2. Réfléchir aux adaptations des animaux et des plantes

Les plantes et les animaux sont capables de s’adapter à un grand nombre de conditions sur terre. C’est un sujet d’étude fascinant.

Vous pouvez travailler à partir d’images ou de spécimens de plantes et d’animaux collectés près de l’école et commencer par demander comment et où ils vivent. Les indices sont:

  • la forme globale du corps ;
  • le type d’enveloppe extérieure qui les recouvre ;
  • les proportions des différentes parties de leur corps ;
  • toute structure ou disposition des parties de leur corps qui est inhabituelle.

Ce travail est réalisé par déductions successives. L’Activité 2 suggère comment vous pouvez encourager ce processus de déduction en observant de petits animaux que l’on peut trouver dans l’enceinte de l’école. Si vous disposez de livres sur le sujet, vous pouvez étendre ce travail en utilisant des photos d’autres animaux ou en faisant des comparaisons avec l’homme.

Dans l’Etude de cas 2, un enseignant travaille avec ses élèves sur le développement d’une réflexion scientifique en prenant un élève comme sujet d’observation. Consultez cette étude avant d’entreprendre cette activité avec vos élèves.

Vous pouvez demander à votre classe de réfléchir à la manière dont les plantes s’adaptent à leur environnement.

Étude de cas 2: Les plantes dans les régions sèches

M. Dambé Lare a grandi et enseigne dans la région des savanes au Togo, une région sèche. Certaines années, il demande à sa classe de lister les différentes manières dont les plantes locales s'adaptent pour survivre dans des conditions de sécheresse. Il est toujours impressionné par les connaissances des élèves, les observations et les conclusions étant enregistrées dans une carte mentale collective. Pour évaluer leur travail, les élèves adorent le comparer avec ce qui a été fait les années précédentes (et notamment avec le travail de leurs frères et sœurs aînés)

Voici un exemple montrant comment ce type de travail encourage les élèves à faire des déductions à partir de leurs observations.

Une année, un élève a noté l’observation suivante : « Ici à Mango, un très grand nombre de plantes a des épines ou des piquants, plus que dans la région des plateaux. Que peut-on déduire de cette observation ? Est-ce que les épines et les piquants sont liés à l’adaptation aux régions sèches – et pourquoi  ? »

M. Lare a demandé aux groupes d’y réfléchir. La plupart d’entre eux étaient d’accord pour dire que le fait d’avoir des épines est un avantage parce que les plantes situées dans les régions sèches ne peuvent pas remplacer facilement leurs pousses vertes mangées par les animaux. L’un des élèves a observé que les habitants des régions humides aident la croissance de nouvelles pousses en coupant des branches. D’autres avaient remarqué que certaines plantes combinent leurs épines avec un goût amer ou des sécrétions irritantes. Ceci les empêche d’être mangées.

Ils en ont déduit que le fait de ne pas avoir à remplacer les parties perdues doit jouer un rôle capital dans la survie des xérophytes (des organismes qui vivent, ou arrivent même à prospérer, dans des régions avec un taux d’humidité très peu élevé).

Activité 2: Les petites bêtes – la vie à deux pas de la classe

Cette activité nécessite de petits sacs en plastique transparents. Donnez un sac à chaque groupe (trois ou quatre élèves). Ensuite demandez à chaque groupe de sortir (sous votre surveillance) et d’attraper un seul petit animal différent pour chaque groupe – aucun animal n’ayant une morsure ou une piqûre venimeuse. De retour en classe, les groupes étudient leur petite bête qui doit être facilement visible et bien enfermée dans son sac avec suffisamment d’air pour survivre jusqu’à ce qu’elle soit relâchée.

Les groupes enregistrent toutes leurs observations sous forme de carte mentale. « Où a-t-elle été trouvée et que faisait-elle là ? » est écrit en haut à droite de la carte. Ses caractéristiques sont soigneusement enregistrées dans la partie inférieure droite. Dans la partie inférieure gauche, ils listent ce qu’ils savent déjà de la créature et la partie supérieure gauche sert à inscrire les questions qu’ils se posent.

Dans une classe à plusieurs niveaux, vous pouvez demander aux élèves plus âgés de travailler avec les plus jeunes pour les aider à noter leurs observations et leurs questions.

Les groupes partagent leurs observations et leurs questions et ajoutent les données des autres élèves sur leur carte mentale. Ensuite, ils réfléchissent soigneusement à ce qu’ils pourraient ajouter dans une autre couleur pour chaque observation ou question qu’ils ont déjà écrites. Cela les aide à approfondir leur réflexion.

(Reportez-vous à Ressource 3 : Petites bêtes pour consulter des exemples).

1. Utilisation de cartes conceptuelles pour noter les observations

3. Organisation d’un projet dont l’issue est imprédictible