
Le climat peut changer de manière imprévisible.Outre la montée du niveau des mers, le temps peut devenir beaucoup plus extrême.Ceci signifie que peuvent se produire de très violents orages ; que les averses de pluie peuvent être plus fortes et suivies de périodes de sécheresse intenses et plus longues (un problème pour les cultures). On peut observer une modification des limites dans lesquelles les plantes et les animaux peuvent vivre et une diminution des ressources en eau qui étaient jusqu'à présent tirées des glaciers.
Les scientifiques observent déjà certains changements qui se produisent plus rapidement que les prévisions.Onze des douze années les plus chaudes observées depuis que l'on dispose de statistiques météo sont survenues entre 1995 et 2006.
Article 2: analyse l'impact du réchauffement global en Afrique.
Le continent africain est une riche mosaïque d'écosystèmes qui vont des montagnes enneigées et glacées du Kilimandjaro aux forêts tropicales du désert saharien.
Même si l'indice d'utilisation d'énergie fossile par habitant est le plus faible de toutes les grandes régions du monde, l'Afrique pourrait être le continent le plus vulnérable aux changements climatiques puisque la pauvreté généralisée limite les capacités d'un pays à s'adapter.
On peut déjà observer des signes du changement climatique en Afrique: de grandes épidémies et des glaciers en train de fondre dans les montagnes, le réchauffement des températures dans les zones inondables et une montée du niveau de la mer ainsi que la décoloration des coraux le long des côtes.
Voici quelques-uns des événements les plus marquants à ce sujet :
- Le Caire, Égypte: mois d'août le plus chaud jamais enregistré, 1998 Les températures ont atteint 41ºC le 6 août 1998.
- Afrique du Sud: décennie la plus chaude et la plus sèche jamais enregistrée, 1985-1995. La température moyenne a augmenté de presque 0,56ºC pendant le siècle dernier.
- Sénégal: montée du niveau de la mer. La montée du niveau de la mer entraîne la perte des terrains du littoral à Rufisque, sur la côte sud du Sénégal.
- Kenya: disparition du plus grand glacier du Kenya. 92% du Glacier Lewis a fondu ces 100 dernières années.
- Océans du monde: réchauffement de l'eau. La masse océanique mondiale a connu un réchauffement net de 0,06 °C de la surface de la mer à une profondeur de 3 000 m pendant les dernières 35-45 années. Plus de la moitié de l'augmentation de la température est survenue sur les 300 m de la surface qui s'est réchauffée de 0,31ºC. Le réchauffement se produit sur tous les océans et à des profondeurs beaucoup plus importantes que les premières prévisions.
- Montagnes Rwenzori, Ouganda: disparition des glaciers. Depuis les années 1990, la masse du glacier a diminué d'environ 75%. Le continent africain s'est réchauffé de 0,5ºC pendant le siècle dernier et les cinq années les plus chaudes en Afrique ont été observées depuis 1988.
- Kenya: épidémie de malaria mortelle, été 1997. Des centaines de personnes sont mortes de malaria dans les régions montagneuses du Kenya, où la population n'avait encore jamais été exposée à la maladie.
- Tanzanie: la malaria s'étend aux montagnes. Les températures annuelles plus fortes dans les montagnes Usamabara ont été mises en relation avec l'accroissement de la transmission de la malaria.
- Océan indien, Golfe persique, Îles Seychelles: décoloration de la barrière de corail. Ce phénomène concerne les Seychelles ; le Kenya ; la Réunion ; l'île Maurice ; la Somalie ; Madagascar ; les Maldives ; l'Indonésie ; le Sri Lanka ; le Golfe de Thaïlande [Siam] ; les îles Andaman ; la Malaisie ; Oman ; l'Inde ; le Cambodge.
- Kenya: pire sécheresse en 60 ans, 2001. Plus de quatre millions de personnes ont été touchées à cause de la pauvreté de la récolte, l'affaiblissement du bétail et de mauvaises conditions sanitaires.
- Lac Tchad: disparition du lac. La surface du lac a diminué, alors qu'elle mesurait 25 000 km2 en 1963, elle n'est plus que de 1 350 km2 aujourd'hui. Les études de modélisation indiquent une réduction grave due à une combinaison de facteurs: des chutes de pluie plus rares et une demande d'eau plus forte pour l'irrigation des terrains agricoles et autres besoins humains.
- Afrique du Sud: incendies sur le littoral, janvier 2000. L'un des mois de décembre les plus secs jamais enregistrés et des températures de plus de 40º C ont été à l'origine d'incendies ravageurs sur la côte de la Province Ouest du Cap. L'intensité des incendies était exacerbée par la présence d'espèces végétales invasives dont certaines produisent 300% de chaleur en plus lorsqu'elles brûlent par rapport à la végétation naturelle.
Adapté de : Climate Hot Map Website
Ressource 4: Le cycle de l'eau