3. Reconnaître et valoriser l’expertise et les connaissances locales, dont celles des élèves

Malheureusement, la connaissance des anciens sur la nature risque de disparaitre à jamais de notre monde moderne. Ce savoir est considéré comme étant de peu d’intérêt ou même d’aucune valeur. Les écoles primaires devraient peut-être essayer de raviver cet intérêt pour ce savoir ancestral en faisant des recherches et en enregistrant toutes ces connaissances.

Les étudiants d’un établissement de formation des enseignants ont découvert que le vieux Georges qui travaillait comme concierge constituait une merveilleuse ressource grâce à sa connaissance extraordinaire de la nature locale. Mais tout ce savoir et cette connaissance étaient dans sa tête et allaient probablement disparaître avec lui. Reportez-vous à la Ressource 4 : Connaissances locales pour des exemples de ce qu’il nous a appris. Connaissez-vous quelqu’un comme lui ? Est-ce que cette personne accepterait de venir parler à vos élèves  ?

Nous devons encourager nos propres élèves à devenir des naturalistes. Nous avons déjà vu comment le fait de donner aux élèves le temps d’effectuer des observations détaillées d’écosystèmes et de différentes espèces était bénéfique pour l’apprentissage. L’Etude de cas 3 montre à quel point les cours peuvent être passionnants lorsque l’on met l’accent sur les connaissances des enfants et qu’on leur permet de prendre des décisions quant à leur propre méthode d’apprentissage. Dans l’Étude de cas, les élèves ont pu montrer aux autres ce qu’ils avaient appris et décider de ce qu’ils voulaient étudier de façon plus approfondie. Réfléchissez à des cours où vous pourriez appliquer cette approche.

L’Activité clé utilise cette méthode de travail pour réaliser une exposition ou un livre sur les animaux de votre environnement local. L’accent est porté sur l’organisation des observations selon les schémas d’adaptation et de nutrition.

Étude de cas 3: Apprentissage à partir de l’expérience

Un conseiller pédagogique était déçu par une leçon sur les oiseaux qui ne s’est pas bien passé du tout. L’enseignant stagiaire avait suivi à la lettre le programme et le manuel, mais les élèves avaient l’air de s’être ennuyés. Essayant de comprendre pourquoi le cours n’avait pas réussi à capter l’imagination des enfants, l’enseignant stagiaire et son conseiller pédagogique se sont rendu compte que n’importe quel bambin de trois ans et pas encore scolarisé savait déjà que les oiseaux avaient des ailes, des plumes et un bec, qu’ils construisaient des nids et pondaient des œufs.

Plus tard, le conseiller pédagogique et l’enseignant ont préparé un cours très différent dans lequel ils ont utilisé des objets (par exemple des morceaux de nids d’hirondelles, un assortiment de plumes, des débris de coquilles qui avaient abrité un oisillon, une poule morte qui avait été heurté par une voiture ce matin-là près de l’école) et des images d'oiseaux locaux. Ils ont posé ces objets sur le banc du premier rang et ont demandé aux élèves en groupes de choisir un objet et de le commenter devant la classe. Que pouvaient-ils nous dire sur les oiseaux ?

Le journal de l’enseignant stagiaire révèle que le cours fut radicalement différent !

Nous ne pouvions plus les arrêter de parler. Ils avaient tellement de choses à dire. Ils nous ont dit des choses que nous ignorions, comme par exemple : les hirondelles forment un couple pour la vie, elles élèvent plusieurs portées par saison, et quelquefois, sur les oisillons morts (bébés hirondelles tombées du nid), on peut trouver des choses bizarres ressemblant à des tiques qui sucent le sang et qui peuvent courir très vite. Les élèves ont continué sans interruption pendant l’heure du déjeuner, nous racontant toutes les histoires intéressantes qu’ils connaissaient sur les oiseaux locaux et posant des questions. Nous les avons notées pour y répondre ultérieurement.

Activité clé : Recherche et enregistrement du savoir local

Vos élèves et vous-même allez dessiner un grand tableau sur lequel sera noté tout ce que les élèves trouveront sur toutes sortes d’animaux locaux. Vous pouvez intituler les têtes de colonne comme suit:

Ce tableau est complété au fil des leçons. Encouragez vos élèves à rajouter des questions sur le tableau. Si possible, utilisez des couleurs différentes pour les questions et les réponses. Les espaces vides correspondent aux recherches à effectuer. Vous pouvez demander à différents élèves de prendre en charge la recherche sur un animal en particulier, mais encouragez le travail en équipe. Si vous avez une classe à plusieurs niveaux, les élèves plus âgés peuvent aider les plus jeunes à noter leur travail sur le tableau. Vous devrez planifier des plages horaires régulières pour permettre aux élèves de compléter le tableau.

A la fin du semestre ou de l’année, les informations peuvent être transférées dans un grand cahier qui servira de référence ultérieurement.

(Vous pouvez vous servir de la Ressource clé :Utiliser les nouvelles technologies [Astuce : maintenez la touche Ctrl enfoncée et cliquez sur un lien pour l’ouvrir dans un nouvel onglet (Masquer l’astuce)]   pour rechercher des informations ou pour les présenter).

2. Observations d’animaux – travail de groupes

Ressource 1 : La chaîne alimentaire