Semaine 7 : L’âge adulte
4. Devenirs à l’âge adulte
4.2. Vie sociale, indépendance et santé mentale
Les résultats les plus systématiquement négatifs du rapport de Magiati concernent la vie sociale et l'indépendance des adultes sur le spectre. Plus de la moitié des participants restaient totalement ou largement dépendants de leurs parents ou des personnes qui s’occupaient d’eux à l’âge adulte, et avaient besoin d’un soutien important pour leur éducation et les questions de logement. Peu d’entre eux disent avoir des amis, des relations amoureuses ou un emploi. En accord avec ces résultats, la NAS estime que seulement 16 pour cent des adultes autistes au Royaume-Uni exercent un emploi (NAS, 2016).
Plus de la moitié des adultes autistes ont des risques
de développer un problème de santé mentale,
le plus souvent des dépressions et de l’anxiété. Il n’est pas clair dans quelle
mesure les problèmes de santé mentale sont une caractéristique liée à l’autisme
lui-même, ou une conséquence de l’isolement social et de la réaction de la
société à l’autisme. Le besoin de surmonter des routines rigides, de prendre
des décisions ou de s’adapter à de nouvelles circonstances afin d’interagir
avec le monde peut provoquer une anxiété extrême. Le fait de se comporter et
raisonner « différemment », et d’être socialement « maladroit »
au milieu des autres peut entraîner des
difficultés à nouer des relations sociales et à obtenir un emploi.
En général, la qualité de vie des adultes sur le spectre est inférieure à celle des adultes neurotypiques (van Heijst et Geurts, 2015).