2. Observations d’animaux – travail de groupes

Les biologistes sont fascinés par la manière dont la survie des animaux dépend de l’adaptation à la chasse et des efforts développés pour éviter d’être dévorés.

Pensez à la façon dont les griffes, les serres et les pinces se sont développées pour saisir et étreindre les proies ou au contraire éloigner les prédateurs (scorpions, crabes, chats, mantes religieuses, etc.) D’autres animaux construisent des pièges. Pensez aux araignées fouisseuses, aux toiles d’araignées et aux entonnoirs que les fourmilions creusent dans le sable. Les thèmes de discussion avec les élèves peuvent porter sur le mimétisme, le camouflage, la feinte de la mort, les épines et les piquants, les carapaces dures, la vitesse, le goût immangeable et même le venin.

Pour ce type de travail, il est judicieux de commencer par des animaux que les élèves peuvent observer de façon précise et détaillée. Les élèves peuvent ensuite discuter, d’après les observations qu’ils ont faites sur le comportement et la structure des animaux, si ces animaux entrent dans la catégorie des prédateurs, des proies ou les deux. L’Étude de cas 2 et l’Activité 2 explore comment effectuer de telles observations en classe. Les élèves peuvent ensuite étudier d’autres animaux s’ils ont accès à des livres de référence, Internet ou des experts locaux.

Étude de cas 2: Tableau des adaptations

La classe de M. Olobi a recueilli (et plus tard relâché) un caméléon blessé que les élèves ont sauvé des griffes d’un chien dans la cour de récréation. Le caméléon s’est remis de ses blessures au fond de la classe sur une branche dans un vase près de la fenêtre. Les élèves se sont beaucoup amusés à le regarder sortir sa langue pour attraper des mouches.

M. Olobi a posé ces deux questions à la classe:

  • Quelles sont les caractéristiques qui rendent le caméléon apte à la chasse ?
  • Qu'est-ce qui permet au caméléon de se protéger de ses prédateurs ?

Il leur a donné deux approches de réflexion et d’observation du caméléon pour les aider à répondre aux questions. Il leur a suggéré d’observer sa façon de bouger, ses yeux et son comportement quand il se sent menacé. Certains des élèves plus âgés ont noté leurs observations.

Après deux jours, il a divisé la classe en groupes de cinq/six élèves et a demandé à chacun des groupes de désigner un responsable.

Il a demandé aux groupes de discuter des questions et d’établir une liste comportant au minimum deux caractéristiques permettant au caméléon de chasser les autres animaux et deux caractéristiques lui permettant d’éviter d’être mangé par d’autres animaux.

Il leur a donné 30 minutes pour la discussion pendant lesquelles il est passé d’un groupe à l’autre encourageant les élèves à utiliser les observations qu’ils avaient faites. Il a aussi insisté sur le fait que le responsable du groupe devait s’assurer que chacun des élèves du groupe pouvait s’exprimer.

Une demi-heure plus tard, chaque groupe a fait part de ses observations à la classe M. Olobi. Il a noté toutes leurs observations sous forme de tableau au tableau noir.

Chasseur ou prédateurLes deuxChassé ou proie

langue à longue propulsion

 

des yeux pivotants qui peuvent regarder droit devant pour fixer leur proie

changement de couleur pour ne pas être vu par les prédateurs et les proies

 

peut se déplacer lentement – presque imperceptiblement – en utilisant ses doigts pour s’agripper et sa queue pour saisir

 

des yeux qui pivotent indépendamment l'un de l'autre

 

devient plus sombre et se gonfle quand il est menacé

 

siffle et montre l’intérieur jaune vif de sa gueule

 

yeux pivotants lui permettant de scruter tout autour de lui en cas de danger

Activité 2: La mante religieuse – un excellent prédateur d’insecte

Les mantes religieuses sont très courantes en Afrique. On peut facilement en garder une en toute sécurité dans la classe pendant un petit moment (voir la Ressource 3 : Héberger une mante religieuse en classe). En leur procurant des insectes vivants pour se nourrir, on peut clairement observer leur comportement d’adaptation et de nutrition.

Placez un cahier ou une grande feuille de papier à côté du récipient comme journal de bord où chaque élève pourra noter ses observations, la description du comportement de la mante religieuse et faire des dessins illustrant la manière dont elle chasse ses proies. Pendant plusieurs jours, donnez aux élèves à tour de rôle un temps pour noter leurs observations. Vous pouvez commencer par demander aux élèves de répondre aux questions suivantes:

  • A quelle fréquence se nourrit-elle ?
  • Qu’est-ce qu’elle mange ?
  • Comment se déguise-t-elle pour attraper sa proie ?
  • Se déplace-t-elle lentement ou rapidement ?
  • S’agit-il d’un mâle ou d’une femelle  ?
  • Qu’est-ce qui vous fait dire cela ?
  • En quoi ces caractéristiques sont-elles utiles au mâle et à la femelle ?

Encouragez les élèves à noter leurs questions et leurs observations. D’autres élèves connaissent peut-être la réponse à ces questions. Par ce travail collectif, les élèves peuvent approfondir leurs connaissances sur la mante religieuse.

Vous pouvez poursuivre ce travail en attrapant une mante religieuse mâle et une femelle et en les mettant dans le même récipient.

Certains de vos élèves auront peut-être envie d’attraper leur propre mante religieuse afin de l’observer plus attentivement. Ils doivent être capables de s’en occuper et de faire de nouvelles observations. Ces élèves peuvent faire un exposé à la classe de leurs observations.

1. Observation des écosystèmes locaux – travail de terrain

3. Reconnaître et valoriser l’expertise et les connaissances locales, dont celles des élèves