Intégrer des REL

Kossi travaille avec des enseignant.e.s du primaire en tant que Conseiller Pédagogique dans la Région Maritime du Togo. Dans sa région, les connaissances en mathématiques de certain.e.s enseignant.e.s sont préoccupantes. Kossi a été invité à organiser une session sur les fractions. Il a confiance en ses propres connaissances en la matière, mais cela fait longtemps qu’il n’enseigne plus à l’école. Ayant consulté les programme scolaires nationaux, et le tableau d’équivalences entre les programmes scolaires et les ressources TESSA dressé au cours d’un atelier TESSA à Lomé, il a trouvé une référence à une unité TESSA sur les fractions. Il a décidé d’utiliser les idées de l’unité pour remettre les enseignant.e.s à niveau. Elles/Ils ont fait toutes les activités dans l’unité TESSA, avec Kossi jouant le rôle de l’enseignant. À la fin, il a vérifié leur compréhension des fractions. Il s’est alors rendu compte qu’en procédant de la sorte, il leur avait également appris à enseigner les fractions. A la fin de la session, il y a eu une discussion animée à propos des ressources qu’il serait possible d’utiliser à la place de celles suggérées par les programmes.

Florès est formatrice dans un centre régional de formation des personnels de l’éducation (CRFPE) au Sénégal. Elle a récemment acheté un téléphone intelligent et est ravie de tout ce qu’elle peut faire avec, ainsi que de la qualité des photos qu’elle peut prendre. Elle a été initiée au matériel TESSA au cours d’un atelier mais n’y a jamais vraiment eu accès ; une amie lui a fait remarquer qu’elle pouvait maintenant y avoir accès sur son nouveau téléphone. Ses élèves-enseignants étant en stage pédagogique, elle a téléchargé la Boîte à outils des superviseurs de pratiques pédagogiques [Tip: hold Ctrl and click a link to open it in a new tab. (Hide tip)] . Cela l’a aidée à réfléchir au genre de choses qu’elle devrait rechercher au cours des observations des leçons de ses élèves-enseignant.e.s. Au cours d’une leçon, Cheikh, enseignant-stagiaire en sciences, a fait la démonstration d’une expérience. Beaucoup d’élèves n’ont pas pu voir l’expérience correctement et se sont dissipés. Florès a pris quelques photos de ce que voyaient les élèves au fond de la classe. Dans la discussion de rétroaction après la leçon, elle les a montrées à Cheikh. Il a été assez désarçonné, et il a eu avec Florès des échanges très utiles sur la manière de mettre en place une expérience et sur les différentes stratégies qu’il aurait pu utiliser. La fois suivante, il a fait l’expérience devant la moitié de la classe, tandis que l’autre moitié a travaillé en binômes sur une tâche différente. Cette fois-ci, tout le monde a tout vu. Florès a commencé à utiliser son téléphone pour aider d’autres enseignant.e.s-stagiaires ; elle a pris de petits clips vidéo et des photos pour les aider à prendre en compte le point de vue de l’élève.

Dans son centre de formation, Aminata a assisté à un atelier sur les matériels TESSA. Ces matériels semblaient vraiment intéressants et elle a pu les télécharger sur son ordinateur portable. Cependant, en parcourant les ressources, elle s’est rendu compte qu’elles étaient principalement basées sur le programme scolaire, alors que ce qu’elle avait à faire ce trimestre était d’enseigner le développement et la psychologie de l’enfant. Toutefois, comme elle avait été frappée par les propos tenus au cours de l’atelier sur l’importance de centrer davantage son enseignement sur l’apprenant.e, elle s’est décidée à examiner certaines des ressources clés TESSA. Lors de la session suivante, elle a réparti ses élèves-enseignants en groupes afin qu’elles/ils travaillent ensemble sur divers aspects du développement de l’enfant. Dans la première activité, elle leur a demandé de se souvenir de leur propre enfance et d’identifier les étapes importantes dont elles/ils souvenaient soit pour elles/eux-mêmes ou pour leurs frères et sœurs. Elle a brièvement présenté quelques éléments de théorie, puis leur a donné une autre activité dans laquelle il leur fallait réfléchir

• à la manière dont les idées qu’elle venait de leur exposer pourraient se manifester dans la classe
• aux éléments auxquels les enseignant.e.s devraient être attentif.ive.s
• au genre de choses qu’elles/ils pourraient faire pour aider les enfants aux différentes étapes de leur développement.

Dans un établissement de formation au Kenya, l’évaluation des élèves-enseignant.e.s qui suivaient un cours de licence qualifiante en sciences de l’éducation se faisait d’une part par un examen écrit et d’autre part par le résultat obtenu de leur stage pédagogique. Les enseignant.e.s ont décidé d’introduire un élément de contrôle continu afin de pouvoir évaluer leurs élèves-enseignant.e.s sur un éventail de compétences plus étendu. Une des activités pour le contrôle continu consistait à planifier une séquence de trois leçons, sur la base d’activités TESSA ou d’études de cas, puis à évaluer le déroulement de cette séquence de leçons. Les élèves-enseignant.e.s devaient soumettre trois fiches de préparation, un court texte expliquant leurs prises de décisions en matière de planification, les ressources pour les leçons et une évaluation de chacune des leçons qui visait à déterminer si les élèves avaient atteint les résultats d’apprentissage et comment elles/ils le savaient. Certain.e.s des enseignant.e.s craignaient que, comme ce n’était pas un examen, les élèves-enseignant.e.s puissent être tenté.e.s de tricher. Cependant, comme ces dernier.ère.s devaient faire un travail réflexif sur leur propre planification et leur propre enseignement, il serait très difficile de tricher. S’il y avait un doute sur le travail d’un.e élève-enseignant.e, les enseignant.e.s pourraient toujours consulter son dossier d’enseignement et vérifier les thèmes enseignés. L’activité de contrôle continu a été appréciée des élèves-enseignant.e.s ; certain.e.s des enseignant.e.s des écoles où elles/ils ont effectué leur stage pédagogique les ont même aidé.e.s en suivant les observations de leçons par des rétroactions constructives. Les feedbacks ont été jugés plus utiles que les commentaires habituels qui avaient tendance à porter sur leur apparence, leur ponctualité et la qualité de leur fiche de préparation.