Ressource 2: Les réflexions de Mme Akossou sur son approche

Information préliminaire ou connaissance du sujet

Des enseignants du district, dont Mme Akossou, étaient en période de formation au sein de leur classe sur le développement positif de l’estime de soi de leurs élèves. Dans le cadre de ce programme de formation, il leur avait été demandé de tenir un journal pendant deux jours la semaine suivante, et, à chaque fois que possible, d’inscrire toutes les fois où ils félicitaient leurs élèves, et celles où ils les réprimandaient ou ignoraient leur comportement.

Dans un graphique similaire à celui du tableau ci-dessous, ils cochaient à chaque fois qu’ils faisaient une des actions. Il n’était pas toujours possible de remplir le tableau pendant le cours par manque de temps, mais Mme Akossou a conservé le graphique dans le cahier de préparation de cours, pour pouvoir le remplir quand elle avait un moment, ou dès que le cours était terminé.

CoursFélicité 1 élèveFélicité plusieurs élèvesIgnoré 1 élèveIgnoré plusieurs élèvesRéprimandé 1 élèveRéprimandé plusieurs élèves
Jour 1Maths
Anglais
Sciences
Sciences humaines
Arts
Éducation physique
Jour 2Maths
Anglais
Sciences
Sciences humaines
Arts
Éducation physique

Lors de la session du programme de formation suivante, il leur a été demandé d’examiner les données et d’identifier l’action qu’ils avaient faite le plus souvent en classe. Etait-ce la réprimande ? Si c’était le cas, pouvaient-ils dire pourquoi  ?

Lors d’une discussion de groupe, la formatrice, Mme Oukpo, leur a demandé de réfléchir à ce qu'ils pourraient faire pour rendre l'atmosphère dans leurs classes plus positive. Chaque groupe a dû faire une liste de six choses qu’ils pouvaient faire pour développer une atmosphère positive dans la classe.

En analysant ses données, Mme  Akossou a remarqué qu’elle était plus négative avec ses élèves lors des cours de sciences que lors des autres cours, et elle s’est demandé pourquoi. Peut-être était-ce parce qu’elle se sentait moins confiante en ses propres connaissances, parce que quand elle était enfant, elle n’aimait pas les sciences. Elle se sentait souvent moins organisée et plus nerveuse si les élèves lui posaient des questions.

Elle a fait une liste de choses qu’elle pouvait faire pour aider sa classe et améliorer sa propre interaction avec ses élèves.

  • Bien préparer mes cours.
  • Vérifier mes propres connaissances sur le sujet.
  • Réfléchir aux questions à poser aux élèves et aux questions qu’on peut attendre d’eux.
  • Penser à des façons d'accepter leurs réponses, par exemple :
    • « C’est une idée intéressante, mais tu pourrais penser un peu plus à… », et ensuite reposer la question d’une façon différente.
    • « Je n’avais pas pensé à cette idée – comment peut-on la relier à ma première question  ? »

Ce genre de questions encourage l’élève à réfléchir plus et à participer plus ; on ne lui dit pas qu’il est stupide ou qu’il a tort. Donner à mes élèves une chance de poser leurs propres questions sur un sujet s’ils ne comprennent pas. Permettre aux autres élèves de donner les réponses à ces questions, au lieu d’être la seule à répondre.

Progressivement, au cours des semaines suivantes, elle est devenue plus confiante et a trouvé que, du fait de sa meilleure préparation, elle était moins inquiète et par conséquent criait moins. Ses élèves ont commencé à apprécier de plus en plus les cours de sciences.

Ressource 1: Réfléchir à votre propre comportement

Section numéro 5 : Promotion du bien-être spirituel