1.1. Quels sont les gaz à effet de serre émis par l’alimentation ?
Les gaz à effet de serre absorbent le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et piègent ainsi la chaleur dans l’atmosphère.
Quatre gaz à effet de serre (GES) sont émis par l’alimentation :
Chacun de ces gaz a une capacité d’absorption du rayonnement infrarouge différente. On parle du pouvoir de réchauffement du gaz.
Pour les comparer, et pour constituer une mesure homogène des impacts sur le climat, quel que soit le gaz émis, les données sont fournies en « équivalent CO2 » (abrégé en eqCO2 ), en ramenant le pouvoir de réchauffement de tous les gaz à celui du CO2, et en comptant ce pouvoir de réchauffement à une échéance de 100 ans.
Les émissions de dioxyde de carbone sont issues de la combustion de carburants liquides et gazeux par les exploitations agricoles et les transports, et de la
production d’autres intrants (engrais, produits
phytosanitaires, matériel et bâtiments).
Le méthane est produit par la décomposition de matière
organique par des bactéries dans un milieu privé d’oxygène, en particulier dans
l’appareil digestif des ruminants (processus appelé fermentation
entérique) et les rizières, mais aussi par le stockage des déjections
animales. Son pouvoir de réchauffement est 28 fois supérieur à
celui du dioxyde de carbone (à 100 ans, mais 72 fois supérieur
à l’échéance de 20 ans, traduisant en cela que le méthane a une
durée de séjour dans l’atmosphère plus brève que celle du
dioxyde de carbone (Forster
et al. 2007)).
Le protoxyde d’azote est produit par
la transformation de produits azotés épandus sur le sol (engrais,
déjections animales), en particulier lorsque la teneur du sol en
azote est excessive. Son pouvoir de réchauffement est 265 fois
supérieur à celui du dioxyde de carbone (à 100 ans).
Les hydrofluorocarbures sont des gaz
utilisés pour la réfrigération. Leur pouvoir de réchauffement est
138 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (à 100 ans).