Ressource 4 : Un poème de louanges
Destinée à l’usage des élèves
Mon tambour, poème de Francis Faller
Il bat
patiemment
comme le goutte à goutte
de l’eau
sur
un tuyau
de gouttière
ou orgueilleusement
comme le a
Mon tambour. Mon tambour.
Il convoque l'amour.
Il canalise la haine.
Il appelle la liberté.
Il n'arrête jamais
même lorsque personne
que moi
n’entend mon tambour.
Mon tambour accueille
tout
ce qui passe :
le lever du soleil
le battement de la pluie
le vent qui pousse de son souffle
une famille de grues
à travers le ciel.
Il accueille le grillon
qui gazouille sa joie.
Il accueille les travailleurs
dont les perceuses et les pelles
creusent des trous
monotonement.
Je le suis
jusqu’au rire
Je lui fais traverser
la douleur lancinante.
C'est un moineau qui picote la graine
c'est un roseau le long de la haie
c'est un tir de pistolet rapide.
Mon tambour. Mon tambour.
Il bat nerveusement
la bienvenue
juste pour toi.
Vas-tu l’entendre
avec enchantement ?
Vas-tu t’enfuir avec effroi ?
Un tambour n'est que
peau et bois
alors viendras-tu ?
Tu devrais
Tu devrais.
Mon petit tambour
était hier si faible.
Aujourd'hui il bat
à tue-tête.
Sûrement sa caisse
n’est pas le monde
pour qu’on ne l’entende pas.
Bien qu'il ne reçoive
jamais de réponse
je pense
que je ne pourrais pas vivre
si le chant
de mon tambour
s'éteignait.
Note: Francis Faller est un poète sud-africain
Adapté de: Mon tambour – Meyerowitz, B., Copans, J. & Welch, T. (éditeurs)
Ressource 3 : Tableau des temps des verbes