0.6. Je suis mes progrès durant toute la formation

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Quel est actuellement l’impact de mon alimentation ?  Quelles sont mes marges de progression ? Quelle action sera efficace ? Quel effort serait inutile ?

Pour le savoir, il faut mesurer ! Pour m'aider à situer les émissions de ma consommation alimentaire, un outil de calcul spécifique m'est proposé ici.

Quelqu'un mesure une longueur

Cet outil part des aliments que j'achète (ou que je produis, si j'ai un jardin).

Comme nous le verrons dans le module 1, c'est au niveau de la production qu'ont lieu la majorité des émissions de gaz à effet de serre. Que je mange ou pas ce paquet de pâtes ou ces petits pois surgelés que je viens d'acheter ne fait pratiquement pas de différence. Les impacts de la production sont tels que la transformation dans ma cuisine a par comparaison un poids négligeable.

Une agricultrice récolte des carottes


Pour utiliser l'outil, il faut que je prévoie un moment pour reporter mes achats au retour des courses. Conserver ou demander le ticket de caisse me simplifiera beaucoup la tâche.

Il serait très chronophage de noter manuellement les émissions associées à chaque aliment individuellement. Il est plus simple de regrouper les aliments en fonction de leurs niveaux d'émissions de gaz à effet de serre, par exemple des plus émetteurs aux moins émetteurs, en une demi-douzaine de groupes. Attention, cette répartition est différente de celle des tableaux précédents ! Elle permet de n'utiliser qu'une demi-douzaine de catégories, contre plus de 60 sinon...

Au début, il est un peu difficile de s'y retrouver, car ces groupes ne correspondent pas aux familles d'aliments des nutritionnistes, ni aux rayons des magasins. Mais il est important de les connaître pour prendre de meilleures décisions d'achat et progresser dans la réduction de l'impact climatique de son alimentation.

Le schéma ci-dessous me donne une première idée de la répartition des niveaux d'émissions des aliments. Le module 1 me permettra de comprendre d'où viennent ces émissions et pourquoi il y a des écarts tellement importants entre les aliments les plus émetteurs et les aliments les moins émetteurs. Attention, cette fois, les aliments sont regroupés par niveau d'émission, pas par famille nutritionnelle !

Je peux l'ouvrir en plus grand ou le télécharger ici (Document PDF2.6 Mo) .

Les aliments, regroupés par niveau d'émission de gaz à effet de serre

En résumé, en général :

  • plus les aliments contiennent d’ingrédients d’origine végétale, moins ils sont émetteurs,

  • plus les aliments contiennent d’ingrédients d’origine animale, plus ils sont émetteurs, les plus émetteurs provenant des ruminants (vache et mouton principalement),

  • plus les aliments contiennent d’eau, moins ils sont émetteurs au kilogramme.

L'outil de mesure proposé est ciblé sur les objectifs de la formation. Il intègre aussi le suivi des dépenses alimentaires, car celles-ci peuvent être une préoccupation lorsque l’on engage un changement de ses habitudes de consommation.

Il repose sur la notion de période d’approvisionnement, c’est-à-dire la durée qui sépare deux approvisionnements importants, ou une semaine si les achats se font par petits paquets très fréquents. Si je fais les courses tous les 15 jours, la période sera de 15 jours. Si je fais les courses toutes les semaines ou tous les jours, la période sera de 7 jours.


L’outil de calcul se décompose en deux supports, à utiliser pour chaque période d’approvisionnement pendant toute la formation.

  • un tableau appelé «  feuille de suivi (Document PDF216.9 Ko)  », à imprimer (plusieurs fois durant la formation), et accrocher dans sa cuisine avec un crayon à côté, pour faire de petits traits au moment des achats

  • une feuille de calcul appelée « feuille de mesure » au format .ods ou .xlsx (Feuille de calcul Excel 200723.1 Ko) (une seule pour toute la durée de la formation) dans laquelle il suffit d’écrire quel nombre de traits figure dans chaque ligne de la feuille de suivi à la fin de chaque période pour obtenir automatiquement un calcul des émissions de gaz à effet de serre correspondantes et de son budget dédié à l’alimentation.

Pour plus de précisions, je peux lire le mode d'emploi (Document PDF416.0 Ko) .

Si j’ai des doutes sur un produit au moment de remplir la feuille de suivi, je peux consulter la fiche «  qu’est-ce qui va où ? (Document PDF374.5 Ko)  ». Ce n’est pas grave si, parfois, je me trompe ou si je ne sais pas dans quelle ligne va un produit donné. Un ou deux produits mal classés de temps à autre ne vont pas faire une grosse différence, et avec la pratique, j’hésiterai de moins en moins souvent.

L’outil ne fournit pas un bilan carbone complet, mais un repère pour suivre des progrès en matière d’émissions liées à l’alimentation. La diversité des aliments et de leur mode de production est telle, et les systèmes de traçabilité des productions si lacunaires, qu’un bilan précis et exact est actuellement impossible à établir.

 Un chien d'assistanceL'outil est là pour m'aider à vérifier que je progresse comme je le souhaite, pour m'aider à détecter des problèmes éventuels, et pour me permettre de visualiser mes résultats, par un graphique comme ci-dessous, créé automatiquement par la feuille de calcul à partir des informations de la feuille de suivi.


Figure 5. Exemple de progression possible

Diminution des émissions de GES liées aux différentes catégories d'aliments, groupées selon leurs émissions.

L’outil prend en compte les achats alimentaires au niveau du foyer pour les repas qui y sont préparés, et, s’ils le souhaitent les achats des membres du foyer pour des repas à l’extérieur. Pour cela, il faut simplement qu’ils aient eu le choix : c’est le cas pour la vente à emporter ou un restaurant par exemple, mais pas pour la cantine scolaire lorsque les enfants ont un menu unique.

Si je consomme les produits de mon potager ou de mon verger, j'ai deux options : je peux essayer d'estimer les masses des aliments, et les renseigner dans le tableau, ou tout simplement ne pas en tenir compte, car le bilan carbone de ces fruits et légumes est très faible.

Une lampe s'allume au-dessus de la tête de quelqu'un

 Astuces :


Si je veux limiter le nombre d’impressions de la feuille de suivi, je peux la remplir au crayon, et effacer pour passer à la semaine suivante.

Si je n’ai pas accès facilement à une imprimante, je peux imprimer plusieurs feuilles en une fois pour constituer une réserve.

Pour limiter ma consommation de papier, je peux utiliser une même feuille pour plusieurs périodes en rajoutant à la main une séparation pour les autres périodes.


Comment utiliser la feuille de suivi ?

Panneau de signalement d'un danger

Il est important que la période d’approvisionnement soit la même à chaque fois : une semaine, deux semaines, 10 jours…. J’ai le choix en fonction de mes habitudes d’approvisionnement.

Si la durée de la période varie, la mesure de la progression sera faussée. Par exemple, une période plus courte aura en apparence moins d’impact que la période longue qui la précède, simplement parce qu’il manque des jours de suivi.

Je reporte soigneusement mes achats alimentaires et mes dépenses, je pourrai mesurer mes progrès de période en période.

Par l'intermédiaire de la liste de discussion, jje recevrai régulièrement un courrier électronique me demandant de transmettre ma feuille de mesure complétée, de façon à vérifier l'efficacité de la formation et à mesurer les gains réalisés à l'échelle de l'ensemble des participant(e)s.

Je peux commencer à suivre mes achats et dépenses alimentaires dès aujourd'hui. D'ici quelques semaines, je pourrai voir mes progrès !

Un graphique montre une réduction.