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Crime fiction in French: le polar français
Crime fiction in French: le polar français

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Le français parlé familier

Vocabulaire du français familier

Il est très important de connaître le registre des mots que vous ne connaissez pas. Vérifiez ces mots dans un dictionnaire en faisant attention à leur registre : soutenu, courant, familier, très familier, vulgaire. L’argot, au sens premier du terme, désigne la langue d’un milieu social ou professionnel, mais par extension le mot faire généralement référence à des mots du registre familier, ou parfois vulgaire. Dans l’extrait que vous venez de lire, le mot « flic » appartient au registre familier tandis que le verbe « pisser » est vulgaire. Le mot « chetron » est un exemple de verlan, un argot de la banlieue où les syllabes d’un mot sont mises à l’envers (l’en/vers > ver/lan) : « la tronche » est un mot familier qui signifie « la tête » ; « tron/che » > « che/tron ».

Il faut souligner que la langue française (comme toute langue) est en évolution constante et que des mots ou des expressions qui sont en usage courant aujourd’hui peuvent devenir très rapidement démodés.

Syntaxe du français familier

La syntaxe du français familier comporte plusieurs traits distinctifs, par exemple :

Négation : la chute du ne (« J’aimerais pas »).

Interrogation : on emploie la forme affirmative, avec, à l’oral, une intonation montante (« On fait classe en plein air ? »).

Répétition d’un pronom sujet ou complément d’objet : « Chuis pas le gardien, moi ».

Vous remarquerez également des phrases incomplètes : « Pas même une rayure », ainsi que des hésitations (« heu »).

Prononciation et orthographe du français familier

La réduction des pronoms personnels : « tu as envie » > « t’as envie ».

L’élision du son /ə/ : « on ne fait rien de mal » > « on fait rien d’mal ».

La chute de certaines voyelles : « aujourd’hui » > « ’jourd’hui ».

La chute de certaines consonnes : « ils se font classe » > « Y se font classe ».

Ces changements syntactiques et phonétiques peuvent en entraîner d’autres, par exemple, la juxtaposition des sons /ʒ/ et /s/ > /ʃ/ : « je ne suis pas » > « chuis pas ».

Parfois, la prononciation populaire d’un mot est représentée dans une orthographe qui diffère de celle du français standard (« ouais », « ben »).