Semaine 4 Expliquer l’autisme : esprit et cerveau

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6. La génétique de l’autisme

6.1. L’autisme dans les familles

Comme vous l’avez appris dans la semaine 1, les études de jumeaux fournissent des preuves d’un facteur génétique important dans l’autisme. Lorsque l’un des jumeaux est sur le spectre de l’autisme, la probabilité que l’autre jumeau le soit aussi (appelée la « concordance ») est beaucoup plus élevée si les jumeaux sont identiques (monozygotes) plutôt que dizygotes. Les jumeaux monozygotes ont des gènes identiques, alors que les jumeaux dizygotes ne sont génétiquement pas plus proches que deux frères ou deux sœurs. Les paires de jumeaux, qu'ils soient monozygotes ou dizygotes, sont probablement très similaires dans l'environnement auquel ils sont exposés au cours du développement. En conséquence, la concordance plus élevée pour l’autisme observée chez les jumeaux monozygotes suggère que la prédisposition à développer l’autisme est fortement génétique. 

Même dans le cas de jumeaux dizygotes ou de fratries, la concordance pour l’autisme est plus élevée que dans la population neurotypique. Les résultats concernant la concordance chez les jumeaux et les fratries suggèrent que l’autisme peut être transmis (hérité) d’une génération à l’autre, et peut toucher plusieurs membres d’une même famille. Ceci a été illustré dans les extraits vidéo de la semaine 3 : les frères Acis et Harry et leur grand-père John sont tous les trois sur le spectre de l’autisme.