1. Focus sur la langue d’apprentissage pour explorer le thème « l’air »
Les instituteurs enseignent souvent les cours de science dans la langue maternelle des enfants tandis que la prise de notes et les tests se font dans la langue cible, à savoir l’arabe, le kiswahili, l’anglais ou le français. Pourtant, le cours de science offre une excellente opportunité d’acquisition de la langue dans la mesure où le vocabulaire appris est « connecté à une action ».
C’est le thème de l’Étude de cas 1. La simple action de « montrer du doigt » quelque chose au cours d’une démonstration peut vous aider à voir ce que les élèves ont compris. Ce que les élèves disent, en montrant du doigt quelque chose, révèle ce qu’ils savent. Vous mettez ceci en pratique dans l’Activité 1 avec une série d’études où vous mettez l’accent sur les observations et les déductions clairement réfléchies – d’après leurs observations, que peuvent-ils déduire de la nature de l’air ? Encouragez l’utilisation de nombreux mots descriptifs. C’est l’occasion idéale pour renforcer leur apprentissage de la langue.
Étude de cas 1 : « Ndiyakumsha » – J’ai réussi
De nombreux enseignants de petites classes ne pensent pas qu’il soit possible de faire une leçon de science complètement en français. « Les enfants seraient perdus », disent-ils. Au cours d’un récent atelier pédagogique en Afrique du Sud, Lawrence Manzezulu, les a mis au défi d’essayer. (NDT : ici, dans cet exemple, l’exercice se passe en anglais, étant donné que nous sommes en Afrique du Sud)
Ils ont préparé une leçon ensemble (voir la Ressource 1 : Cours d’introduction sur l’airpour un plan détaillé de la leçon) offrant de nombreuses opportunités de relier la parole et la pensée à l’action. Un peu nerveuse, une enseignante a accepté d’être volontaire pour faire la leçon. Elle a donc commencé en expliquant que le cours serait uniquement en anglais – mais que les élèves pourraient parler dans la langue de leur choix pour leurs interventions.
À l’issue du cours, elle leur a demandé ce qu’ils avaient appris. Un élève a répondu (joignant le geste à la parole en s’exprimant en anglais) « nous avons appris, Madame, que l’air est en haut, en bas, à l’intérieur, à l’extérieur, partout. » (Cela a été un moment inoubliable pour l’enseignante). Elle a dit pour la première fois en xhosa – « ndiyakumsha! » ce qui veut dire « j’ai réussi !».
Activité 1 : L’air qui nousentoure
Prenez un ballon de football (ou tout autre type de ballon) et dites à vos élèves qu’il représente la Terre. Tenez-le dans la main gauche et faites avancer votre index de la main droite tendu lentement vers lui en démarrant de loin comme s’il s’agissait d’un vaisseau spatial revenant sur Terre. Demandez aux élèves de lever la main quand ils pensent que le vaisseau est arrivé à la hauteur de l’air. (Notez bien à quel moment ils lèvent la main). Arrêtez quand vous n’êtes plus qu’à quelques millimètres de la surface du ballon. Dites-leur: « Maintenant ! C’est ici que commence l’air. » Est-ce que certains de vos élèves le savaient ou le pensaient ?
Maintenant demandez à vos élèves de faire les petites expériences de la Ressource 2 : Expériences sur l’air en binômes pour qu’ils découvrent quelques principes sur l’air qui les entoure.
Demandez à vos élèves de noter ce qu’ils ont découvert sur l’air :
- à quoi il ressemble ;
- comment ils savent qu’il est là ;
- en quoi il est différent de l’eau.
Etes-vous surpris de leurs réponses ? Écoutez leurs idées et leurs observations : elles vous permettront de vous rendre compte de leur niveau de connaissances sur l’air et son comportement.
Section numéro 4 : Étude de l’air