Ressource 4 : Ce que Georges nous a appris

Ressource de l’enseignant pour la préparation ou l’adaptation, à utiliser avec les élèves

Il y a plusieurs années, les élèves-maîtres d’une ENI du Togo avaient découvert que le vieux Georges qui travaillait comme concierge constituait une merveilleuse ressource grâce à sa connaissance extraordinaire de la nature locale – un véritable naturaliste.

Si on montrait à Georges un écureuil terrestre il savait que l’animal ramassait des graines et les engrangeait dans ses abajoues (tout comme un hamster). Georges donnait à cet écureuil un nom kabiyé qu’aucun des élèves-maîtres ne connaissait. Il était capable de restituer des quantités de faits et des histoires locales fascinantes sur l’animal. Par exemple, il disait que si l'écureuil terrestre se donnait la peine de mâcher des noix de palme pour pouvoir les transporter dans ses abajoues jusqu'à l’endroit où elles seraient stockées en toute sécurité, cela annonçait sept années de sécheresse.

Il savait aussi que l'antilope pouvait voir le bout de ses cornes directement à travers les spirales de celles-ci. Ce fait peut se vérifier en regardant du haut de cornes montées en trophée. On voit une ligne directe vers l'orbite de l’œil.

Les anciens élèves-maîtres se souviennent :

Nous ne l’avons pas vraiment cru quand il nous a dit que les arbres communiquent directement avec l’antilope mâle, lui faisant passer son chemin en lui disant: « Vous avez pris assez de place ici, maintenant partez ! »

Et pourtant ! Des années plus tard, lorsque nous avons rapporté les révélations de Georges à des experts conservateurs de la nature, ils ont ri, et nous ont appris que, récemment, on avait découvert qu’en réponse au pâturage des animaux, certains arbres locaux produisait effectivement des produits chimiques au goût amer qui se transmettaient aux plantes voisines, causant l’antilope mâle à aller brouter ailleurs.

Ressource 3 : Héberger une mante religieuse en classe

Section numéro 4 : L’adaptation des plantes et des animaux pour survivre